J’étais une séductrice.


Ma vie de bombe sexuelle / mardi, février 24th, 2015

016Qui dit vacances scolaires dit glandage et donc dit ennui.

C’est donc tout naturellement que je profite de mes looooooooongues après-midi remplies de j’ai-tout-plein-de-trucs-à-faire-mais-j’ai-envie-de-rien pour me replonger péniblement dans mon passé, lors d’une espèce d’introspection à la con qui ne sert strictement à rien.

Vous me trouvez morose ? Sans blague…

Quand l’envie me déserte, c’est rarement bon signe… Quand une passionnée s’éteint, il ne reste qu’une carcasse vide. Pour le moment je suis cette coquille de noix.

Mais pourtant…

Pourtant je brille si je veux !

Ma vie sociale et amoureuse a commencé très tard. Je n’ai pas été élevée avec les gens moi, j’ai été surprotégée étant gamine et lorsque les réalités du monde m’ont rattrapée, ça me faisait suffisamment peur pour que je ne m’y frotte que très timidement.
Ajoutons à ça un complexe de Peter Pan de la taille du Texas et vous obtenez donc une jeune fille réservée et peu encline à se sociabiliser.

Et puis, petit à petit je me suis rendue compte que je n’avais pas le choix et que je devais composer avec les différentes personnalités des gens qui m’entouraient dans les différents établissement scolaires que je fréquentais. Alors je m’y suis mise, et à partir de là, j’ai décidé que si je voulais, j’aurais !

Je ne sais pas comment c’est venu, je n’ai jamais eu aucun modèle, jamais eu aucune leçon de séduction (Môm m’élevait seule, mes grands-parents ne s’aimaient plus depuis un demi-siècle…)
Quoi qu’il en soit, je me suis rapidement rendu compte que je pouvais arriver à déclencher de l’intérêt chez les garçons.

Mais la tâche était difficile et surtout parce que je ne pouvais pas du tout compter sur mon physique. Je vous avais déjà dit que j’étais une enfant ingrate ? Enfin non, n’exagérons rien, pas HORRIBLE, mais pas jolie non plus… Avec du charme certes mais qu’est-ce qu’un garçon de 17 ans en a à foutre du charme, concrètement ?

Donc j’avais une tactique. J’observais, j’analysais, je faisais en sorte de connaître le garçon et puis je devenais subrepticement indispensable pour lui.
Je me suis souvent plantée hein, faut pas croire… Il y en avait qui restaient super hermétiques à mes manœuvres et qui continuaient à être obnubilés par les seins de Lætitia (95C à 16 ans et demi, forcément le boulot était prémâché pour elle…)

Mais dans 90% des cas, si je voulais vraiment quelqu’un, j’arrivais à l’avoir.
(Certes je restais 5 heures avec et puis je me lassais, mais ceci est une autre histoire, je n’ai jamais été plus amoureuse de quelqu’un que si cette personne ne voulait pas de moi…)

Et c’est ainsi que petit à petit je n’ai plus eu besoin d’essayer, petit à petit, cette méthode de séduction sur laquelle j’avais travaillé s’est fondue en moi naturellement, c’est devenu moi, ou bien est-ce moi qui suis devenue elle ? Bref, je n’y pensais plus.

Physiquement les choses ont changé (heureusement) (oh et non, je ne parle pas de mes seins, je suis encore à des années lumières de Lætitia), le fait de vieillir m’a vachement apporté.
Déjà je m’aime plus (et ça joue vachement sur l’image qu’on montre à autrui, si si), et puis je me suis complètement détachée de cette idée que la beauté n’est que conventionnelle.
Je ne ressemble à rien personne moi, j’ai une coupe de cheveux complètement originale et de toutes les couleurs, je m’habille avec ce qui me tombe sous la main (et oui, je peux mettre du vert et du violet ensemble, j’en ai rien à foutre), je ressemble à une fille environ une fois par an (pour Halloween) et je n’ai pas peur de sortir pas (ou mal) maquillée… Parce que je n’en ai rien à foutre !

