Ce monde qui n’est pas le mien.


Ma vie d'associale / jeudi, janvier 8th, 2015

Moi j’suis dans ma petite bulle… Parce que j’ai bien compris, et depuis un certain petit bout de temps déjà, que je n’étais pas forcément adaptée au monde qui m’entoure…

Sauf que là je ne pouvais pas l’ignorer, dès mon arrivée sur Facebook j’ai appris et j’ai compris. Encore une fois je me sens tellement loin, et vide, et triste… si triste surtout !

Ils ont tellement bien réussi leur coup qu’au delà de ces meurtres ignobles, il y a aussi la propagation d’un message très clair :
La liberté est dangereuse, l’expression est contrôlée, les pensées sont punies.

Comment vais-je continuer à expliquer à mes élèves que nous sommes tous égaux ? Ben non, je ne suis pas leur égale, à ces lobotomisés brutaux !
Comment vais-je répondre avec la réserve et la neutralité que m’impose mon métier quand ils me poseront des questions (car ils le feront) alors que les seuls mots qui me viennent sont « enculés de bâtards de fanatiques de merde »
Comment vais-je mener ma leçon de vocabulaire prévue demain sur… je vous le donne en mille… le bonheur. LE BONHEUR !!!

« Mais Toby, mais Fathia, mais Simon, faut pas trop trop y faire attention à ce vocabulaire-là hein, parce que le bonheur il n’existe pas ! Comme les licornes, ou le père-noël, ou même comme la liberté tiens…
C’est du vent, des mots, des principes.

Aujourd’hui, dans le monde dans lequel vous vivez, le vocabulaire à apprendre c’est celui de la peur, de la mesure, du formatage, de la pensée unique, du dieu destructeur. Voilà. Bienvenue.
Fermez bien vos cartables et n’oubliez pas votre beretta surtout, car le premier qui n’est pas d’accord avec vous, il faut bien s’appliquer à le tuer !

A demain les enfants… »

15 réponses à « Ce monde qui n’est pas le mien. »

  1. On pense que les libertés dont nous jouissons sont acquises… et puis un jour, on tue à cause de la liberté d’expression et notre monde vacille… je trouve qu’il vacille beaucoup et j’ai peur parce que ça va être la porte ouverte à d’autres formes d’extrémisme…

  2. Nous n’oublierons jamais cette journée sanglante elle fait désormais partie de notre histoire.
    COmment l’expliquer…En dehors de leur dire qu’il ne faut pas faire d’amalgame, que les croyants les vrais croient en la vie et la repecte.qu’effectivement c’est un acte qui avait pour objectif de faire taire ceux qui se battaient depuis leur début pour la liberté de penser et s’exprimer. Que ceux qui n’ont pas les mots règlent les choses de façon sanglantes ou violente et que c’est pour que cela ne se reproduise jamais qu’il faut lire, s’informer avoir son propre sens critique et malgré la folie de certain croire en la vie en l’être humain, car si nous baissons les bras, si nous plions sous la peur ils auront gagné…Que si une de nos liberté les plus basiques est nouveau violé il faut se battre et faire bloc, ne pas céder dans ce monde de fous qu’est le nôtre, transmettre de l’espoir, et les faire réfléchir que les prochaines générations soient plus sages pour que cela ne se reproduise jamais.

  3. Ca me rend triste également et ça me fait perdre le peu de foi que j’ai dans le genre humain auquel je suis sensé appartenir… Comment peut-on en arriver là ? Tuer pour des caricatures et pour un grand nombre cautionner cet acte… Monde de fou !

  4. Je suis moi aussi perdue car ce monde, cela fait longtemps que je ne le comprends plus, que je ne m’y retrouve plus. Mais quand notre humanité est touchée dans sa vérité la plus profonde, comment régair, que dire à nos enfants…

  5. La tristesse a du mal a me quitter aussi depuis hier, je me demande si mes beaux enfants me poseront eux aussi des questions vendredi, et si oui comment leurs répondre, même si je pense que non (vu que leurs parents ne prennent pas la mesure de la chose dirait on)mais j essais quand même de trouver les mots, pour le petit de 6 ans surtout, ça va pas être simple de leurs expliquer le bonheur c et vrai, le bonheur c est la liberté et la liberté c est ne pas avoir peur, ne pas céder. de gros bisous ma cherie

  6. Je suis si triste. J’en ai parlé aux enfants hier soir, justement pour qu’ils comprennent qu’il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac, que la tolérance nous permettra de bâtir un monde meilleur mais y arriverons-nous ? O_o

  7. Comment ça, le père-noël, il existe pas ????
    C’est qui qui a mis des cadeaux sous mon sapin ????

    Bises m’zelle et le meilleur combat et celui de garder le sourire que ceux qui sont partie savait nous donner ;)

  8. Le monde dans lequel nous vivons est aussi le notre, d’abord et essentiellement le notre, à nous, les croyants, les athées, les laïcs, les républicains.

    Ne les laissons pas prendre cette place qui ne leur appartient pas.

    Ne les laisse pas te faire croire que tu n’y as pas ta place.

    Et puis le bonheur, finalement, commence par avoir le droit d’écrire ces choses là, de parler de ces choses là. le bonheur c’est aussi avoir le droit de pleurer, crier, sans se sentir jugé.
    et ce bonheur qui semble noyé sous les larmes aujourd’hui se redressera demain comme autant de majeurs pointés vers le ciel.

    Je t’embrasse.

    Stéphanie

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