53 billets en 2015 : Profiter du moment présent


Ma vie de yogi zen / dimanche, juillet 26th, 2015

Bannière 53 billetsÉviter de ressasser le passé, essayer de ne pas craindre l’avenir…. Voici dans les grandes lignes quelques unes des raisons pour lesquelles profiter du moment présent pourrait être une bonne idée.

C’est un conseil qui revient et qu’on entend un peu partout. Nos lectures bienveillantes, les sages conseils et les astuces pour être plus heureux nous le mettent en avant, plus aujourd’hui que jamais…
Alors qu’est-ce que c’est ? Pourquoi et comment profiter de cet instant rare qu’est le moment présent ?


Ma participation pour la semaine 31 :

Mon rapport au temps est très particulier, il l’a toujours été.

Toute jeune, je me rendais déjà compte que cette minute-là, celle qui vient de passer, celle qui a servi à se prononcer ces mots « cette minute-là, celle qui vient de passer », eh bien elle est perdue, pour toujours, elle ne reviendra plus jamais. Jamais…

Toute jeune, je m’enfuyais déjà dans mes rêves et mes pensées lorsque quelque chose ne me convenait pas. Du mal à m’endormir ? Je m’imaginais un instant idéal (souvent rencontrer un joli garçon, ou avoir un poney…) et j’embrayais sur de beaux rêves. Une marche trop longue et trop pénible ? Je me disais que j’étais un cheval de trait, et que c’était ma vie… Un moment trop ennuyeux ? Je pensais aux jolies choses à venir, mon anniversaire, Noël, ou juste le retour à la maison…
Bref je m’échappais du moment présent lorsque celui-ci devenait trop pénible à gérer.

Je trouve ces exemples plutôt positifs, mais il y en a d’autres.

Bien souvent, je voulais aller trop vite dans ma tête, je n’avais pas fini une activité que je pensais déjà à la suivante… Je mangeais et je pensais au film, ou même au passé, à ma journée déroulée… Lorsque je faisais mes devoirs, mes pensées s’évadaient et les fautes d’étourderie (comme on les appelait) apparaissaient… Je voulais toujours aller plus vite, grandir trop tôt, tout faire en même temps.
Il n’y a pas si longtemps, quand je repense aux temps heureux de mon enfance, c’est plutôt le contraire : je voudrais y revenir, ou juste en voir le film, je me souviens, je suis nostalgique

Dans les deux cas je ne vis pas le moment présent !

Au début de cette année, je suis repassée par une phase de dépression assez intense. Réfractaire aux antidépresseurs chimiques, je me suis alors tourné vers la méditation de pleine conscience pour arriver à affronter le mal-être et tenter de trouver une solution pour pallier à une éventuelle récidive. Je vous ai parlé sur le blog de la plupart de mes séances, n’hésitez pas à aller les lire.

Le fait est que cette pratique m’a aidé à me rendre compte de l’importance de la pleine conscience, et du rôle capital que celle-ci peut avoir dans la vie. Je ne maîtrise pas encore tout à fait mais rien que le fait de me rendre compte de ce que je fais en pleine conscience ou non me change la vie.

Le principe est très simple : à chaque instant, nos pensées sont foisonnantes. Comme nous avons appris à devenir des êtres complexes et multitâches (la polyvalence est considérée comme une qualité dans la plupart des domaines), nos pensées peuvent tourner en toile de fond tandis que nos effectuons telle ou telle autre tâche, comme votre antivirus qui vous protège même quand vous jouez au démineur…
Le problème est que lorsque vos pensées dérivent, vous n’avez pas la possibilité d’apprécier pleinement ce que vous êtes en train de faire, vous n’en avez pas réellement conscience ! Alors quand il s’agit d’une tâche que vous n’aimez pas c’est très pratique (en réunion de directeurs régionaux ou en récurant les toilettes, pas de soucis…), mais puisqu’il s’agit d’un système de fonctionnement auquel vous vous habituez, vous en serez la victime même lors d’activités que vous aimez.

Combien de fois vous vous êtes vous rendus compte que vous avez lu une page entière du bouquin en pensant à votre belle-mère (et que donc vous ne comprenez plus rien à l’histoire, alors que vous l’avez lu !!!), ne vous est-il jamais arrivé non plus de louper une bribe de conversation car vous réfléchissiez aux courses du lendemain ???

Le fait est que lorsque vous n’êtes pas complètement concentrés, conscients de ce que vous faites au moment où vous le faites, eh bien vous loupez ce moment… Vous l’avez loupé pour penser au passé, ou anticiper l’avenir… Vous avez gâché votre moment présent !

