Évidemment, moi aussi j’ai été cette enfant qui, voyant les adultes fumer avait dit « ah non mais moi berk, je ne le ferai jamais ! »
Évidemment, moi aussi j’ai été encouragée par une copine qui, entre deux discussions sur la probabilité de perdre son pucelage en enfilant un tampon hygiénique, m’avait proposé une taffe « pour voir »
Évidemment, moi aussi j’ai essayé de cacher ça à ma mère en m’enfilant le chewing-gum menthe forte dès la fin de ma clope.
Évidemment, moi aussi je n’ai fumé les clopes que j’aimais que quand j’avais assez d’argent pour me les payer, me rabattant souvent sur les CDA (clopes des autres) en cas de disette.
Et évidemment que j’ai maintes fois arrêté et maintes fois repris…
Mais je suis une fumeuse dans l’âme, et même si concrètement ça me pose énormément de problèmes de fumer, parfois je reprends et pas seulement occasionnellement.
J’aime fumer. J’aime plus le goût que le geste. J’aime les effets qu’une clope a sur moi. Fumer me calme et m’apaise, ça m’aide même parfois à dormir, ça aide également à faire passer la sensation de trop manger après un repas copieux.
Je mets 8mn environ à fumer ma cigarette, parce que je m’applique à ne rien faire d’autre en même temps. Je m’assois et je la savoure, je n’aime pas marcher en fumant, je n’aime pas manger ou boire en fumant, je parle à peine en fumant. Je n’aime pas fumer à l’intérieur non plus, l’odeur de la clope me dérange en général, même des miennes.
Il y a des périodes où je ne ressens pas le besoin de fumer. Je n’y pense pas tout simplement. Alors je ne me force pas, pour moi la clope n’est pas un outil social mais un moment de plaisir bien personnel, du coup je sais m’en passer.
Je peux arrêter comme ça pendant plusieurs mois, période durant laquelle je peux côtoyer des fumeurs sans qu’ils me donnent trop envie, j’ai la chance de ne pas être très réceptive aux influences extérieures.
Mais il y a aussi ces périodes où je reprends parce que j’en ai besoin (en cas de gros stress ou de mal-être par exemple) et c’est là qu’arrive le combat de l’arrêt dont je vais vous parler aujourd’hui.
En ce moment j’ai repris la clope. J’en suis à mon troisième paquet depuis mai (je sais que ce n’est pas énorme, mais ma consommation augmente petit à petit) et je dois arrêter.
Je le dois car je prends 4 à 5 bouffées de Ventoline par nuit (eh oui, je suis asthmatique et fumer s’apparente donc à un suicide bronchiolique).
Je le dois car je n’ai pas l’argent nécessaire pour continuer à acheter mes paquets.
Je le dois car je pue (et j’aime pas trop trop puer).
Pour arrêter de fumer, j’ai mes secrets. Ils fonctionnent sur moi, si certains peuvent vous aider prenez-les :
- Je profite d’être malade.
Lorsque je suis malade, je ne fume plus. Souvent, c’est parce que c’est physiquement impossible (larynx en lambeaux, poumons de la taille d’une chaussette mouillée, impossibilité de quitter les toilettes plus de 3mn30…). De toutes façons, lorsque je suis malade je me transforme en homme (cf je suis persuadée que je vais mourir dans la seconde) et je suis tellement à l’agonie que je pense à peu près autant à fumer qu’à aller laver les jantes de ma voiture à la brosse à dent (cf pas du tout).
Du coup, une fois guérie, j’en profite pour ne pas recommencer et puis c’est tout !
2. J’ai quand même toujours un paquet quelque part.
Il m’est strictement impossible d’arrêter de fumer sans avoir de cigarettes. C’est assez paradoxal mais finalement c’est plutôt logique. Je veux pouvoir décider du moment où j’arrête, il faut que ce soit moi qui veuille plutôt que je ne sois forcée à cause d’une pénurie.
Si je n’ai plus de clopes, je ne vais plus penser qu’à ça, et je vais me dire qui si, éventuellement, l’envie est trop forte, je serais obligée d’aller courir les bureaux de tabac dans une transe angoissée et là c’est fini pour les bonnes résolutions d’arrêt, je serais tellement soulagée d’avoir retrouvé mes meilleures copines que je risque de me fumer le paquet dans la foulée.
Alors que si je décide d’arrêter en plein milieu du paquet, avec son petit frère tout neuf dans mon placard de bureau, je ne suis pas inquiète : si j’ai besoin elles sont là. Il faut juste s’efforcer de ne pas avoir besoin !
3. Je mâche.
Je ne suis pas de ceux/celles qui vont se venger sur la bouffe après l’arrêt du tabac. Pour moi ce n’est pas le geste ou l’occupation des mains qui va me manquer mais véritablement la sensation de « respirer » qui me fera défaut (alors que pourtant…).
Du coup, à chaque envie qui surgit, je gobe un chewing-gum très très fort afin de me calmer autrement. Personnellement je trouve que les Airwaves Extrême sont une bonne alternative : ils arrachent bien aux premières mastications, exactement ce qu’il me faut !
