Je veux moins.


Ma vie d'associale, Ma vie de hippie, Ma vie de yogi zen / mardi, janvier 31st, 2017

J’ai trop de trucs…

Trop de fringues, trop de livres, trop de shampooing, trop de films, trop de draps, trop de mecs (non, ça c’est une blague).

Pendant très longtemps, j’ai pensé que le luxe c’était d’avoir le choix. Je ne suis pas complètement détachée de cette croyance mais ma réflexion évolue, et je pense de plus en plus différemment.

En ce moment je cherche donc à avoir moins de possessions inutiles, moins de choix à faire, plus de temps et de place gagnés.

Pour ma défense, je pense avoir hérité d’une certaine tradition familiale. Mes grands-parents étaient des enfants d’épiciers et ont vécu la guerre. Du coup, le fait d’accumuler, de faire du stock et de garder des réserves est probablement écrit dans nos gènes.

Enfant, j’ai toujours connu la traditionnelle mise en bocaux des légumes, les grosses journées de cuisine pour congeler ou la manie de mon grand-père de ramasser le moindre truc qu’il ramassait dans la rue (lien en plastique, boulon rouillé).
Je ne vous raconte pas l’entreprise que ça a été de vider leur maison lors de la vente.

Ensuite, ma mère a dignement pris la relève. Or, ne possédant pas l’hectare de potager dont profitaient mes grands-parents, sa manie du stockage s’est manifestée par des achats en gros, de produits non ou peu périssables.
Au jour d’aujourd’hui et à l’heure où je vous parle, ma mère possède plus d’une quinzaine de lessives différentes et à peu près autant d’assouplissants. Pour deux.
Son placard de bouffe est tout aussi fourni et je pense sincèrement qu’en cas de siège, c’est « The Place To Be » ! A nous trois (ben oui, pas folle, j’irais…), je ne vous mens pas en vous prédisant que nous tiendrions 6-7 mois sans souffrir de rationnement…

Lors de mon installation j’ai suivi le même chemin. J’ai stocké moi aussi, profitant des offres de gros conditionnement ou des mois où j’avais plus d’argent que d’autres.
J’ai acheté mon appartement il y a 3 ans, j’ai encore des rouleaux de papier alu neufs de cette époque dans ma cave !

Alors c’est plutôt bien vous me direz, je ne tombe jamais en panne de PQ, ou de produit vaisselle… Certes, c’est vrai, mais ce que j’ai tendance à accumuler « en prévision de… » me prend de la place, m’encombre et me bloque dans mon désir de vivre autrement (j’ai plus envie d’utiliser de l’alu et je commence à créer mon propre produit vaisselle maison, mais d’abord je dois finir ceux que j’ai déjà…)
Et puis j’accumule ça, mais le reste aussi !
Je ne mets pas un tiers de mes fringues, je n’utilise pas la moitié de mes produits Lush, et dans tous ces stylos sur la vignette (il y en a plus que ça vous ne les voyez pas tous…) combien seront foutus après n’avoir été utilisés que 2-3 fois parce que ce n’étaient pas mes préférés ?

En résumé, j’ai beaucoup réfléchi à mon mode de consommation, et j’ai déjà fait un gros travail sur mes désirs et mes habitudes. J’en ai déjà pas mal parlé alors je ne peux que vous conseiller de cliquer sur les notions qui vous intéressent, elles vous renverront aux billets qui en parlent :
– J’instaure une période « sans achats » une fois pas an (aucune dépense à part les factures prélevées directement sur compte : crédit de l’appart, électricité, charges, assurances.)
– J’essaye de cultiver mes fruits et légumes (je n’ai que 50m² mais c’est déjà pas mal)
– Je réfléchis à de nouvelles façons de consommer.
– J’ai créé un groupe de troc.
– Je redécouvre la cueillette ou le glanage.
– Je n’achète plus de livres (gros budget en moins) car je les troque ou les fais voyager.
– Je reste à l’écart de toute publicité et tentations éventuelles en refusant les médias.
– Je m’initie aux autres façons de voir la vie :)


Et donc cette année, dans mon Yahtzee des résolutions, j’ai décidé toute l’année de me débarrasser de 5 objets à chaque arrivée d’un nouveau !
Par exemple, on m’offre un DVD, je dois donc me séparer de 5 autres.
Néanmoins, je m’octroie une petite clémence : si je n’ai pas 5 DVD à virer, je peux éventuellement me séparer de choses en rapport (CD ou livres…) ou sans rapport du tout si je manque vraiment d’idées.

