Deux jours chez ma mère.


Ma vie de grande malade / mardi, mars 15th, 2016

lampeRetour au bercail.
Les jupes de maman.
Douce chaleur du foyer…

Cette semaine et la précédente, je me suis vue faire un retour aux sources, retourner chez ma mère.

La première fois j’y ai été forcée. Mon état empirait clairement et il a fallu choisir entre cette option ou les urgences psychiatriques.
Ce n’est pas moi qui ai tranché, j’étais incapable de faire ce choix, ni aucun autre.

Ce séjour m’a aidée. J’étais déboussolée. Rattrapée par ma vie ou mon absence de vie, ces manques, mes regrets et mes erreurs pesantes.
La rumination ne me laissait aucun répit et rien n’avait plus de goût. Ni la bouffe, ni le blog, ni rien…

Retourner à une prise en charge maternelle totale m’a soulagée des obligations routinières et matérielles. Je suis partie avec mon chat sous le bras et lui aussi a été gâté. Elles ont joué avec lui, il a mangé à heures fixes, il a eu des câlins.

Ma mère et sa femme ont fait de gros efforts pour me faire sortir de cet état merdique. Je n’étais plus seule. Nous avons joué à des jeux de société tous les soirs, c’est une thérapie, si elle n’existe pas il faudrait l’inventer car j’ai retrouvé une ébauche de sourire en grande partie grâce à nos séances de Nain Jaune.

Et puis si Môm s’y prend mal pour me dire qu’elle m’aime (elle me l’a écrit il y a peu suite à une conversation que j’ai très mal vécu), elle compense avec la bouffe ou les achats.
Elle m’a traîné dans les magasins et m’a offert ce que je voulais.
Forcément je n’ai pas beaucoup demandé… Un livre de développement personnel, du masking tape pour mon BuJo et des jouets pour le chat. Je ne suis pas une grande consommatrice, je m’en rends compte de plus en plus.

Mes séjours expliquent mes absences d’ici ou des réseaux sociaux. Je vous avoue que j’éprouve de la culpabilité à me servir de mon blog comme d’un défouloir à mélancolie marécageuse, j’en ai trop écrit des billets comme ça, je rêverais de vous parler un peu de trucs super drôles ou de torrides histoires de cul !
Ça reviendra… J’espère.

J’espère aussi être capable de reprendre le boulot lundi. Ce sera une épreuve.
J’ai cependant eu la chance de décrocher un rendez-vous avec mon hypnotiseur et je compte là-dessus pour parachever mon retour à la vie, ma réintégration au monde.

Parce que je sursaute encore lorsque quelqu’un me frôle dans une grande surface ou que je suis encore victime de tremblements incontrôlés en adressant la parole au facteur…

Au moins, j’ai la volonté d’essayer.

23 réponses à « Deux jours chez ma mère. »

  1. Je te souhaite de tout coeur de réintégrer le monde !
    Ton blog est à toi, écris ce que tu ceux, quand tu veux. Si on est encore là c’est parce que ça nous plaît.
    Personnellement, en te lisant, j’ai l’impression que je suis un peu là pour toi. Je ne changerais pas ta vie mais je ne veux pas te laisser seule. Et puis tes articles me parlent aussi. Nous avons une vie radicalement différente mais tes états d’âme font parfois écho, m’interrogent, me font avancer dans mon cheminement personnel.
    Alors je t’embrasse fort !

  2. Une bonne cure chez maman fait toujours du bien. Il faut savoir se laisser aller, se faire bichonner de temps en temps. C’est vital, essentiel.
    Comme le dit Esther, un pas après l’autre. Chaque pas compte. Offre toi le temps d’y aller doucement.
    Grosses bises

  3. Le blog est un défouloir, défoule ce que tu as à dire dedans, ceux qui préfèrent tes articles de cul torride peuvent toujours s’éclipser le temps qu’ils reviennent :)
    C’est chouette d’avoir pu un peu te ressourcer avec ta maman et sa femme, se faire chouhcouter ça fait du bien parfois. Bon courage pour la rentrée alors, remets toi bien <3

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