Alors à l’heure où je vous écris, je reviens tout juste d’un concert (ne me demandez pas lequel, je suis sûre que vous avez appris à me connaître depuis le temps…).
Et si je rentre si tard, c’est pour trois raisons. Déjà j’ai traînassé avec les gars à la
fin du concert (et j’ai subrepticement embrassé 4 fois Yves, histoire d’avoir des choses à rêver pour plus tard), ensuite y’avait une première partie super longue, et enfin il y avait une deuxième première partie un peu moins longue mais avec 4 ou 5 chansons quand même…
Alors moi, les premières parties je ne kiffe pas particulièrement, c’est pas pour ça que je viens, alors j’écoute forcément, mais je ne suis pas particulièrement concentrée, donc j’en profite pour observer un peu ce qui se passe, dans la salle ou encore sur la scène…
Et ce soir mes chers amis, j’ai assisté à un spectacle des plus intéressants !
Durant la première première partie, j’ai découvert une petite nana sympa comme tout, un peu roots voire bien décalée (elle m’a un peu fait penser à Mademoiselle K) et qui était seule sur scène. Son nom ? Odyl, je vous invite à aller l’écouter d’ailleurs !
Elle chantait donc, tout allait bien, jusqu’à ce qu’elle repère un gars pas mal dans la salle (je le sais, je l’avais déjà repéré, mais j’avais un avantage à être dans la salle : moi je savais déjà qu’il avait un gamin et une femme !!) et à partir de ce moment là, les œillades passionnées ont commencé à affluer vers le jeune homme, curieusement synchronisées au moment des paroles suggestives…
Moi j’étais juste sciée ! Étais-je la seule à remarquer le petit manège ?
La seconde première partie était bien différente : 3 ou 4 grands ados (je sais pas, le dernier m’était caché par les longs cheveux du gars pas mal dans la salle) manifestement terrifiés d’être là… Médiator qu’ils s’appellent…
Malheureusement, une mauvaise balance ne m’a absolument pas permis de savoir ce qu’ils chantaient, je n’entendais rien, mais alors rien du tout ! juste leurs grattes et une improbable batterie…
L’un d’eux semblait plus à l’aise que les autres et a tenté une phrase un peu dragouilleuse, mais à l’attention du public entier car là encore, les pauvres garçons (assez agréables à regarder au demeurant, j’aurais bien aimé savoir de quoi ils parlaient en fait) étaient si impressionnés qu’aucun regard n’était accordé au public…
Alors je me suis posée la question : Est-ce qu’être chanteur (ou musicien, hop on fout tout dans le même panier) implique forcément un devoir de séduction envers le public ?
Et je me suis rendue à l’évidence assez rapidement en regardant autour de moi : Les étoiles dans les yeux des nanas, le punk gay qui frôle l’évanouissement quand Paul lève le poing sur « La France du petit Nicolas », Yves qui cherche des yeux les petites minettes pour les fixer tout en continuant à jouer de la basse en agitant sa crinière (je le sais hein, c’est comme ça qu’il m’a eue !)… La réponse est oui !
Évidemment que oui !
Déjà, en premier lieu, pour arriver à mener un show convenable sur scène, il faut s’aimer soi-même un minimum… après je pense qu’il peut y avoir différents degrés d’auto-satisfaction…
Celui ou celle qui s’aime le moins pourra envisager de devenir humoriste. Il va user de ses talents pour la dérision (voire l’auto dérision) pour faire oublier au public qu’il n’a ni physique, ni voix, ni talents de contorsionniste. Il arrivera à faire rire et cette prouesse lui apportera une satisfaction qui finira par lui donner du charme.
Exception : Stéphane Rousseau (bah oui, lui il a tout : le physique, la voix, les talents de contorsionniste !!)
Avec un tout petit peu plus d’amour propre, on peut envisager une carrière dans la chanson. En groupe pour les plus complexés, tout seul pour les autres. Mais surtout, ne pas oublier de couvrir sa timidité par une orchestration bien bruyante ou tenter de se planquer derrière sa guitare (barrière symbolique entre le public et vous, et puis ça occupe les mains !). Les chanteurs se nourrissent des applaudissements et des preuves d’amour du public et ça leur fait du bien à l’âme.