Alors cette semaine, je me suis dit que j’allais honorer cette décision que j’ai prise dès le 1er janvier en commençant à virer les trucs que j’avais en retard.
En effet, ma mère m’a déjà fait des cadeaux en 2017, et j’ai également eu le malheur de devoir aller chez Action pour ma classe (et donc du coup j’ai ramené aussi des trucs pour moi, je suis particulièrement faible au rayon des loisirs créatifs…)

Les nouveaux objets ayant franchi le seuil de l’appartement depuis 2017 sont :
– Le coffret DVD du Palmashow (cadeau de Môm)
– Un DVD Disney (cadeau de Môm)
– Livre « Méditer jour après jour » de Christophe André (cadeau de Môm)
– Livre « Mon année anti-stress » (cadeau de Môm)
– Un flacon de gel douche (cadeau de Môm)
– Une bouteille d’Evian en verre décorée (achat)
– Un jeu Batman (cadeau de Môm)
– Un stylo du château de Versailles (cadeau d’une élève)
– 20 objets divers et variés chez Action (achat)

Ah oui, j’ai oublié de vous dire mais il est évident que ce principe ne s’applique ni pour la bouffe, ni pour l’utilitaire (PQ, médicaments), ni pour les trocs de livres 1contre 1.

Je me suis donc séparée de :
– 5 DVD à vendre sur Price Minister
– 20 livres mis  en vente ou sur le site de troc ou dans la caisse destinées aux futures boîtes à lire
– 5 produits de toilettes périmés ou presque vides ou jamais utilisés jetés à la poubelle (le spray de laque Elsève qui appartenait à ma grand-mère décédée depuis 10 ans par exemple…)
– 15 stylos emmenés à l’école pour alimenter la réserve de classe ou à offrir comme cadeau aux élèves
– 20 rouleaux de masking tape envoyés à des blogo-coupines-de-bujo
– 1 set de rainbow looms, de la pâte à modeler et des flacons de paillettes emportés à l’école
Et pour finir parce que je ne trouvais plus d’autres trucs en rapport avec ce que j’avais reçu :
– 2 sacs de 10 paires de chaussettes, 1 bonnet et 1 manteau embarqués dans la voiture pour donner aux gens dans le besoin.


C’est quelque chose que je comptais faire cette année, mais depuis 31 jours, je n’avais pas encore trouvé l’impulsion pour commencer.
Certes je notais toutes les choses nouvelles, et puis je me disais qu’un jour je ferai le tri et que je rétablirai la balance à ce moment là, eh bien le défi de la semaine dernière m’y a aidé.

Cette semaine, j’ai honoré ma promesse de désencombrement :)

 

Et vous, qu’avez-vous honoré ?


28 réponses à « Je veux moins. »

  1. Moi, cette année, je me lance le défi « 1 an sans achat de vêtements » (billet à venir !)
    J’ai envie de dire que je suis issue de la même tradition familiale que toi… si siège il y a et que tu dois fuir vers la Belgique, tu peux trouver refuge chez mes parents ^^
    Bisous <3

    1. Rho dis donc, moi je n’ai pas acheté de fringues depuis au moins…. 5 ans.
      Ah si, pardon, 1 tee-shirt !

      Bon et sinon on les me en relation nos parents ? genre « le réseaux des provisions utiles » :))

  2. c’est génial ça, bravo et continue dans cette démarche !
    moi aussi j’ai une mère qui fait les gros volumes à tel point que lorsqu’elle a aménagé dans sa nouvelle maison avec son mari … j’ai récupéré une dizaine de liquides vaisselle !!!!!!!!!!!
    pour ma part, depuis un an, on est en transition aussi bien en matière d’économie que d’écologie … on est adepte du zéro déchet et du désencombrement, du mieux consommer …

  3. Je me suis lancé aussi un défi « désencombrement » en ce mois de janvier mais le principe est un peu différent : pour chaque jour du mois, je dois me débarrasser du nombre d’objet correspondant. Pour le 1er : 1 objet, pour le 2 : 2 objets, etc. jusqu’au 31 : 31 objets. Je suis un peu en retard puisque je n’ai validé que jusqu’au 24 mais j’essaierai de finir ce week-end ! C’est pas facile mais ça fait du bien ! Je pense que je le referai d’autres fois dans l’année !
    Bonne idée que la tienne également !

