Le baiser.


Ma vie de midinette amoureuse / jeudi, octobre 8th, 2015

guirlandeQuand j’étais jeune, j’aimais m’endormir en imaginant mes premiers baisers avec telle ou telle star de cinéma, ou même juste celui d’avec le beau troisième que je croisais dans la cour du collège.
C’étaient des promesses de jolis rêves, des façons de s’inventer un avenir à paillettes.

Petit à petit j’ai cessé. Je n’ai plus eu que ça à faire, et puis je me suis vite rendue compte que les premières fois n’étaient rarement comme on les avait imaginées, en somme je perdais mon temps…

Pour lui non plus je ne l’avais pas imaginé ce baiser…. Pourtant j’avais été bien plus loin !

J’avais imaginé toute la suite. Les étreintes et la passion. La jouissance pas qu’envisagée, mais carrément vécue.
Le stade était dépassé, le baiser n’était qu’un détail, nous avions prévu tout le reste, nous connaissions tous les détails de cette danse qui pourtant n’avait jamais eu lieu.

Depuis combien de temps nous étions nous dit que nous serions si bien ensemble ? Des jours, des mois, quasiment des années…
Bref, il n’était même pas question de patience, ce furent surtout des fantasmes. Et encore là, peu importait finalement qu’ils soient réalisés ou non, peu importe également qu’ils le soient aujourd’hui ou pas…

Ce dont je parle, c’est du baiser.

Je ne l’ai jamais imaginé.
Je n’en ai jamais rêvé.
Je ne me suis jamais dit que ça pourrait arriver !

Comme lorsque quand tu signes le compromis de vente de ta maison mais que tu ne penses pas aux impôts fonciers (bon, je vous l’accorde en un milliard de fois plus agréable…)
Comme quand tu planques un truc qui compte pour toi et que tu le retrouves un an plus tard, oui un peu plus comme ça.

Ce baiser il est arrivé comme un cheveu sur la soupe.

Même en sachant que le moment allait arriver, j’ai continué à penser à tout sauf à lui… J’ai eu quelques instants pour m’habituer à l’idée et puis PAF ! Il était là !

Ce qui m’a surtout désarçonné, c’était l’ensemble de la situation. Une espèce d’improbabilité dans un univers familier… Un truc qui va pas avec l’habitude, une forme de surprise très très sucrée… un chocolat qui aurait le goût de vanille en somme !

Mais le baiser, il était normal !
Et du coup ça dénotait.

Normal comme si on se connaissait. Comme si on s’était embrassés dix mille fois avant, comme s’il rentrait du bureau et que moi j’avais fait des lasagnes pour diner…
Dis comme ça j’avoue que ça ne vend pas tellement du rêve, mais si vous connaissiez l’histoire vous vous diriez que si.

Un beau baiser, quelque chose de pas timide, de pas gêné, de pas empressé, de pas trop, de pas pas assez, de pas insignifiant, de pas inoubliable…
Un baiser naturel, un baiser du cœur, du désir et de l’envie.

Et si on le met à côté de tous ces baisers de cinéma que j’ai imaginés lors de mes nuits d’adolescentes, et de tous ces baisers originaux vécus dans ma vie de femme, eh bien il est en superbe place.

Il est de ceux dont je me souviendrai.

Il est de ceux qui peupleront mes souvenirs durant mes nuits de veille.

16 réponses à « Le baiser. »

  1. J’espère que ce baiser n’est pas juste un joli souvenir mais que l’homme qui te l’a donné t’en donnera encore beaucoup d’autres , naturellement …

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