Paris-Bordeaux-Paris.


Ma vie de célibataire / lundi, janvier 16th, 2012

IMG_2199Je suis partie rencontrer mon si prometteur inconnu, Roland, samedi matin à l’aube. Je dois vous avouer que j’étais dans un état physique absolument aléatoire à cause de mon dîner de la veille et que j’avais failli ne pas du tout partir.

C’est p’tet con, mais quand je suis malade, j’aime bien rester au lit (et puis ma semaine en maternelle a dû ne rien arranger à mon état de santé en plus…)

Alors me voilà compressé dans un TGV bondé (mais pourquoi les gens vont à Bordeaux le samedi matin à 7h ??) sans pouvoir dormir, ni aller au toilettes (parce que ma voisine dormait, ELLE !), ni rien… pffff.

3h30 plus tard, je débarquais, à la recherche de mon inconnu.

Lorsque je l’ai vu, ça n’a pas été le coup de foudre comme avec Johan, mais mes impressions n’ont pas non plus été ébranlées dans le mauvais sens. Il correspondait bien aux photos, il était gentil comme tout, mais d’une nervosité sans limites…

Je l’ai de suite prévenu que je n’étais pas dans mon assiette et qu’il n’aurait probablement pas une image de « vraie-moi »

Qu’à cela ne tienne, il a été quand même content de me voir et m’a ramené chez lui. Là-bas, j’ai découvert un univers qui me semblait familier. Des objets que je connaissais, des détails et des allusions à des choses que j’aimais. J’ai été vraiment très agréablement surprise, comme si je le connaissais bien…

Mais voilà, dès mon arrivée dans son univers, j’ai su que je ne pourrais pas rester. Alors je ne sais pas trop ce qui s’est passé dans ma tête mais ma simili-gastro plus cette impression bizarre d’avoir en face de moi plus un pote qu’un amoureux, c’était plus que je ne pouvais supporter pour passer la nuit là-bas. Je lui en ai parlé et il n’a pas semblé m’en vouloir. J’ai donc échangé mon billet de train.

Mais que d’émotions quand il m’a offert les petits cadeaux qu’il avait prévu pour moi. Ces attentions m’ont presque mises mal à l’aise… Il espérait tant !

Et puis il m’avait fait la cuisine… Des petites cassolettes individuelles, c’était déchirant de le voir les refiler à ses grands-parents pour ne pas que ce soit perdu (en même temps, même si j’étais restée, je n’aurai pas pu manger)…

Et puis les grands-parents aussi m’ont émus… Maintenant que j’ai perdu tous les miens, les vieux m’émeuvent, c’est terrible ! Je pleure plus devant un documentaire sur les maisons de retraite que devant Titanic…

J’avais déjà remarqué une certaine ambivalence dans nos échanges virtuels, mais en live tout a été soudain très clair. Même s’il a passé la journée à m’affirmer le contraire, Roland est manifestement bipolaire, avec un traitement quotidien et des hospitalisations fréquentes. Il est évident que si j’avais voulu aller plus loin avec lui, je me serais forcément posé la question « mais est-ce que je peux gérer ça ? »

Voilà un détail en plus qui a pesé dans la balance de l’inenvisageable.

Je ne pouvais pas le laisser espérer, mais je ne pouvais pas lui dire en face, alors je suis repartie comme j’étais venue. Malade mais avec moins de monde dans le train, fatiguée mais aussi un peu triste, un peu la queue entre les jambes, un peu culpabilisante, un peu dérangée.

Je n’ai pas voulu écrire cet article hier car je devais mettre Roland au courant avant.

Lorsque je l’ai appelé, et avant même de parler, j’ai senti qu’il n’était plus le même.

Il avait lui aussi senti que notre histoire ne pourrait pas aller plus loin…

J’en ai été très soulagée, je ne l’ai pas brisé.

Nous resterons en contact, un petit moment, et puis nous nous éloignerons doucement…

Je change de phase…. A moi la stagnante, au moins je vais pouvoir me concentrer sur mes recherches de logement, histoire de varier les échecs !!

Et vous, vous courrez aussi loin pour d’improbables rencontres ?

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15 réponses à « Paris-Bordeaux-Paris. »

  1. c’est touchant , tu es sensible et c’est une qualité de nos jours..on ne peut pas prendre en charge toutes les peines même si on voudrait que tous les gens qu’on croise et qui méritent d’être
    heureux le soient..
    j’ai eu une rencontre comme la tienne il y a quelques années qd j’étais célibataire..une personne rencontrée sur le net, qui étais handicapée (maladie rare infantile) et se déplacait avec 2
    béquilles)..elle avait de la tristesse et de l’espoir dans son regard..une solitude qui pèse et un optimisme un peu équilibré par l’acceptation que pour elle , se sera dur de rencontrer qqn et
    qu’il faut envisager de marcher seule longtemps..dès notre rencontre, elle a su qu’il n’y aurait rien, même si j’essayais d’être avec elle comme avec une personne normale..elle avait un mariage et
    pas de cavalier et j’étais prêt à être son accompagnateur mais elle a finit par refuser car savait qu’après on ne se reverrait plus..

  2. ha ben suffit de lire mes articles sur mon aventure internationale, je suis capable de la même chose…sauf que moi finalement je change d’avis avant d’y aller ;-)

  3. J’avoue que non… j’ai jamais fait un trajet aussi long pour une rencontre ! Mais on ne sait jamais, peut-ête qu’un jour ça changera… Ou pas !
    Au moins tu y es allée, tu es fixée ! C’est l’essentiel :)

  4. Bah moi en ce moment je vais à Avoriaz, mais ce n’est plus une inconnue puisque je m’y suis rendu 1 fois !
    Il y aura une seconde fois d’ici peu… le 2 mars normalement…

    en tout cas c pas le pied ton histoire… lui qui avait été plein d’attention pour toi….
    je suis dégouté pour lui… (et pour toi)

    biz

    obijes.overblog.com

  5. […] par l’infirmière qui venait lui faire les soins à domicile pour sa schizophrénie… Presque déchirée je suis repartie le soir […]

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