Novembre est arrivé. Et avec lui le mois national de l’écriture de roman (le « National Novel Writing Month » en anglais dans le texte).
Comme à chaque fois, ou presque, je me décide au dernier moment : le faire, ne pas le faire ? trouver une idée, arriver à jongler entre mes activités et à gérer mon temps… Pas évident !
Le 31 à minuit de cette année, je me posais encore la question. Et puis un statut sur Facebook, un commentaire plus loin et j’étais décidée.
Inscrite depuis 3 ans sur le site du NaNo WriMo, je n’ai commencé à participer que l’année dernière. D’ailleurs je vous en avais même fait un petit billet à cette occasion afin de vous présenter le concept et de clarifier un peu mon rapport à l’écriture.
Et je vous disais entre autres ceci :
L’idée de ce défi, c’est donc d’écrire un roman en un mois, du 1er au 30 novembre. A la fin du mois, le nombre de mots de votre œuvre devra s’élever à 50 000 minimum pour considérer le défi comme réussi. L’écriture se fait sur votre traitement de texte habituel (ou même manuscritement, soyons fous), et un site internet vous permet de garder un œil sur votre courbe de progression si vous y entrez manuellement jour après jour le compte de mots.
L’interface du site est ludique (je vous parle du site original, en anglais. Il existe une plateforme française qui est plus un rendez-vous de partage et d’informations, les statistiques devront être entrées sur le .org). Vous pouvez y gagner des badges virtuels au fur et à mesure du déroulement de votre projet et le diagramme en bâtons vous informe tout de suite de votre retard potentiel ou de votre rigueur quotidienne.
Pour rester dans la course, il vous faudra écrire 1667 mots par jour.
Le concept est le même, le nombre de mots également, en gros rien n’a changé à part, je le souhaite sincèrement, l’issue de mon aventure.
L’année dernière en effet, je me suis décidée la veille ou l’avant-veille (que voulez-vous, je suis une fille du dernier moment, je crois que c’est certain). Sans avoir rien décidé, ni bossé sur aucun plan, j’ai eu soudain l’idée de faire vivre deux des personnages que j’avais vaguement esquissés pour un billet de blog : Paul et Samantha, les anges gardiens qui se seraient penchés sur mon berceau de petite fille.
(Anecdote amusante : ce billet a même été décliné en version plus « visuelle » quelques mois plus tard : Découvrez-le ici)
Les idées étaient au rendez-vous, l’inspiration m’a accompagnée et j’étais plutôt fière d’arriver à tenir le rythme malgré la fatigue, le boulot et tout et tout.
J’avais même imprimé mon texte pour le faire lire à ex-best-co (putain si j’avais su…). Bref : motivée !
Et puis y’a eu le 13.
Et là ce n’était même plus la peine d’y penser.
Mes écrits ont été partagés avec vous un peu plus tard dans l’année sous forme de feuilleton de blog en 23 chapitres. Ce rendez-vous n’a pas attiré beaucoup de lecteurs réguliers mais les rares intéressés m’ont beaucoup aidé.
Non seulement j’ai bénéficié d’une relecture de qualité (merci Guillemette), mais j’ai également repris confiance en mes personnages, en cette histoire et j’ai commencé à trouver ça dommage de l’avoir abandonnée.
Cette année je reprends le défi pour quelques raisons plus ou moins importantes.
Dans un premier temps pour continuer à me réserver du temps personnel. J’aime écrire, c’est un plaisir et si je ne m’en donne pas les moyens je risque de passer à côté.
Pour développer mon côté créatif également. Ok j’ai mon BuJo, ok je m’efforce d’utiliser tous les beaux papiers de chez Action, ok je me mets parfois à inventer des cartes, des décos et tout plein de trucs aussi jolis qu’inutiles, mais j’ai encore l’envie…
Et enfin pour parer aux éventuelles ruminations. J’ai rencontré un mec pas mal, il ne répond pas assez vite à mes textos et je ne connais pas ses pensées envers moi : je risque de me torturer comme une adolescente prépubère, j’ai pas très très envie. Et puis dans un registre beaucoup plus sérieux : c’est bientôt le 13, ça va faire 1 an, les gens font en parler, faut que je m’enferme dans une bulle vaporeuse pour ne pas/plus en souffrir, ne pas/plus penser à elle.