Exception : Jean-Louis Murat (oui, lui il s’en fout de son public…)
Et au somment de la chaîne alimentaire artistique, on trouve les acteurs. Il faut beaucoup s’aimer pour être acteur… Ou beaucoup faire croire qu’on s’aime, ça dépend… Ou avoir beaucoup besoin d’être aimé !! Je suis sortie avec un acteur un jour (mais un pas connu, cherchez pas…) ça a été l’une des expériences les plus fatigantes de ma vie… Le paraître est tellement capital chez ces gens-là, que la moindre divergence d’opinion devient une lutte de chaque instant ! Un acteur sans public, c’est comme une moule sans coquillage : mou, vulnérable et qui sert à rien.
Exception : Arielle Dombasle (parce qu’elle est comme ça même avec du public)
Et puis une fois que vous avez creusé votre trou, il ne suffira pas de continuer à exceller artistiquement, non non non, il faudra aussi charmer les foules. Et c’est ça qui m’est apparu de plein fouet ce soir ! Tout ça fait partie du show, ce regard que vous allez avoir pour telle ou telle personne dans la salle va contribuer à vous faire aimer encore un peu plus par ce spectateur là (et ceux de devant et de derrière qui croiront que c’est eux que vous regardez…)
Combien de fois j’ai cru que Renaud me regardait quand il chantait au zénith et que moi j’étais au premier balcon dans le noir complet ? Combien de fois j’ai été persuadé de ce lien spécial qui unit l’Artiste et moi, simple petite mortelle ?
Après le concert, je les ai tous vus… Odyl ne charmait plus, elle était fatiguée. Les petits jeunes de Médiator étaient encore terrifiés. Celui qui avait fait la petite blague m’a remarquée (la faute à ma super couleur de cheveux, j’vous ai dit que j’avais remis du rouge ? c’est super sympa maintenant… bref) et je pense lui avoir un peu plu. Mais il n’a pas bougé un orteil, et il n’aurait jamais osé bougé ne serait-ce qu’un ongle de ce fameux orteil ! Timides je vous dis !
Les Fatals, ben… fidèles à eux-mêmes hein, forcément… Se prêtant avec une grande gentillesse au jeu des échanges avec les fans…
En résumé, j’adore ma place. Je ne changerai pour rien au monde. Je ne suis pas assez sûre de moi pour être la star sur scène, mais je suis assez orgueilleuse pour me sentir toute émoustillée quand l’Artiste me fait un petit signe (et là c’est pas comme avec Renaud, je sais que c’est bien à moi qu’ils font coucou quand ils me voient… Et recevoir un coucou d’un gars sur scène, c’est sacrément émoustillant, croyez-moi !).
Je n’ai pas suffisamment besoin d’être aimée pour devoir charmer tout ce qui m’entoure, mais je suis assez confiante en moi pour proposer mes talents de photographe même aux gens que j’admire !
Finalement tout se goupille plutôt bien non ?
Et vous, plutôt fan inconditionnel ou artiste charismatique ?
J’aime bien cet article, j’ai l’impression d’être dans l’envers du décor !
Je ne vais que très peu à des concerts, alors ce rapport-là, je ne le perçois pas du tout…
Trop fatigant d’être une star ! Moi je ne sais pas encore où est ma place, mais en tous cas, pas sur scène ! C’est trop de stress T_T
les fatals picards?????????????? putain j’aimerai trop les voir en concert!!!!! J’adore leurs textes!
si, tu vois, je viens te lire, mais, je n’avais pas encore laisser de commentaires ;) )
ni l’un ni l’autre je crois, je ne suis pas fan de quelqu’un en particulier et je suis loin d’être charismatique
c’est ma meilleure amie qui me les as fait découvrir il y a 4ans… L’année dernière il était en concert pres de chez moi, mais, je n’ai pas pu y aller.
non mais c’est le badge qui ferait cette impression
[…] chevelu mais il a une bonne tête, et j’ai un bon feeling. Malgré le fait qu’il soit comédien je tenterai bien quelque chose avec celui-là… On échange passionnément (il est très […]