Dans exactement 6 mois, 7 jours, 15 heures et 53 minutes, j’ai 32 ans.
Quand j’étais enfant, je vivais dans un univers parfait. j’ai réellement eu une enfance privilégiée, protégée du monde qui m’entourait par Môm, unique barrière.
Quand j’étais pré-ado, j’avais envie de grandir plus (et d’embrasser un garçon aussi) m’enfin comme toutes les filles en somme !
Quand j’étais ado, je rêvais de liberté, et de folie, tout ça teinté d’une forte dose d’autodestruction et d’une indifférence latente pour les études quand même. Mais le côté Peter Pan s’est également vachement démarqué : refus certain de vieillir. J’avais des succès dans beaucoup de mes entreprises, mais tel un vieux canasson, si je ne voulais pas, il ne fallait pas me forcer. Un exemple : je n’ai jamais eu le bac !!
A 20 ans j’ai subi le harcèlement moral d’un ancien camarade de classe. Un Dieu à mes yeux… Déjà, il venait de mon passé, et tout ce qui vient de mon passé m’est très attirant (idée d’article futur tiens…), en plus il était patineur artistique et il était beau. Manque de pot il était aussi complètement timbré.
Je me suis enfermée chez moi durant 1 an.
Ma vingtaine a donc été dédiée à un certain exorcisme… je devais tester, les autres et moi-même. Où sont mes limites ? Que puis-je faire avec les autres ? Pour les autres ? Sans les autres ? Que faire comme boulot ? (sans bac je vous le rappelle) Qu’est-ce que j’aime ? Qui j’aime ?
Le jour où j’ai eu 30 ans, je vous jure que je le redoutais… Et pourtant, ce fut une merveilleuse journée. Mieux que le resto Tour Montparnasse avec mon ex-Hôm-de-ma-vie-n°1, mieux que l’annonce de ma participation à un jeu télé, mieux que l’amitié naissante avec mon idole-écrivain, mieux que le concert de Renaud à la mutu en 95 (euh… avec un doute quand même), mieux que le week-end marathon sexe avec mon ex-hôm-tordu-déjà-maqué (oui, celui-là n’a pas droit à la majuscule, c’est comme ça !).
Ce jour là je savais ce que je voulais faire professionnellement : j’étais en train de passer le concours de professeur des écoles, j’étais célibataire mais sans en souffrir, j’avais compris que certains membres de ma famille ne feraient plus partie de mes préférences sociales juste parce qu’ils font partie de la famille, j’avais réussi à couper les ponts avec des personnes vampirisantes, je me connaissais !
Et c’est ça ma trentaine : je me connais ! Et j’m’aime bien la plupart du temps. Je ne fais plus semblant, jamais ! Je ne mens pas, jamais ! et je dis toujours ce que je pense…
La preuve, tout à l’heure, mon collègue (masculin ;)) me laisse trois secondes pendant la récré durant laquelle nous sommes tous les deux de service et lorsqu’il revient, j’ai l’impression qu’il sent beaucoup plus fort qu’avant (mais pas mauvais hein… Un parfum ! Bon, qui ne lui va pas certes mais peu d’hommes savent choisir leurs parfums de toutes façons, donc… Bref).
Je travaille avec lui depuis deux jours, je ne parle pas avec lui mais là je lui lance un très direct : « Non, mais tu as été te reparfumer ou quoi ? ». Heureusement qu’il est pas farouche ni susceptible, sinon il aurait pu me détester cash, par peur ou par orgueil. C’est ce que je risque au quotidien !
J’ai absolument complètement dévié de mon idée première d’article, logiquement j’aurais aimé partager la liste des choses que je veux faire avec mes 32 ans. Maintenant que j’ai tartiné, ça fera trop et je remets à plus tard (dingue le nombre d’idées d’articles en suspens).
Et vous ? Quels âges avez-vous aimés (ou aimez-vous) ? (et vous avez vu ma vignette comme elle est bêêêêêlle ? Personne ne complimente jamais mes vignettes, pourtant je fais des efforts que diantre !)
[…] puis j’ai grandi. Et je suis devenue une jeune fille. Une jeune qui expérimente, une qui fait des découvertes, une qui découvre ce qu’elle peut […]