Le jour où j’ai été Amanda Lear.


Ma vie de prof des écoles / jeudi, avril 12th, 2012

IMG_2763C’était aujourd’hui !

Aujourd’hui l’objet de mon affection est revenu à son poste. Je l’ai vu ce matin, à peu près aussi aimable (et son orchestre bien sûr) qu’une porte de prison croisée avec un dogue argentin affamé…

Mais je m’en suis fichue, parce que j’étais contente de le voir

Sabrina, une de mes meilleures collègues mise dans la confidence il y a quelques jours, me faisait des clins d’œil à peu près aussi discrets qu’une porche rouge croisée avec un néon lumineux clignotant…

Mais je m’en suis fichue, parce que j’avais eu tellement peur qu’il ne revienne pas avant les vacances que maintenant qu’il était là, tout m’était égal…

J’en ai même envoyé un sms à Néo-div (alors qu’il était à 10 mètres de moi) tellement j’étais contente, c’est dire !

La journée est passée tout à fait normalement :

– avec des élèves qui mettent des T à la fin des verbes conjugués à la 2ème personne du singulier

– avec une directrice qui te pose des lapins et qui s’excuse pas car manifestement la dernière semaine elle ne vient pas et c’est prévu (ah oui, mais prévu avec qui, ça j’aimerai bien le savoir…)

– avec un prof de réseau spécialisé qui vient te kidnapper un élève sans avoir averti non plus (non mais allez-y, c’est self service chez Agoaye en ce moment, tranquilllllllle ! Vous préférez quoi ? une petite grosse ou un non francophone ?)

– avec des élèves qui situent la révolution française en 60 avant JC (« d’ailleurs, qui c’est ce JC maîtresse ? »)

– avec Néo-div qui se sent plus (j’le savais, j’le savais..) d’être la star de mon blog et qui passe devant les vitres de ma classe en agitant les mains comme un paon (enfin, je sais qu’un paon n’a pas de mains, mais c’est lui qui fait le paon, pas ses mains, bref, j’me comprends…) parce qu’il a décrété qu’elles étaient sexy et que je lui ai avoué avoir eu un résultat relativement élevé de mes lectrices qui kiffent les mains d’homme

– avec des élèves qui te demandent si c’est pas plus pratique de ranger leur cartable à 13h30 « comme ça c’est fait ! »

– avec l’ordinateur de la classe qui se met en grève de PS/2 (port souris, donc plus de souris) parce qu’il fait trop chaud

– avec des élèves qui, quand tu leur dis de ramener des trucs pour un gros goûter avec la classe de Néo-div demain te demandent :« Mais maîtresse, quand vous dites ‘goûter’, vous pensez ‘gâteaux’, ‘bonbons’, tout ça ? » et à qui tu réponds : « Oh ben non Kévin, je pense côtelettes et saucisses évidemment ! par contre habillez-vous légèrement parce que le barbecue dans la classe ça va tout de suite faire beaucoup de chaleur ! »

M’enfin une journée comme les autres quoi…

Sauf que ce midi, j’ai motivé mes collègues et voilà qu’en deux temps trois mouvements nous nous sommes retrouvés planqués dans la salle des maîtres avec un post-it sur la gueule à essayer de deviner quel personnage nous avait attribué notre voisin.

Et alors là mes amis, un grand moment dans la construction de notre vie commune au Remplaçant et à moi (non non je ne perds pas espoir, vous pouvez me traiter de maso, oui vous pouvez…) :

Ma première question a été « suis-je une femme ? » et parmi tous les « oui » qu’on me répondait j’ai entendu Remplaçant hésiter, et répondre mais sur un tel ton que j’ai su immédiatement que j’étais Amanda Lear !

(hum, je ne pensais pas écrire cette dernière phrase un jour).

Alors ils étaient tous dégoûtés que je gagne si vite, Al Capone a vraiment fait la gueule, Sigmund Freud m’a regardé avec l’air de ne rien comprendre et Ingrid Betancourt a accusé Ernesto Guevara de m’avoir soufflé la réponse (ouais, z’avez-vu, quand on joue chez les profs c’est pas avec Riri, Fifi et Loulou, y’a du niveau !!).

Mais moi j’étais aux anges… Pas parce que j’avais gagné (enfin, un peu quand même…) mais surtout parce que lui est moi on est sur la même longueur d’onde, et ça… franchement… ça m’arrive pas souvent !

Alors maintenant je me demande bien ce qu’il attend le garçonnet pour s’en rendre compte à son tour et décider de me laisser vivre une folle passion avec lui…

Non mais merde quoi !

Et vous, vous êtes complices avec qui ?
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