Parce que bien souvent, je plais alors que je ne l’ai même pas décidé. Je vais attirer les gens par ma façon d’être, par l’intérêt que je leur porte, par mon intelligence (si, si…), par mon style atypique, par ma passion… C’est grâce à ce package que j’ai eu moins de mal à séduire durant les années qui ont suivi.

Aujourd’hui j’écris ce billet en mettant le titre au passé, vous avez remarqué ?

Aujourd’hui je sais que ce stade est terminé et que je devrais arriver à d’autres subterfuges pour arriver à une histoire comme je voudrais.
Parce que la jeunesse passe (j’ai 5 fossettes, je vous l’avais dit ?), parce que le corps suit moins, parce que ma passion s’émousse de plus en plus, et que les phases où je me résigne reviennent de façon plus fréquente.
Le désenchantement me rend moins disponible et plus terne.

Je ne veux plus…
Mais je suis contente de l’avoir été…
Je suis contente de pouvoir le dire…
Oui, j’ai plu !

Et vous, quel est votre rapport à la séduction ?

27 réponses à « J’étais une séductrice. »

  1. Je suis totalement naze en séduction, heureusement que le web a été là pour moi où j’ai laissais libre court à ma personnalité. Comme ça j’ai plu en même temps à 3 garçons et j’ai choisi le mien. Autrement je serai toujours célibataire comme pas mal de mes copines.
    Mais pire que la séduction c’est mon niveau de sexyness, je sais pas sortir de l’option clown.

      1. Il y a pas grand chose à raconter et je suis pas fière des deux autres, un jeune manipulateur-narcissique (grâce auquel par contre j’ai joué au jeu sur lequel j’ai rencontré le Chti) et un plus vieux pas très intéressant (mais ça me plaisait d’être courtisée, moi qui ait toujours pensé ne rien valoir et que j’éveillerai jamais de l’intérêt chez un garçon).
        Le seul que j’ai rencontré en vrai et embrassé reste mon Chti, heureusement ! Lui plaisait par contre, il avait eu plusieurs propositions de filles depuis son enfance et pendant l’adolescence, mais il avait toujours décliné.

  2. Parce que c’est un sujet auquel je pense quelque fois me concernant, je réagis hein.
    Personnellement je n’ai jamais cherché à séduire, je n’ai jamais dragué de ma vie, je ne sais pas ce que c’est ni même « comment on fait ». Du coup je ne sais pas si j’ai en soi un rapport à la séduction, tant cela me paraît vraiment étranger (je me suis d’ailleurs demandé si c’était pas un problème).
    Si je séduis (et quand j’ai séduis,si je peux dire ça comme ça), cela a toujours été en restant moi-même.
    Je me suis toujours contenté (et me contente toujours) d’être moi (et de l’assumer complètement). Du coup je ne rentre jamais dans des « jeux de séduction », on peut penser que c’est peut-être se tirer une balle dans le pied, d’un certain point de vue (on me l’a déjà dit), mais en fait…Bha je m’en fous.
    Ce que j’ai remarqué me concernant, et que j’ai presque envie de généraliser, c’est qu’on attire d’autant « mieux » en étant juste soi-même, quand on est bien avec soi et que l’on ne se pose pas 36 000 questions…
    En fait, cela revient un peu à dire des choses similaires aux tiennes…

  3. Un status FB résume très bien mon rapport à la séduction : It’s complicated
    A force de me fondre dans la masse, j’ai (eu) beaucoup de mal à me sortir du lot, d’intéresser…
    Ca ne m’a pas empêché de me faire séduire quelque fois (le croire aussi parfois), je suppose donc que j’ai du plaire un peu (ça fait toujours du bien au moral de se le dire :-)

      1. Ca ne serait pas rendre justice que de dire que je l’ai ferré, elle a fait tout le boulot pour me mettre le grappin dessus alors que j’étais entrain de me morfondre dans mon célibat…

  4. A l’adolescence on me harcelait, et 5 ans plus tard mes harceleurs sont revenus me draguer parce que j’avais changé…
    Je n’étais pourtant pas moche avant, mais il y avait ma Laetitia à moi.
    Je me suis fait un plaisir de les rembarrés.
    Sinon j’adore plaire, mais longtemps, après avoir obtenu le mec que je voulais (car comme toi ça marchait) et bien je me lassais très vite. Et encore comme toi, celui que j’aimais le plus d’une façon inconditionnelle était inaccessible.
    Mais c’est une époque révolue ! Mon chéri aujourd’hui je l’aime comme au premier jour et je le supporte depuis presque un an.
    Je suis contente d’avoir changé.

