Malgré un morceau de mois durant lequel j’ai été en vacances, je n’ai pas autant pris le temps de lire que ce que j’aurais pu souhaiter… J’ai été super crevée et ai préféré le confort des séries télé (notamment Loudermilk et Fleabag) au creusage de cerveaux de certaines lectures (surtout celles de ce mois-ci).
Au programme ce mois-ci : Des critiques politiques interminables, un curieux 3 en 1, un livre en anglais et la lettre de Nadine Trintignant à sa fille Marie.
Cette année encore, je fais le défi : lire 80 livres dans l’année (mon défi Goodreads) pris sur mes piles à lire !
(Je vous mets des petits cœurs pour « noter » mon niveau de plaisir avec ce livre, 5 est le maximum. Même principe pour mon niveau de mécontentement, mais avec des cœurs brisés)
En février, j’ai lu 4 livres.
On m’a demandé de vous calmer de Stéphane Guillon
« Le patron de Radio France me propose un thé vert. Deux énormes théières trônent sur une table de réunion ovale. Je décline son offre.
« Vraiment? Vous ne voulez rien boire? »
S’ensuit une longue discussion sur l’humour, ses limites, ce qui est drôle, ce qui ne l’est pas…Bizarrement ma tête bourdonne, je repense à mes débuts, mes galères, mes premiers pas sur scène, mes premières chroniques radio, avec toujours le même but : faire rire les autres… Et puis j’entends cette phrase étrangement menaçante : « On m’a demandé de vous calmer. »
Comme si quelqu’un venait de siffler la fin de la récré. »
S.G.Stéphane Guillon s’est fait connaître à la radio, sur France Inter, puis à la télévision, sur Canal+, dans les émissions « 20h10 pétantes » et « Salut les Terriens ». Depuis la rentrée 2008, il tient une chronique très écoutée, « L’humeur de… », dans le « 7-10 » de France Inter.
Mon avis :
Ce bouquin n’est composé que des textes des rubriques du chroniqueur sur France Inter durant le règle sarko…
C’était très long à lire et je devais me forcer car, très sincèrement, la politique m’emmerde… Surtout celle-là !
Cependant il y a quelques chapitres qui m’ont fait sourire (notamment « pas d’écran plasma pour les pauvres »), et je reconnais que l’auteur sait manier une plume acerbe sans être trop lourde.
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L’Enfant au chat de Torey Hayden
Conor a neuf ans. Il est sujet à des comportements obsessionnels graves. Sa mère, Laura, le croit autiste. Elle le confie au docteur James Innes en lui avouant son soulagement de s’en séparer ainsi une ou deux fois par semaine.
Petit à petit, James Innes établit une relation de confiance avec Conor. Parallèlement, il rencontre régulièrement Laura. Elle lui apprend qu’elle a eu une enfance difficile et qu’elle s’est créé très tôt un univers imaginaire pour le moins curieux. Ne serait-il pas à l’origine de la pathologie de son fils
Mon avis :
Lorsque j’ai commencé ce bouquin, je m’attendais à une simple analyse un peu romancée de l’autisme de l’enfant… Je ne m’attendais pas du tout à cette lecture.
En partant effectivement des consultations de Conor, l’auteur nous entraîne petit à petit dans d’autres histoires, parallèles mais liées, imaginaires ou vécues par les protagonistes, dans lesquelles planent des explications et des mystères et ce avec une écriture très travaillée.
J’ai beaucoup aimé cette lecture et j’ai hâte de lire les autres romans de cette auteure que j’ai trouvés dans une boîte à livres l’été dernier.
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Kaleidoscope And Other Short Stories de Ray Bradbury
Stone, Lespere, Applegate, Stimson, and the rest of the space crew. Setting The setting is in different parts throughout space. Each character is going to a different area of space because of a tragic event. Plot In the story, the spaceship blows up and all the characters are talking about their lives while spread out in different parts of space from being blown away during the explosion. Plot Hollis loses a hand and an ankle from the rocket
Mon avis :
J’aime Ray Bradbury, et je suis contente d’avoir trouvé ce livre dans une boîte. Cette édition (Lire en anglais) est vraiment bien fichue : sur la page de gauche, le texte intégral en anglais et sur la page de droites quelques définitions utiles mais également en anglais (évite le raccourci simple de la traduction). A la fin de chaque nouvelle, de petites questions pour aller plus loin et s’intéresser aux tournures de phrases et à la grammaire
De la bonne SF !


Ma fille, Marie de Nadine Trintignant
Je t’aime, ma fille chérie. Je t’aime à jamais.
