… et j’étais son rocher.
Oh j’en étais très contente, c’est pas si souvent que je suis un rocher.
En plus elle le trouvait beau, solide et accueillant mon rocher. Elle me répétait qu’elle n’accrochait généralement pas avec les femmes, mais qu’avec moi c’était différent.
Ben oui je l’ai cru !
Parfois même elle jouait la jalouse. « Mais c’est qui exactement Julie ? »… Ça me faisait sourire, je n’en croyais pas un mot, elle non plus je pense, c’était un jeu, un moyen détourné de commencer à me dire qu’elle tenait à moi.
C’est difficile de dire à un rocher qu’on tient à lui, vous avez déjà essayé ?
Il est froid et fermé, et il ne vous rendra jamais le compliment, c’est pas dans sa nature, il est pas habitué…
Mais elle avait réussi à faire sa place la petite moule. Dans un recoin spécial, un côté protégé, un endroit choisi pour elle, aménagé et vaillamment surveillé par la bienveillance qu’elle avait réussi à tirer du rocher.
Et puis y’a eu la tempête.
Gros vent, mauvaises bourrasques, ressac et lames de fond.
Le rocher n’a pas su tenir, il a été submergé et abîmé…
Elle a flotté, est restée à la surface en regardant la houle d’un œil circonspect, restant à distance puis tentant de revenir doucement. Mais plus de place pour elle sur le caillou, c’était impossible, c’était illogique, il aurait fallu que tout se calme.
Sauf que le temps que ça se calme, les courants ont tourné, le vent aussi. Tout continue toujours… Malgré le besoin de reconstruction, malgré le temps qu’on peut devoir prendre.
Aujourd’hui, la moule a un autre rocher, auquel elle s’est autant accrochée.
Et moi je suis la spectatrice, au loin.
J’vais pas dire que ce n’est pas dur, mais ce que je ne cesse de me reprocher, c’est de l’avoir laissée s’installer dans mon univers.
Si je n’avais pas trouvé ça important, ce serait plus facile aujourd’hui.
Je suis confrontée à la douleur de la perte. Cela n’est pas la première fois que ça m’arrive et pourtant chaque deuil est douloureux. Je ne parviens pas à m’habituer à perdre des relations importantes.
Je dois…Apprendre à laisser certaines relations s’éteindre d’elles-mêmes. Elles ont fait leur temps, et ont atteint leurs limites.
Mon médi-mantra :
J’accepte de laisser partir ceux dont le chemin s’est trop éloigné du mien.
Le Pouvoir d’être heureux
Anne-Catherine Sabas
Bonjour,
comment vas tu?
Bonjour,
Eh bien je vivotte…
Je délaisse un peu tout.
J’ai plus trop envie de rien
J’espère que les vacances vont te permettre d’aller mieux.
Au fait j’ai une question : les parents ont ils un recours contre le choix d’une classe pour leur enfant?
Je précise tout de même que c’est la première fois en 4 ans qu’ils sont vraiment opposés au choix de l’école.
Le choix d’un niveau ? Ou le choix d’une classe spécifique ?
Une classe spécifique.
bon j’explique vite fait : ils veulent mettre notre fille en CP-CE1 (au lieu de Ce1) avec seulement 7 CE1 (dont trois très connus pour être des eleves d’un faible niveau et perturbateurs) avec comme pretexte que notre fille sera le moteur des autres élèves. Nous refusons car en fait notre fille sera tirée vers le bas. Elle a 6 an,s si les 6 autres ne font que rigoler elle va rigoler aussi. En plus comme les autres élèves de CP feront des trucs qu’elle connait, elle répondra à ca au lieu de se creuser la tête sur le programme de CE1. On prend vraiment cela comme une punition pour elle et cela provoquera un retard qu’elle devra courir pour rattraper toute la primaire.
Tu dois en parler à la directrice. Logiquement ils devraient écouter les parents.
Si ça ne change pas il sera toujours possible de leur dire que vous impliquerez l’inspection ou le rectorat
Mais ca se fait de changer de classe? Nous n’avons jamais été chiants mais là nous trouvons cela injuste pour elle.
Logiquement l’équipe éducative aura toujours le dernier mot, mais il est possible d’entamer un dialogue !
Finalement ils n’ont rien voulu savoir.
Mince, j’en suis désolée. Enfin peut-être que ça ne se passera pas comme vous le redoutez !