Voilà les « pourquoi ? »
Reste les « comment ? » maintenant…. Ben oui… C’est pas comme si je me réveillais tous les quatre matins avec une idée de roman différente à chaque fois. Il faut que j’y croie, il faut que je sois motivée et que j’aie envie de le faire, sinon quéquette, je n’arriverai à rien, je me connais.
Et ça m’ennuie bien car cette année je n’avais aucune once de fœtus d’idée…
Je les aimais bien moi mes anges, ils n’étaient qu’au début de leurs aventures, petit à petit ils devenaient plus réels et ça me plaisait…
J’ai donc écrit un statut sur Facebook, une sorte de pensée ouverte (comme je le fais à chaque fois souvent) et ma fidèle Nathalie m’a répondu…
Réécrire l’histoire du début en tentant de l’améliorer ? Recommencer d’une autre façon ?
Reprendre de là où je m’étais arrêtée ?
Telles étaient mes interrogations…
« Si ça se trouve ils sont toujours là avec toi », qu’elle m’a répondu, après m’avoir conseillé de reprendre là où je m’étais arrêtée.
Alors voilà. C’est ce que j’ai fait.
Paul et Samantha sont ressortis de leur archive Word et on repris vie lors de ma lecture attentive des 23 premiers chapitres… Et petit à petit, le temps de me souvenir d’eux, de les reconnaitre et de retrouver les pistes qui m’ont menées jusqu’au moment présent, mon cerveau s’est remis doucement en branle pour continuer de les inventer.
Les débuts sont difficiles. 476 mots seulement pour hier. Et aujourd’hui je rédige ce billet au lieu de plancher sur mon retard et la suite de leur existence romancée.
Mais j’essaye…
Oh Yessss !! Ça veut dire qu’on va pouvoir suivre de nouveaux leurs aventures à ces deux-là :-)
Je faisais partie des lectrices assidues de ce roman bloguesque, et je suis égoïstement ravie que tu aies décidé de reprendre la plume pour continuer ce récit.
Je suis aussi contente que tu estimes que ça puisse te faire du bien (et j’espère de tout cœur que ce sera le cas !)
Bonne chance et tiens-nous au courant !
Oui, je sais que tu étais de celles-là ;)
Je suis contente que ça te fasse plaisir, et c’est pas si égoïste que ça puisque ça me fait plaisir tu vois ;))
Bonne idée, je te souhaite bonne chance pour le NaNo :) Je l’ai fait aussi pendant plusieurs années, c’est une sacrée expérience même si c’est dur !
Contente d’avoir pu t’aider pour la relecture de la première version en tout cas ;)
Oui, une sacrée expérience, mais tellement motivante. J’adore le petit graphique qui m’aide à savoir où j’en suis ;)
Oui, c’est pratique et très sympa aussi :D
Je suis tellement en retard :/
Aïe :/ Courage ! ♥
Merci
Quel courage que de se lancer dans un tel défi !!!!
Oh tu trouves ?
Bon, faut que j’arrive au bout cette année par contre, pas d’excuses !
Super !!! Bonne chance pour ce nouveau défi !
J’aime beaucoup écrire, mais pas pour raconter des histoires, j’aimerais bien un défi porté sur la création mais je ne sais pas comment quantifier le résultat… Peut-être en temps passé par jour ? Je m’y mets demain en tout cas, te lire ce soir m’a boostée :-)
Pour un défi création tu peux te fixer des objectifs chaque jour. Par exemple tu morcèles un gros projet en plusieurs parties et les dissémine sur une période définie…
Ou alors tu fais carrément un défi 365 jours, sur 1 an avec 1 création par jour.
J’avais essayé l’année dernière et évidemment mon manque d’endurance m’a rattrapé :/
Bravo de te lancer ou te re-lancer Agoaye! Le fait d’avoir un objectif aide à garder le rythme!
Un temps pour toi, j’aide bien l’idée…
Les temps pour soi sont de plus en plus nécessaires !
Tu vas y arriver !
Le fait de te relancer dans l’aventure, c’est deja tres courageux.
Moi je me suis contenté d un atelier d ecriture de 2h avec un ptit groupe dans un bar des mini exercices, sympa ! Rien a voir avec le travail de longue haleine du NaNo.
Peut etre que je serais motivée … l’an prochain?
Bon, c’est mal barré… A J + 13 je peux te dire que je suis sacrément en retard… J’essaye de le rattraper un peu aujourd’hui mais je n’ai pas grand espoir :/