Du coup maintenant je m’applique à lutter contre mes pensées qui partent dans tous les sens, je leur laisse des moments où elles peuvent s’en donner à cœur joie, mais la plupart du temps j’essaye de les dompter, de les focaliser sur ce que je suis en train de faire au moment même où je le fais. Et voici ce que ça donne :

« Ce repas est excellent, je sens le juteux des tomates, le salé de la fêta, ce mélange de texture qui me plaît absolument… Je suis heureuse de partager ce moment-là avec les gens que j’aime. Ma mère s’est donné du mal pour moi et je trouve ça vraiment gentil. Je suis reconnaissante »

« Ce paysage est magnifique, la température est fraîche mais ça fait du bien, les couleurs de la nature sont tellement jolies et ce calme rassurant me procure un sentiment très paisible. Je suis bien. »

« Ce moment est magique, je sens ses mains sur mon corps, sa bouche et sa chaleur. Je distingue l’odeur de sa peau que j’apprends à aimer, ses gestes qui ne me semblent pas familier mais que je semble connaître pourtant. Il me plaît, ce moment est très agréable. J’aime désirer. »

Pour ces moments positifs, le fait de les vivre pleinement sublime tout. Je vous assure. Et leurs souvenirs sont plus authentiques et plus complets. De vraies expériences, vécues pleinement.

Pour les moments moins positifs, la relativisation est néanmoins possible. La pleine conscience permet de trouver une façon de voir les choses autrement. On peut effectivement se concentrer sur nos émotions, et constater que finalement ce ne sont pas elles qui vont influencer notre comportement, parce que ce ne serait pas juste. Je vous explique :

J’ai abîmé ma voiture en ratant mon créneau dans l’allée de garage de chez ma mère. Je suis en colère, je n’avais pas envie d’y aller, il fait chaud et en plus j’ai fait une trace sur mon pare-chocs à cause de cette stupide maison construite n’importe comment dans une impasse en pente (non mais quelle idée !!!). Avant de déverser ma fureur sur ma mère qui n’y était pour rien j’ai pris 3 minutes dans la voiture afin d’y réfléchir.
« Comment je me sens ? Je suis énervée. Est-ce grave ? Non. Ma mère est en cause ? Non. Dois-je trouver absolument un ou une fautive ? Non. Vais-je pourrir ma journée et celle des autres ? Non. Suis-je heureuse quand même ? Oui. »
Ben voilà… J’ai relativisé, je ne me suis pas laissé guider par mes émotions et j’ai pu évoluer.

C’est une discipline certes. Mais je n’y vois aucun inconvénient. Et j’ai vraiment l’impression que ma qualité de vie a augmenté, juste grâce à cette volonté de profiter du moment présent.

Joie !


Mon coup de cœur de la semaine 30 :

« Mes collections »

coup de coeur


  Votre favori de la semaine 29 :

« Si j’étais un monarque »

11 111

Puisque c’est l’été, puissiez vous profiter des moments qui s’offrent à vous à cet instant.

Des baisers.

18 réponses à « 53 billets en 2015 : Profiter du moment présent »

  1. Merci pour ce très bel article qui donne espoir que c’est possible, parce que j’avoue ne pas être au point, ce n’est pas faute de m’y être mise, mais laisser glisser les pensées alors que j’ai dû être une vache dans une autre vie, tellement çà rumine là-haut, je quitte souvent mes moments présents. Mais j’en ai conscience, c’est la différence par rapport à avant, du coup, j’essaie de me remettre sur le « droit chemin », parce que c’est devenu vital, il faut bien le dire… mais j’y arrive très peu. Je vais essayer d’en parler dans un post, pour apporter ma ptite participation. Gs bisous et bon dimanche… dans l’instant présent, surtout <3

  2. Petite j’étais exactement comme toi. Mes rêves étaient mon échappatoire quand tout devenait un peu trop lourd à porter.
    Vivre le moment présent, je n’y arrive pas toujours. Mais sous la douche le matin, je savoure chaque seconde. Et quand je suis avec mon petit homme aussi.
    Doucement je prends un nouveau rythme de vie. Et je constate que ça fait une belle différence.

      1. mais si, il faut me troubler, cela me permet de réfléchir et donc d’avancer ! je ne doute pas du côté merveilleux. finalement c’est peut être cela qui m’angoisse, de ne pas parvenir à ce merveilleux alors même que tu me prouves qu’il existe :-)

  3. Très bel article! J’ai toujours eu un rapport au temps assez particulier aussi… déjà petite, j’avais ce sentiment désagréable de ne jamais en avoir assez…
    J’ai toujours eu du mal à être à ce que je fais, à ne pas me laisser affecter par les événements… mais ça tend à aller mieux depuis que je suis maman, et suite à plusieurs années de dépression.
    Une amie m’a parlé de la pleine conscience, je pense que je vais essayer de trouver des supports pour m’informer et tenter de m’y mettre! :-)

    1. Tu as lu mes billets du mercredi ? J’ai bien tout expliqué ce qu’on a fait en réunion… Sinon tu as les livres de Christophe André qui sont vachement bien paraît-il. (Et s’il te faut des infos ou des détails, tu peux m’envoyer un mail)

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