Nous existons comme nous pouvons, et il est bien connu que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Parfois, devant certains obstacles, nous devons faire face et envisager de lutter pour parvenir à les contourner.
Cela ne nous tue pas, cela nous rend donc plus fort.
Nos luttes sont les facettes du miroir de nos forces, de nos convictions et de ce qui fait de nous des êtres exceptionnels, nous pouvons en être fiers même si parfois la route est longue.
Ma participation pour la semaine 16 :
« L’enfer, c’est les autres »
Il n’est pas rare que cette phrase raisonne dans ma tête, ponctuellement mais quasi quotidiennement.
J’ai été élevée seule, par une femme seule. Mise à l’école tard et jamais vraiment à mon aise là-bas…
Je vous ressemble, je n’ai pas de handicap, je ne cultive pas de style particulier, je ne fais pas partie d’une minorité et pourtant, pourtant je suis différente. Je me suis toujours sentie différente, aujourd’hui, à l’aube de mes 35 ans je peux vous assurer à présent que je le suis.
Je ne reviendrai pas sur toutes les facettes de ma personnalité que vous pouvez découvrir de moi au fur et à mesure sur ce blog. Je ne vous dévoilerai pas non plus celles que je vous cache, mon jardin secret ou mes inavouables.
Je me défends également de me vanter de cette différence. Je ne le confie pas pour paraître singulière, car finalement cette différence-là, il n’y a souvent que moi qui m’en rends compte et qui en souffre.
Car effectivement je peux en souffrir et c’est ici que le concept de lutte prend tout son sens. Ce pour quoi je lutte…. Je lutte pour éviter de pâtir de ma différence !
« L’enfer, c’est les autres »
Je ne comprends pas la société, je n’ai pas l’impression d’y avoir ma place.
Je n’aime pas la foule, elle ne présente aucun intérêt à mes yeux.
Les phénomènes de mode me laissent dubitative, je suis souvent à côté de la plaque.
La plupart des gens me sont étrangers, je peine à être empathique.
Je ne suis réellement bien que seule. Et ce dernier point est probablement le plus difficile, car je ne suis pas étrangère à la souffrance de la solitude…
Alors j’ai fait un travail sur moi. Et sans avoir compris tous les rouages de ce mode de fonctionnement, je peux déjà vous dire que ce n’est pas à cause d’une trop grande estime ou d’une basse misanthropie, ce serait plutôt l’inverse…
N’avez-vous pas tendance à avoir peur de ce que vous ne comprenez pas ? Moi oui.
Je ne comprends pas qu’on tue d’autres êtres vivants par conviction ou par divertissement, je ne comprends pas qu’on ne se rende pas compte du mal qu’on fait au moment où on le fait, je ne comprends pas qu’on puisse accorder tellement d’importance à des choses qui n’en ont pas, je ne comprends pas qu’on se prenne autant au sérieux, je ne comprends pas qu’on soit mesquins, cruels, avares, manipulateurs, irréfléchis, impitoyables, radicaux…
Alors je me protège comme je peux de tout ça. Et ma protection c’est ma méfiance.
Comme je ne suis pas quelqu’un de peureux, ma méfiance se traduit par une non-sociabilité chronique, voilà ma différence.
Et ma lutte à moi c’est de faire en sorte que mon côté sauvage soit compatible avec la vie d’une trentenaire prof des écoles en banlieue parisienne. C’est loin d’être évident, même si les jours de bonne humeur sont plus enclins à la sociabilisation.
Mais aujourd’hui je suis de nouveau en proie à mes habituels démons… Où est ma place ? Que faire de cette vie ? Comment supporter et comment avoir encore envie ?
Et la lutte est donc plus dure que jamais, en particulier quand la faiblesse permet aux plus lâches de frapper celui qui est déjà à terre…
Voilà ma lutte… Rester dans ce monde, avec les autres, transformant l’enfer en quelque chose d’au moins vivable.
Mon coup de cœur de la semaine 15 :
« Ce jour-là j’ai pleuré de joie »
Vos favoris de la semaine 13 :
« C’est l’histoire d’une petite fille »
Merci pour vos si jolies histoires et j’attends avec impatience celles de vos luttes.
Belle semaine à tous.
Bonjour, ton billet est très émouvant ; je comprends mieux pourquoi je ne comprends pas certaines attitudes ; peut être ressentent-ils ce que tu ressent ? Merci pour ce beau billet. Bon dimanche. Bisous.
Je te remercie beaucoup…
Oui, je pense ne pas être la seule pour qui la sociabilité n’est pas une chose naturelle, et souvent les gens sociables ne comprennent pas.
Bonsoir,
Avez-vous lu millénium de Larsonn? Peut être vous reconnaissez vous un peu dans Lisbeth :)
Bonjour,
Eh bien je viens de trouver les trois premiers tomes dans une boîte à livres, je vais commencer le premier sous peu !
nous sommes sans cesse en lutte avec nous même nous sommes tous différents, nous avons tous nos problèmes, et aussi nos souffrances physiques, nous devons nous admettre tels que nous sommes et ce n’est pas facile et on se dit parfs pourquoi moi et pas l’autre mais nous devons faire partie de la société
« Devoir » non, je ne crois que ce n’est pas le mot…
je reste sans mot
Quand je lis ton article, je ne sais pas pourquoi mais je pense à cette chanson :
https://www.youtube.com/watch?v=9XomkqGlqmU
J’avoue qu’il est compliqué de savoir à quoi l’on sert, et de trouver sa place, de comprendre ce qui nous convient…
J’ai pensé à Mylène en l’écrivant…. Mais plutôt à Optimistique-moi avec l’histoire de la funambule
il y a certaines facettes de ta lutte que beaucoup de monde peut partager dont moi la première…
Je te souhaite de sortir glorieuse et de ne plus avoir à lutter tout simplement !!!!
Merci… Mais….
Je crois que c’est incurable
[…] C’était ma participation au rdv #53billetsen2015 d’Agoaye sur le thème « ce pour quoi je lutte« . […]
On a des points communs ;-) Moi aussi je me méfie pour me protéger…
On fonde un club ? « les effarouchées de la sociabilisation » ?
;-)
<3
[…] Ce pourquoi je lutte. […]