Peut-être parviendrai-je un jour à ne plus être obsédée par les horribles images de la fin de ta vie.
J’arriverai à penser à toi avec douceur, et à te sourire. Peut-être. Je ne suis sûre de rien.Nadine Trintignant.
Mon avis :
C’est moins un roman qu’une lettre, un écrit très personnel sur les ressentis d’une mère face à la douleur terrible de la mort de sa fille.
Il est très difficile d’écrire une critique de cet ouvrage tant il semble avoir été écrit à chaud, comme un témoignage exutoire.
L’écriture est mauvaise et les répétitions en sont douloureuses, mais les émotions écorchées vives sont omniprésentes et difficiles à appréhender.
❤
Ce mois-ci a donc éte témoin d’une petite baisse de régime, également due au choix des livres peu simples à lire.
En mars, je vais continuer un super bouquin bien barré en forme de polar littéraire dans un univers au temps élastique (oui oui), et peut-être aussi terminer un livre-référence sur les hypersensibles…
Et vous, qu’avez-vous lu dernièrement ?
Et bien écoute pour ma part, en ce moment j’ai super super envie de lire mais je ne sais pas quoi lire…. Je suis dans les livres de développement personnels en ce moment ou encore marketing. Et donc j’ai envie de trucs plus cool, plus mignons. Mais quoi ?
Essaye peut-être de faire une liaison en douceur avec un livre de développement personnel mais romancé (comme le sont la plupart des Gounelle)
Pour ma part, j’ai ressorti Anna Galvada « je l’aimais »et « je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». Ce sont des romans courts, incisifs, efficaces. L écriture est superbe. J’ai adoré.
J’ai aussi lu le série pour ado RUSH de Philip Gwynne. Bien écrit, plein de suspense et de débrouillardises. Un bon rythme.
Enfin comme c’est un mon péché mignon trois polars de Marie Higgins Clark le temps des regrets, le bleu de tes yeux, noir comme la mer… C’est de la lecture facile, agréable. J’ai même été surprise par un certain renouvellement d’écriture.
J’aime beaucoup Gavalda, c’est simple mais efficace en effet. Mon dernier a été « l’Échappée belle » et je lui avais mis 4 cœurs
Ah voila le post que j’attendais…
Grâce aux lectures de janvier j’ai découvert Delphine de Vigan, je n’ai pas trouvé le livre cité mais j’ai pris « No et moi »… Je découvre l’auteur et j’aime bien
Sinon « La tresse de Jeanne » de Nathalie de Broc, découverte aussi, l’histoire d’une jeune fille au début du XX e siecle en Bretagne, que l’on suit dans la quête de son identité et de son histoire familiale. Je trouve que l’ambiance n’est pas sans rappeler un peu certains romans de Tracy Chevalier.
Rigodon, de Céline. Je n’ai pas trop aimé, d’abord car c’est le troisième livre d’une trilogie et je n’ai lu que le troisième, c’est le dernier livre de l’auteur écrit en fin de vie et terminé juste avant sa mort, je trouve l’écriture trop nerveuse. Il se veut incisif mais c’est beaucoup de clichés, neanmoins interessant car on retrouve le germe de certaines idées qui courent encore aujourd’hui (le grand remplacement de Zemmour & cie)
Le Bachelier de Jules Valles. Pareil je prends le tome 2 sans avoir lu le 1 (sauf des extraits qui datent du collège). Interessant mais pas captivant non plus je trouve.
Le silence du rossignol de Liam Hearn premier tome de la trilogie « Le clan des Ottori ». On m’en avait parlé donc je le cherchais depuis un moment. J’ai eu du mal à rentrer dans le livre car ça se presente comme un roman historique mais dans un royaume imaginaire (même si en réalité le cadre et les coutumes sont en fait ceux du Japon), et mêle le roman au fantastique, mais bon, finalement j’ai été captivée et j’ai hâte de lire la suite…
Je note Torey Hayden pour le mois prochaine, et les polars de Marie Higgins Clark, j’apprécie aussi la lecture facile mais j’avais arrêté d’en lire car je trouvais qu’à force ils se ressemblent un peu tous, mais je vais noter ces trois titres quand même.
Je suis contente de voir que mes billets lecture sont attendus, je te remercie beaucoup, ils font partie des moins visités, mais j’aime les écrire et savoir que tu les attends me réchauffe le cœur :)
Pour No et moi, j’avais vu le film avant de lire le livre, j’aurais dû faire l’inverse mais les boîtes à livres en avaient décidé autrement :)
Je ne suis pas très fan (voire pas fan du tout) des romans historiques, c’est pourquoi j’imagine que j’aurai du mal à rentrer dans l’univers du Liam Hearn dont tu parles, quant à Céline… Ben déontologiquement je ne peux pas :/ Même si historiquement il pourrait sans doute m’apporter, je passe.
