Je rêvais d’un autre monde – Le bilan


Ma vie de hippie / jeudi, mars 17th, 2016

En août dernier, j’ai été passer 15 jours dans un festival/rassemblement/écolo/hippie. Si j’avais déjà vaguement expérimenté cette ambiance une fois auparavant, cette année j’avais décidé de m’investir dans la communauté et de vivre l’expérience à fond.

Je l’ai vécue. Elle a été source de découvertes, de joies mais aussi de moments moins faciles.

Je vous ai tout raconté sous forme d’épisodes chaque semaine du 26 août au 9 décembre 2015.


 

Les billets

Retrouvez ici les 15 billets relatant mes 15 journées incroyables (cliquez sur les vignettes, elles sont dans l’ordre) :

Retour en quelques épisodes sur mon aventure en rassemblement auto-géré dans les Cévennes.

Durant 15 jours, nous avons été quelques milliers à partager une aventure humaine extrêmement intéressante.

J’ai choisi de tout vous raconter (mon vécu, mon ressenti), chaque mercredi pour les 16 semaines à venir.

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Le bilan

J’ai adoré cette expérience. Concrètement j’ai vraiment l’impression que j’ai énormément avancé durant ces 15 jours, sur moi évidemment mais aussi dans mon rapport à la nature et aux autres.

M’être rapproché du noyau des organisateurs m’a remis un peu les pieds sur terre néanmoins. Certes ces gens sont cools et ont une volonté d’agir tout à fait respectable mais ce ne sont pas non plus des saints.
La nature humaine et ses penchants à l’individualisme n’est pas totalement annihilée sous prétexte qu’on vit en communauté.
Ici aussi il y a des enjeux, ici aussi les choses sont faites pour avoir de l’argent (parfois).

Mes rencontres avec les festivaliers est tout aussi contrastée. J’ai vécu de magnifiques choses avec certains et je me suis heurtée à l’intolérance, à la bêtise ou l’irrespect avec d’autres.
Même là-bas la vie est peuplée de gros cons. Je le savais déjà mais je pensais que ce serait différent, j’ai eu tort.

Quoi qu’il en soit, je vais garder de ce séjour de formidables souvenirs
Mon tatouage qui compte énormément et dont le symbole et sa réalisation à la main apportent à la valeur que je lui donne,
Ce sauna tellement bienfaisant, en pleine nuit dans une caravane,
De passionnantes discussions, des découvertes de théories abracadabrantes,
La méditation du cœur, avec ces sensations physiques incroyables,
L’après-midi avec l’agneau et son protecteur…
Et tant d’autres !

Comme l’année précédente, les bienfaits rapportés de mon séjour n’ont pas été aussi pérennes que je l’espérais. En quelques semaines le rythme de la ville et de la grisaille parisienne m’a recontaminée, mais j’ai quand même pu jouir d’une certaine sérénité durant quelques temps et c’est toujours bon à prendre.
Je me suis même interposée dans un conflit entre voisins peu après mon retour… Je ne sais pas si ça a fait réfléchir les personnes concernées mais je me suis trouvée très juste et avec des remarques pleines d’intelligence sur le coup :)

Plus de 6 mois après la fin de cette expérience, j’ai gardé quelques contacts avec les personnes rencontrées là-bas. Laissez-moi vous en donner.

Fred a été de passage à Paris mais je n’ai pas pu le voir, nos coups de fil se croisent et s’espacent de plus en plus.

Kévin, Sacha et Marion ont été au Rainbow frutivore dans la foulée du festival.
Sacha et Marion ont réussi à vivre leur jolie histoire d’amour qui a commencé là-bas puis a perduré un peu à leur retour. Cependant aujourd’hui ils ne sont plus ensemble. Tandis que Sacha a trouvé une nouvelle copine, Marion envisage sérieusement de quitter l’éducation nationale pour partir en Inde.

Kévin a été assez malade au Rainbow, mais il a continué sa route coûte que coûte jusqu’à effectuer la dernière partie de Compostelle seul. Il a eu un malaise sur le chemin et a été secouru par des espagnols.
De retour à Paris il a essayé de me joindre un peu en vain. Il est tombé durant la période où je n’allais pas bien et où je ne souhaitais que m’isoler.
Il a très mal pris mon refus de l’héberger et a été très blessant au moment où j’en avais le moins besoin. Je l’ai bloqué.

Eric a eu un comportement étrange après que nous nous soyons quittés. Il a été obnubilé par moi et a tout fait pour rechercher des informations. J’ai été assez inquiète lorsqu’il a réussi à trouver ma localisation exacte. Je lui ai fait part de mon ressenti et il a cessé nos contacts et sa surveillance (enfin, j’espère.. :))

Vincent et Maxime ont retrouvé leur Toulouse adorée et m’envoient de temps en temps des petits textos ensoleillés.


Je ne sais pas encore si le festival est reconduit cette année ou s’il n’aura lieu que l’année prochaine. S’il se tient, j’irais volontiers y faire un tour.
Dans mon Yathzee des résolutions je m’étais dit que je ferais volontiers un Rainbow cette année. Mais il s’agit là d’un passage au niveau « supérieur », les conditions de vie me semblent un peu plus difficiles (pas d’électricité du tout, une seule cuisine collaborative, plusieurs km de marche pour arriver au campement, pas d’accès aux véhicules…), donc je ne suis pas convaincue de ma capacité.

Quoi qu’il en soit, cette expérience m’a beaucoup apporté et s’il fallait la refaire, je n’hésiterai pas !

9 réponses à « Je rêvais d’un autre monde – Le bilan »

  1. C’est chouette d’avoir ton ressenti final et quelques nouvelles des protagonistes. C’est souvent difficile de maintenir un lien après ce genre d’expérience, même si on a vraiment apprécié les gens sur le coup.
    Pour le Rainbow, ça paraît un peu extrême, en même temps les gens qui étaient là en touristes au festival risquent moins de participer à quelque chose de plus jusqu’au boutiste.

    1. Tu as raison concernant les touristes. Mais finalement la question que je me pose est « n’en suis-je pas une finalement ? »
      Je pourrais essayer, mais pas cette année je pense. Après ce que je viens de traverser j’suis pas persuadée qu’il soit judicieux que je me mettre dans une situation périlleuse

      1. Je vois ce que tu veux dire concernant l’impression d’être une touriste de l’écologie :-) Quand on n’est pas un pur et dur, il y a souvent des gens plus « aboutis » pour nous faire culpabiliser en sous-entendant qu’on n’en fait pas assez. J’avoue que c’est ce qui me ferait peur dans ce genre de rassemblement. Que ce ne soit pas si bienveillant que ça finalement…

        1. Alors non, je ne voulais pas exactement dire ça… Je n’ai clairement ressenti aucun jugement par rapport à ma façon d’être là-bas, et je pense que ce serait pareil lors d’un rainbow. C’est surtout entre moi et moi-même (autocentrée la fille :)).
          Est-ce que finalement mon approche est suffisante pour me permettre d’essayer d’y aller !

    1. Oh eh bien désolée d’avoir tant fait attendre :)
      Il me faut toujours une impulsion pour écrire mes bilans. Tu sais, la fin et moi c’est toujours très conflictuel comme rapport :)

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