    1. Tu as bien de la chance alors :)

      Oui moi aussi, il y en a qui sont revenus après, ceux qui étaient les playboy de la classe et qui ont maintenant vachement vieilli (et beaucoup moins bien que moi du coup :))

  5. Ado, je n’avais aucun intérêt à mes yeux… plus vieille, j’ai pris conscience que visiblement, je pouvais plaire… et même à des messieurs qui me plaisaient aussi ^^ c’est cool :) Bref, je ne sais pas trop comment ça se fait mais je séduis les hommes qui me séduisent sans être une bombasse… c’est plus un hasard qu’un véritable jeu de séduction… (sinon, le barbare écrit un texte pour le défi 53 de cette semaine ^^)

  6. Je pense que tout est question de confiance en soi.
    A 16 ans, je n’avais aucun mal à séduire avec mon 95D (Oui, Laetitia, c’était moi mais avec une cervelle aussi :-)) sauf que moi, je courrais après quelqu’un qui lui se fichait de mon tour de poitrine. J’ai vécu une amourette de quelques mois avec lui (amourette pour lui, grand amour pour moi car il est toujours quelque part dans mon coeur et j’y pense très régulièrement. J’ai même essayé de le retrouver via le net longtemps après (au cours d’une période de doute que je traversais), mais j’ai fait chou blanc et quelque part, c’est pas plus mal car çà casserait mon rêve si je le retrouvais bedonnant avec une calvitie).
    Après, je me suis faite inaccessible et j’ai jamais eu autant de prétendants qu’à cette époque là !! Depuis 16 ans, je vis avec Chérinamour (pour qui je suis le premier grand amour), qui me gâte outrageusement et avec qui je suis vraiment heureuse car il m’aime comme je suis, malgré les quelques kilos rebelles de ma grossesse et mes petites ridules qui commencent à apparaître et j’avoue que c’est super confortable de ne plus avoir à tenter de plaire pour rencontrer quelqu’un. Je continue à plaire, je le sais (car je reçois régulièrement des propositions pour être infidèle à Chérinamour) mais j’ai grandi, vieilli et surtout je n’en ai ni le temps, ni l’envie. Je crois fermement que nous avons tous quelque part notre double et qu’on finit un jour par le trouver. Cà prend plus ou moins de temps selon les individus et on peut arriver à désespérer que çà arrive un jour. L’Amour (avec un grand A) existe et il frappe souvent au moment où on n’y croyait plus. C’est en tout cas ce qui m’est arrivé et je pense que je suis loin d’être la seule. Je fais partie des optimistes qui voient le verre à moitié plein et non à moitié vide et çà, çà aide bien aussi !
    Des bises et du bonheur envoyé, Dame Agoaye :-)

    1. Alors tu n’es définitivement pas ma Lætitia, ça c’est sûr…. :)

      J’ai beaucoup aimé ta première partie de commentaire, où tu nous parles de toi… La conclusion à moitié pleine ne me convient guère (tu t’en doutes :))
      Mais je prends la bise et le bonheur avec grand plaisir :)
      Merci <3

  7. Mettre en transe la médecin conseil de la mutuelle avec mon torse, plusieurs minettes me qualifiant de sexy pas plus tard que ce WK, me faire mater sans jouer aux échecs, susciter de l’intérêt sans dire un mot dans les salles d’attente,… j’peux raisonnablement conclure avoir quelques atouts physiques en ma faveur. Pas de ciblages et pas de stratégies pour FORCER le contact, juste détecter les comportements/attitudes significat(if|ve)s…

    Les faits, les faits et encore les faits…

  8. Les Séductrices ne sont ni des croqueuses d’hommes, ni des collectionneuses. Juste des amoureuses capables de tout pour séduire un homme:)

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