Pour Torey Hayden, je te conseille vraiment celui dont j’ai parlé, car j’ai récupéré chez ma mère le second de cet auteur que j’avais pris en boîte et il semble vraiment différent, presque moins bien !
De rien avec plaisir ) Bizarre qu’ils soient les moins visités, je trouve que ça manque les présentations détaillées de livres, on trouve soit des extraits, soit des avis très concis, ou d’autres qui déballent la fin de l’histoire avant. Je pense que beaucoup les attendent, ils sont toujours commentés.
Je ne savais pas qu’il existait en film (No et moi)
J’ai été hier à la bibliothèque mais j’avais oublié le livre que je voulais chercher (de Hayden) j’avais noté sur mon téléphone qui etait dechargé suite à une coupure d’électricité… grr. J’ai quand même pris « le bleu de tes yeux de Mary H. Clarks »
Moi j’aime bien les romans historiques, Alexandre Dumas, Troyat, Zola… Bon là en fait ce n’est pas vraiment historique mais plutôt une société imaginaire à travers laquelle on reconnait le Japon (Les Invisibles qui sont en fait les chretiens, les dynasties rivales…) Sauf que les personnages (certains) ont des pouvoirs, se rendre invisible, se dédoubler etc…
Pour Céline je comprends, mais moi c’est justement toute l’histoire qui a été faite autour de la non réédition de son oeuvre qui a fait que j’ai pris le livre en le voyant… J’ai du mal à comprendre pourquoi rejeter en bloc l’oeuvre d’une personne pour des propos dénoncés dans une oeuvre (à raison sans doute, même si je n’ai pas lu les passages en question). Et aussi je m’interroge pourquoi se focaliser sur lui alors que la littérature regorge de références douteuses et plus que limites à ce niveau là (Je pense à des propos de Balzac, ou de Walter Scott par exemple, qui pourtant sont lus et publiés…).
Bref il n’en reste pas moins que je n’ai pas apprécié le livre, la fin d’une vie d’une personne âgée et aigrie, qui en veut au monde entier de l’avoir rejeté. Même s’il soulève quelques réflexions pertinentes et que d’autres fois c’est tellement cliché que j’en ai bien ri. Et ça reste un aperçu de l’ambiance de la France d’après guerre.
Gavalda je n’ai lu que « Ensemble c’est tout », et « 35 kg d’espoir » en collection jeunesse.
Ne m’en parle pas, j’ai ressenti une déception abominable quand j’ai entendu que le passé de Barjavel avait été vraiment limite sur les bords, je trouve l’auteur tellement génial !
Mais très connement, étant une personne entière dans toutes les facettes de ma vie, je n’arrive jamais à séparer l’homme de l’artiste. La preuve, je cherche toujours à connaître personnellement les artistes que j’aime afin de voir si leur personnage public colle avec leur véritable personnalité.
Chez les chanteurs par exemple, ça m’a fait tourner le dos à Mylène Farmer (bon, ce n’est pas très grave) mais surtout à Renaud (que j’ai idolâtré pendant des décennies) mais j’ai nouvellement accueilli les Fatals Picards (qui sont des mecs géniaux) et certains autres que j’ai eu la chance de côtoyer, rencontrer, interviewer…)
C’est con mais je fonctionne ainsi
Je comprends tout à fait, mais bon des fois il ne faut pas chercher trop loin… Rousseau avec son contrat moral qui avait abandonné son (ou ses?) enfants, Hugo avec ses valeurs prônées dans ses livres et sa vie personnelle à l’opposée, bref… Il ne reste plus grand monde de nos « grands écrivains » en fait.
Mais je comprends le sentiment, il y a quelques semaines j’ai lu les trois tomes de « l’enfant qui ne pleurait jamais » de Gilles Dubois, auteur franco-canadien. Un récit plein de sensibilité, l’histoire d’un enfant maltraité et sa vie… un ouvrage autobiographique en fait où l’on comprend que l’auteur est un personnage ouvert, qui déteste le racisme etc etc. Puis comme son livre vient d’être édité j’ai été chercher sur internet et je trouve son fb et là j’a été déçue. Il est lui même pétri de cliché et d’approximation dans sa manière d’envisager les autres, parfois il en devient limite insultant ça m’a un peu cassé le délire on va dire…
C’est vrai… Ne pas chercher trop loin c’est quelque chose que je devrais faire plus souvent :/