4. Je suis vigilante lors des situations à risque.
Bien sûr, il y a des moments où je vais avoir un peu plus envie de fumer que d’autres. Là par exemple, maintenant, tout de suite, à écrire ce billet, je me dis que hummmm, j’en fumerais bien une petite. Mais je ne vais pas le faire (parce que je suis dans une phase d’arrêt).
Du coup on évite tout ce qui est une probable attirance à la clope. Attention à l’alcool, attention aux repas trop lourds, attention au stress, attention aux ruminations…
On essaye de trouver des substituts (comme le sport -oui je l’ai dit-, ou la méditation, ou les Airwaves…). Et puis finalement, à force de s’occuper ou de penser à autre chose, l’envie passe, tout simplement !
5. Je me dégoûte.
C’est mon dernier secret, c’est le moins agréable et celui que je recommande en dernier recours parce que c’est dégueulasse.
Parfois, quand tous mes essais d’arrêts précédents ont échoué, j’utilise la technique de l’overdose, tout simplement.
Enfermée dans une pièce (ça prend moins de temps), je fume et fume et refume à m’en rendre malade. Les fringues puent, la gorge est en feu, j’me tape même une petite sinusite la plupart du temps et je finis par arriver à m’en dégoûter.
L’arrêt est très rapide après ça, et si l’envie repointe le bout de son nez, une petite reniflette dans le cendrier froid suffit généralement à tout faire remonter (littéralement) et à cesser toute tentation.
(Et cette technique fonctionne aussi avec les galettes à la frangipane et les Pim’s orange)
Grâce à tout ça, je suis la reine de l’arrêt du tabac. Je me sens maître de ma relation aux clopes la plupart du temps et c’est pour ça que, sans me sentir non-fumeuse (faut pas exagérer quand même), je suis fière de pouvoir décider de m’en griller un de temps en temps sans pour autant reprendre une pratique régulière.
Le Conquérant avait arrêté du jour au lendemain quand le test de grossesse a été positif. Et il a repris cet hiver. Mais il n’a pas la même relation au tabac que toi, la reine de l’arrêt! ;-)
Je pense que je ne suis pas très sujette aux dépendances en général, c’est p’tet ce qui me sauve.
C’est sympa qu’il ait arrêté durant ta grossesse :)
j’ai arrêté du jour au lendemain (un paquet de 30 News par jour), et il m’arrive parfois, quand je « croise une blonde, de vouloir l’allumer »… mais mon homme ne fume que des roulées et quand il achète un paquet de blonde, je lui en allume une et je suis dégoûtée jusqu’à la fin du paquet… Et aidant aussi: mon traitement m’interdit tout fumage même passif (immunosuppresseur donc plus sujette aux cancers)
En tous cas tu as au moins une « bonne raison » d’avoir arrêté. Parfois c’est aussi ça qui aide à la volonté
je ne fume pas, donc je ne peux donc pas comprendre apparemment, dixit mon mari fumeur… Mais c’est bien que tu arrives à arrêter de toi même, faudrait juste ne plus jamais devoir le refaire !!
Ben voui mais ça reste quand même un moment de plaisir (je suis une fumeuse dans l’âme)
Ah non, je ne veux pas savoir qu’il y a une technique pour se dégoûter des galettes à la frangipane : la frangipane, c’est la vie !
Pendant très longtemps, j’ai fumé très occasionnellement les clopes des autres en soirée, c’était purement agréable, comme un verre de vin, mais depuis plusieurs années, ça me dégoûte (alors que le vin… ;-)
J’ai été tellement malade avec de la mauvaise frangipane, que maintenant même la bonne ça ne passe plus !
Arrêter les pim’s à l’orange quelle hérésie :P Bon les vrais Pim’s de Lu depuis la « nouvelle » recette sont moins bons mais heureusement il reste les marques distributeurs miom miom !!!
Jamais fumé ici donc je pourrais pas comprendre tout à fait, mais la méthode 5 est violente quand même ^^’
(pour tes parenthèses avec cf. tu devrais pas mettre càd. plutôt ? Cf. c’est pour « se référer » je croyais ?)
Ahhhh, toi aussi tu es une nostalgique des vieux pim’s ?
Je suis d’accord mais les autres marques c’est quand même pas pareil !
je vais sur mes 2.5ans sans une seule clope !!!
Mais il m’arrive d’avoir une folle envie d’en griller une… juste une, juste comme ça pour le plaisir… et pour l’instant je tiens
Ça c’est super.
Félicitations !!
Okay, tu sais quoi ? Je vais tester la technique du dégoût !
J’ai tenté beaucoup de choses pour m’arrêter mais à chaque fois j’y reviens… J’aimerais avoir cette zen-attitude; m’arrêter quand je veux.
Ceci dit depuis que je suis en vacances je n’ai quasi pas touché à mon paquet. Trois à quatre par jour max’ (quand on sait que c’est plus d’une dizaine en temps normal…). Quand je suis en vacances j’ai vraiment la même approche; ne fumer que celle que je vais réellement apprécier. Quand j’en ai réellement envie.
Bref, en fait je tourne en rond & j’suis pas rendue !
(Mais j’vais quand même essayer la technique 5 !!)
Je te préviens que c’est dégueulasse quand même hein !!!
Bon tu me diras