Ok j’suis prof mais quand même…


Ma vie de bombe sexuelle, Ma vie de célibataire, Ma vie de midinette amoureuse / jeudi, mars 22nd, 2018

Oui c’est vrai, j’ai été formée pour être pédagogue.
Oui en effet, je sais comment faire pour accompagner l’élève.
Oui d’accord, j’ai les outils et méthodes didactiques pour faire accéder au savoir et au savoir faire.
Oui effectivement, je suis patiente.

Oui ok, parfois je fais ça tous les jours et face à des publics différents (mes élèves avec leurs exercices de maths, ma mère et le fonctionnement de son facebook, les gens et la politesse…)

Mais NON, j’vais pas apprendre à mes mecs comment rouler une pelle !

En tant que célibataire désespérée en recherche permanente,  j’essaye la plupart du temps de rencontrer des gens dans le but de construire des relations destinées à évoluer vers une proximité intime favorables aux deux parties (concrètement : des rencards).
Parfois, ces recherches se soldent par quelques échanges de fluides corporels ponctuels ou réguliers sur une courte période (concrètement : du cul), mais parfois chacun des individus arrive à trouver chez l’autre moins de défauts que de qualités et envisage de se lier affectivement jusqu’à ce que la tendance s’inverse (concrètement : de l’amour).

Et le passage obligé à toutes ces amorces de relations se manifeste généralement par un mouvement qui consiste à toucher l’autre avec ses lèvres grâce aux muscles orbiculaires de la bouche (concrètement : un baiser).
Moment incontournable, mais également important, voire déterminant !

Dans ma vie, j’ai embrassé 71 garçons (ouais, voilà moi je suis comme ça, je balance les chiffres sans aucun soucis) et sur ces 7 dizaines, j’avoue avoir connu un petit peu de tout.

Au début, quand on commence à « sortir avec des garçons », les baisers sont maladroits. Y’a trop de langue ou pas assez, on ne sait pas quoi faire avec ses lèvres, avec ses dents. On nous a dit « ouvre et tourne » alors on ouvre et on tourne bêtement.
C’est tout naze et ça ressemble plus au passage obligé mais forcé qu’à une vraie partie de plaisir. Bien souvent le « rho, il embrasse trop bien » qu’on sort aux copines il est complètement bidon (ou alors le mec se contente de petits smacks experts pour cacher ses grandes lacunes en matière de roulage de galoche et nous on croit que c’est fait exprès)…

Puis vient le jour du vrai bon baiser. Moi j’avais 16 ans, c’était un 14 février et c’était devant la télé sur le canapé de ma meilleure copine avec un gars de 18 ans. J’en frétillais des orteils tellement il embrassait bien, tous mes amis s’étaient foutus de ma gueule en voyant ça :)
Ce baiser là, il fait disparaître tout le monde qu’il y a autour (et notre maitrise des extrémités aussi à priori) et il t’emmène dans un monde rose et évanescent où ton cerveau flotte dans un bain d’endomorphines au très fort goût de reviens-y…

Dans la catégorie « sans la langue » il y a aussi les petits baisers chastes mais mignons, destinés à prouver à n’importe quel moment du jour et de la nuit (ainsi que le matin au réveil quand ta bouche sent la poubelle du rayon poissonnerie Leclerc) que tu tiens à l’autre et qu’une relation particulière vous lie.
Ces baisers-là sont socialement approuvés en toutes circonstances (à condition d’être hétérosexuel apparemment, vu l’actualité) et peuvent être agrémentés d’options telles que le petit mordage de lèvres, une ouverture plus profonde ou une savante succion.

Et enfin il y a le baiser sexuel, celui qu’on fait sans réfléchir entre la pipe et la levrette, ou bien dans le feu de l’action lorsque la position s’y prête. Celui-ci, il peut regrouper toutes les catégories précédemment cités mais généralement avec plus d’intensité.
C’est à ce moment là que les baisers maladroits sont les plus souvent excusés… Dans le sexe y’a jamais trop de langue et si le reste est correctement effectué, nous n’aurons que peu de raisons de se concentrer sur celui qui nous lèche les dents un peu plus haut…
Sinon les baillons existent !

Donc bon.
Je n’ai pas la prétention de dire que j’embrasse bien, mais je pense que depuis le temps que je pratique, et compte tenu de la diversité de mes objets d’étude, j’ai un peu d’expérience en la matière…
Et rien ne me laisse plus pantoise que de me retrouver, à 37 balais, face à un mec (certes plus jeune, mais pas tant non plus) qui se jette sur moi pour me prouver qu’il fait partie de la catégorie des explorateurs de glotte, bouche grande ouverte et langue tentaculaire…

Merde.

Il me plaisait bien pourtant !

Alors je sais bien ce que certains d’entre vous me diront… (ou m’ont déjà dit sur Facebook) :
« ouiiii mais faut lui apprendre… il ne peut que s’améliorer… parles-lui en pour tenter de changer ça… »

Je ne fais pas partie de ces nanas qui prennent leur pied à apprendre à leur mec les choses de l’amour (je dis ça bien hein ?), je ne suis pas excitée par le côté initiatrice, je ne veux pas sortir ma pédagogie dans ces circonstances…
Et puis si il aime embrasser les nanas comme on racle le fond d’un mini-pot Häagen-Dazs, qui je suis pour l’en empêcher ? hein ?

Et en plus, j’ai un peu honte de l’avouer mais dans ma tête y’a une petite voix qui me dit « si c’est comme ça qu’il embrasse, tu imagines comment il baise ? »…

Bref, j’suis paumée… Ç’aurait été tellement plus simple si le bisou avait été au moins sympa !

Et vous, comment embrassez-vous ?

10 réponses à « Ok j’suis prof mais quand même… »

  1. La pelle, c’est important, on déconne pas avec ça.
    Et c’est vrai que j’ai eu des mauvais rouleurs de pelles qui étaient également de très mauvais baiseurs !
    Celui qui mettait trop de langue était un véritable obsédé qui voulait se faire sucer toutes les 10 minutes (pardon, mais non, j’ai une vie !)
    Quant à l’autre qui n’en mettait pas assez était d’un classique à pleurer au plumard.
    Les deux faisaient des coïts qui duraient 15 minutes maximum… Préliminaires compris…
    Breeeeef ! Comme je te disais, retente, ce serait con de le planter pour une mauvaise pelle, mais s’il recommence la spéléo buccale… faudra l’abandonner sur le bas côté sans regarder dans le rétro !

  2. Haha ! j’ai toujours dit à mes copines que les petits jeunes c’était bien pour celles qui avaient une vocation de pédagogue ;) (ouais, j’ai testé… non, je n’ai pas persévéré dans l’enseignement ^^)

  3. Eh bien j’embrasse probablement très mal avec le peu d’expérience que j’ai eu (mais on s’en fout totalement). Ce que tu aimes pas peut être avec ces hommes inexpérimentés c’est que ça te les rend peut être moins viril et sexy qu’ils soient inexpérimentés et donc moins attirant pour toi qui cherche quelqu’un que tu peux admirer ? Un truc comme ça ?

    1. Mais carrément, bien sûr, mais j’en suis consciente… Du coup ma carrière de cougar risque d’en prendre un sacré coup :/ J’attire (et je n’ai rien contre) les plus jeunes, mais si ce ne sont pas des trainés, ils ne savent pas assez y faire pour moi.

      Pfffff, que la vie est compliquée !!! :)

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