Être l’exception.


Ma vie de femme au foyer / mardi, avril 28th, 2015

bambouJ’ai abandonné l’idée d’être exceptionnelle lorsque je me suis rendue compte de tout le travail de manutention que cet état exigeait. Il n’y a pas à dire, j’ai malgré tout un côté paresseux que je dois prendre en compte.

Je ne veux donc pas être quelqu’un d’exceptionnel, mais je m’applique particulièrement à être l’exception !

De toutes façons, je pense sincèrement y avoir été prédestinée. Affublée de ce prénom à la con et munie d’un seul parent, élevée en enfant unique dont le plaisir ultime était d’écouter pousser les petits pois, il n’y a pas à dire, la différence était flagrante en comparaison de la vie des autres enfants.

Au fur et à mesure de mes affirmations en tant qu’individu (en grandissant quoi…), j’ai finalement assumé cette différence, me rendant compte de sa valeur et en tentant donc tout naturellement de la sublimer.
Ça, c’est le premier point.

Le second verso de la pièce c’est ma maladive recherche de la perfection. Je pense que Môm me l’a filé et que maintenant elle se repose un peu sur ces lauriers car je la trouve moins exigeante ces temps-ci. Pas moi !
Moi je dois assurer en tout et pour tout, tout le temps. Dans n’importe quel domaine donc : dans mon taf, en cuisinant, ici, avec mes relations amicales, dans mes créations, pendant le cul…
Je ne vais pas lister les avantages et les inconvénients de cet état de fait, il y en a par centaines.

Mais vous avez compris l’idée : Je cherche à être performante et différente. Efficace et dont on se souvient. Le poids des mots et le choc des photos (ah non, c’est pas moi ça).

Alors comment est-ce que je m’y prends ? Bah de manière passionnée, comme tout ce que je fais. Déjà si on a la passion, une petite touche toute spéciale est rajoutée au départ, c’est naturel.
Ensuite il faut savoir ne pas en faire des caisses non plus. Trop de « remarquez-moi » tue le « remarquez-moi », si votre public vous trouve naturellement intéressante, alors un très gros point est marqué.
Enfin il faut avoir confiance en soi (et donc s’aventurer dans des domaines familiers et dans lesquels on est sûrs de briller -même si c’est une certitude toute personnelle) Exemple : je ne sais pas danser mais je suis spirituelle, entre une discothèque ou un bar lounge pour un premier rencard, le choix est calé.

Cette volonté d’être l’exception est quelque chose de permanent, une espèce d’état latent, en veille, tout le temps, qui me permet de m’animer et de me faire sentir vivante.
Or, je n’ai pas le désir d’universalité. Je veux bien être l’exception aux yeux de certaines personnes dans un domaine en particulier tandis que si une autre me voit comme une personne aussi banale qu’une cerise dans un arbre, je ne m’en chagrinerais pas.

Je veux être l’exception pour les gens que j’aime.
Je veux être l’exception pour les personnes que j’estime.
Je veux être l’exception pour les figures admirées.

Même une toute petite exception de rien du tout (Nedjma qui me dit que je fais les meilleures lasagnes du monde, une collègue qui me pique une séance d’histoire parce qu’elle la trouve super, un parent qui me félicite pour mon sapin de noël décalé et original pour la classe…). Mais une exception quand même…

16 réponses à « Être l’exception. »

  1. On veut tous être exceptionnel je pense ^^ Surtout pour les gens qu’on aime, qu’un ami, un parent voir un amoureux nous disent « tu es banal » pan dans les dents quoi…
    Le perfectionnisme est une plaie, je plussoie. On l’est beaucoup ici et ça rend juste soi-même malheureux…

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