Le syndrome du cordonnier


Ma vie d'éternelle enfant / vendredi, janvier 15th, 2016

Macaronjpg Vous connaissez l’histoire du cordonnier ? Mais si, celui qui passe sa vie à fabriquer des groles et qui marche pieds-nus lui-même.

J’en ai assez de me plaindre, et soyez sûrs que je préfèrerai tout arrêter, me rouler en boule dans un coin et faire le mort, dormir et attendre, attendre et dormir. Que j’aie fini de pleurer, que je n’aie plus mal, que j’oublie…

Bref. J’ai lancé un projet plein de cœurs de fleurs et de bonheur et je ne pense qu’à foutre tout ça en l’air parce que concrètement, là, tout de suite, ben ça ne rime à rien.

Mais j’ouvre la cordonnerie…

Pour mon premier petit cœur, j’ai décidé de ne pas me fouler, et pas seulement parce que je m’étais déjà adonné à cet exercice lors de mon projet de l’année dernière, mais aussi (et surtout), parce que cette lettre avait été difficile à écrire et qu’elle me semble, encore aujourd’hui, absolument parfaite.
La voici :

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Pour mon second petit cœur, j’ai choisi ces 4 messages positifs :

  • Je t’aime et je t’apprécie
  • Tu mérites d’avoir ce que tu veux
  • C’est bien que tu sois différente, que tu aies tes propres opinions
  • Dans le monde entier il n’a jamais existé quelqu’un comme toi

Je galère.
Je ne crois pas un mot de ce que je raconte.
J’ai un mal fou à me regarder dans le miroir en général.
J’ai l’impression de répéter un mauvais rôle, dans une mauvaise pièce pour une piètre actrice.

Mais je le fais, et ça ne me sert à rien. Je vais essayer de continuer les jours qu’il reste mais c’est un véritable supplice.

Pour le dernier petit cœur, qui devait selon moi être le plus agréable de tous, j’ai réussi à le faire. De jeux vidéos en coloriages j’ai réussi à avoir tous mes moments.
Toutefois je n’y ai pas trouvé autant de plaisir que d’habitude. Parce que oui, d’habitude je le fais quand l’envie me prend, j’arrive encore à m’aménager ces moments.
Cette semaine j’avais plus le cœur à dormir qu’à m’épanouir dans la fantaisie innocente… C’est ainsi

Ce billet fait partie du projet « Un défi ou un écrit » pour la seconde semaine
concocté par le cordonnier votre serviteur, et berceau d’échanges incroyablement beaux.
Rejoignez-nous ;)

33 réponses à « Le syndrome du cordonnier »

  1. C’est difficile la vie oui… Mais tu n’es pas tombée, ou si tu es tombée tu t’es relevée alors… c’est la vie diront certain, c’est chiant quand même non? :)

    Continuons donc, aimons nous, soyons bienveillant tant que faire ce peu…. je passe au « nous » car je te comprends bien là :)

    1. Merci pour ton commentaire. Ce que je me dis c’est que se relever demande des forces et que se passera-t-il quand j’aurai épuisé mon quota ?
      Parce que je trouve que je dois faire l’effort de me relever bien trop souvent quand même :/

  2. Pas toujours facile, si ce n’est pas une semaine que tu es dans cet état d’esprit, ce sera peut-être pour une autre semaine … En tout cas, si ce sont les cordonniers les plus mal chaussés, c’est aussi en forgeant que l’on devient forgeron … Alors c’est en cultivant son jardin du bonheur que l’on devient heureuse et épanouie :) Et je te le souhaite, pour pouvoir écrire, dans 16 ans, une lettre à ton Toi actuelle, pour lui dire de ne pas s’en faire …

    1. Ouais, le temps passe et pour le moment ne m’apporte vraiment rien de bon. Mais en effet, se dire que la roue tourne permet sans doute de se raccrocher à quelque chose.
      Merci pour ton message en tous cas.

  3. tu veux que je te raconte la fin de cette maxime?

    Le cordonnier, voyant que ses clients prenaient du plaisir à galoper les pieds couverts, se décida à essayer ses créations sur ses petons. Les premiers jours furent affreux : ses pieds se rebellaient d’être enfermés. Ils pleuraient le sang des trop nombreuses plaies qui apparaissaient.
    Alors le cordonnier voulut tout arrêter. Mais ces clients l’encouragèrent. Mais les douleurs continuèrent, lui faisant penser qu’il n’était programmé que pour souffrir pieds-nus. Que rien ne le soulagerait. Il s’accrocha quand même, sans savoir pourquoi. Et progressivement, les douleurs se firent moins violentes. Supportables. Il accepta même de regarder ses orteils en face.
    Il réussit enfin à ne plus avoir mal.

    Je ne comprends pas pourquoi on ne se rappelle jamais la fin de cette maxime.
    Et si tu me dis que c’est parce que je l’ai inventée….

  4. Une magnifique lettre remplie d’émotions, d’espoirs et de mélancolie…. une lettre vraiment touchante…
    C’est vrai que faire des choses quand l’envie nous en prend et devoir les faire quand le coeur et le moral n’y sont pas c’est plus compliquée…. comme un goût amer…
    Courage <3 Accroche toi <3
    Plein de pensées !

  5. Ah non hein!! Faut pas lâcher ce bébé que tu as tant préparé!!

    c’est comme tu sais quand on apprend : y’a toujours un moment où on stagne, on voit plus très bien où on en est, si on va vraiment atteindre l’objectif.

    mais on s’accroche : et un beau jour PAF!! On reprend l’ascension !

    Ben voilà, on va se dire que tu es sur un plateau, mais qu’il ne faut rien lâcher pour atteindre une nouvelle montée!!

    Et nous, on est tous derrière toi pour t’aider à trouver la bonne impulsion et monter!!!

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