Oui, je suis bien allée en Normandie il y a deux jours et oui, j’en suis bien revenue (même si c’était cette partie de l’aventure la plus difficile – J’la réserve pour un autre article)…
Non, je n’ai pas mangé d’huîtres, parce qu’à Arromanches en Décembre, c’est plus difficile de trouver un resto ouvert que quelqu’un qui voudra bien te chanter la Javanaise avec une plume dans le c**.
Et puis bon, comme je suis une fille « de saison » (c’est à dire que je mange des fraises en été, des oranges en hiver et pas le contraire, y’a des saisons c’est pas pour trouver des fruits insipides toute l’année chez Lidl, mais bref, ceci est une autre histoire), ben je mange des trucs de saison.
Et les trucs de saison en Normandie, en ce moment c’est la coquille St Jacques !
Alors je n’ai pas fait ma difficile et je me suis copieusement enfilée les coquilles sans rechigner (carpaccio coquille et saumon en entrée et profiteroles de coquilles et gambas sauce aurore en plat.)
Et de ma table de restaurant avec vue sur le port, je jetais de temps en temps un œil vers les bateaux de pêcheurs qui semblaient rentrer. Ce n’est qu’à la fin du repas (et accessoirement de la bouteille de Pouilly Fumé) que je me suis rendue compte qu’il n’y avait pas qu’un bateau, mais des dizaines… et ils faisaient la queue !
Stupéfaites, Jeannine (ma logeuse sur place) et moi même décidons d’aller jeter un coup d’œil à cette drôle d’animation nocturne (il était alors 22h). Et de fil en aiguille, nous voilà à discuter avec les gars du quai ou des bateaux…
Et j’ai appris des choses :
Le premier bateau arrivé à l’entrée du pont tournant/écluse (le rouge sur ma vignette) était là depuis près de 45mn, or il doit attendre que la marée monte pour pouvoir entrer dans le port sans toucher au fond (ce serait dommage) et décharger ainsi sa cargaison de coquilles (et comme je suis gentille je vous offre une seconde vignette en cadeau (c’est bientôt Noyelles).
Et la raison pour laquelle tous les autres bateaux font la queue est très simple : Il y a 40 places au port, et donc 40 quais de déchargement. Une fois que le port est plein les bateaux qui restent n’ont d’autre choix que d’en tenter un autre (mais c’est partout pareil durant la saison de la coquille) ou de mouiller ailleurs, en mer, et d’attendre la prochaine marée.
Du coup ça se bouscule au portillon, et d’autant que les pêcheurs sont libres de choisir le port qui leur convient le mieux pour décharger. Par exemple, à Port-en-Bessin, les pêcheurs « habitués » ont vu arriver des bateaux de Boulogne-sur-Mer au déchargement, et il paraît que ça a bien bardé (mais qu’au final ça n’a rien changé car les Boulonnais reviennent quand même.)
Ce qui ne facilite pas non plus les choses, c’est que les moments de pêche à la coquille ne sont pas calculés aux quotas (genre « vous avez droit à 80Kg et vous rentrez ») mais à l’heure. La pêche commence à la même heure pour tout le monde et se finit pour la même heure également, du coup c’est la course vers le port pour arriver à avoir une place pour décharger.
Bref, moi j’ai trouvé ça très intéressant, et je voulais partager cette découverte avec vous. j’espère que vous arrivez à correctement distinguer la myriade de bateaux qui patientent sur la première vignette, car la photo est tout bonnement impressionnante.
Du coup, je relativise dans les bouchons maintenant. Au moins moi j’suis sur la terre ferme, au chaud et au sec et je ne sens pas le poisson.
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