    1. Alors ça je l’ai fait l’année dernière, mais au final ça ne m’a pas convenu plus que ça car ce n’était « que » sur un mois. Cette année, je vais essayer de garder le principe des 5 contre 1, ce qui me permet en même temps de trier, mais aussi de réfléchir à ma consommation

  4. C’est tellement bon de vivre avec moins!
    Comment dire, ma grand-mère ressemble étrangement à ton grand-père – chez elle c’est la caverne d’Ali Baba. Il y a de tout et chaque chose existe en double, triple, quadruple. Quand on a déménagé son ancien appartement, c’était un défi colossal. Les bonnes œuvres ont fait le plein pour trois mois!
    J’ai la chance d’avoir un petit « chez moi » et peu de place de stockage. En partant de Dublin, j’ai quasiment tout laissé derrière moi. Un grand tri « non choisi ». Je suis revenue avec une valise – mes essentiels – comme quoi on n’a pas besoin de grand chose pour vivre!!

  5. bon, moi j’ai rien honoré cette semaine… pas le courage et surtout pas d’inspiration…
    ta photo avec tes stylos me fait rêver !!!!
    sinon, ta démarche est tout à fait honorable… c’est vrai qu’on a tendance à accumuler, et pour rien… un bon tri s’impose chez moi aussi… tu viens de me rajouter un truc sur la liste « à faire  » lol

  6. Quelle bonne idée :-)
    Ma mère est un peu comme la tienne. À chaque fois que je vais chez elle, je me sens oppressée tant il y a de choses accumulées (sur plusieurs générations, en plus).
    Du coup, comme mon homme a aussi vécu ce genre de situation, chez nous, on essaie de faire tout le contraire. Périodiquement, on a des phases de « tri par le vide ».
    En ce moment, je suis en train de trier mon bureau, où j’ai conservé une bonne partie de mes cours (de mes années étudiantes), plus beaucoup d’archives ayant trait à mon travail. Mais je me suis aperçue que je n’ouvre absolument jamais tous ces classeurs…! Donc c’est le grand tri : je conserve uniquement ce qui est obligatoire d’un point de vue légal, où qui peut réellement me resservir tel quel, sans que je puisse par ailleurs le retrouver sur le net en trois clics…
    Le tiroir « papier brouillon » pour les dessins de Mistinguett est en train de grossir miraculeusement !!

    1. Ah ouiiiiii moi aussi j’ai des tonnes de papier brouillon (pratique pour l’école).

      Après, moi je trie aussi d’une année sur l’autre, ou bien je laisse passer du temps, les trucs que je gardais encore l’année dernière me sembleront peut-être sans intérêt l’année prochaine par exemple !

  7. Je crois qu’on est beaucoup à avancer dans cette démarche actuellement. Ça fait un bien fou de ne plus être aliéné par les objets, de récupérer de la place, du temps (les heures perdues sur les sites de vente en ligne, ou à jouer à Tetris pour tout faire rentrer dans les placards). Et puis c’est un cercle vertueux, une fois que tu as désencombré tu fais très attention à ce qui rentre chez toi :) Moi j’ai tout fait d’un coup, déménagement oblige, mais j’aime bien ta technique aussi.

    1. Faire attention à ce qui entre chez moi finalement c’est le plus facile, j’ai intégré ça très vite. Mon souci premier, c’est que je suis une mostalgique, j’ai tendance à garder pour l’émotionnel…
      C’est ça qui est le plus difficile à laisser partir :/

  8. Ouah 1 pour 5 je trouve tellement rude! Je te dis chapeau pour le désencombrement.
    Je suis d’une famille qui n’avait pas d’épicerie mais qui stocke énormément….je le fais moins mais c’est en effet dans les gênes! Je pense que si un verbe s’y prête cette année je vais refaire du tri car il le faut….mais à chaque fois que j’achète ou reçois quelque chose….nan je n’en suis pas encore là!

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