Jour 12
Il a plu une bonne partie de la nuit et ça ne s’était pas encore arrêté quand j’ai été vaguement malade sur les coups de 5h du mat (merci le vin blanc). J’en ai donc croisé des crapauds sur la route des sanitaires !
À 7h00 mon voisin d’emplacement à entrepris d’accrocher sa caravane. À 8h00 je me suis rendue compte que j’étais couchée sur une racine (au niveau des reins). À 9h00 mes voisins allemands ont dû se raconter des blagues au petit dej car ils riaient comme des baleines. À 10h00 René et Jacqueline se sont racontés toute la vie de leurs 72 petits enfants à 1m50 de ma tente… C’est approximativement à ce moment là que j’ai cessé d’essayer de dormir.
Je ne sais pas de quelle race d’extraterrestre je descends mais pour moi la définition du camping c’est pas ça ! Là je me retrouve dans un HLM en plein air et ça m’insupporte tellement !!! Je me réveille à peine que j’ai déjà envie de tuer les trois quarts de mes contemporains… c’est pas bon pour mon karma !
Du coup, vite vite je me lève (en lançant des regards noirs aux bavards) et vite vite je me barre pour essayer de trouver quelques boîtes dans les montagnes.
Je me perds dans les petites routes et découvre ici une cascade et là une vieille bergerie. Je kiffe, je revis !
Et puis je pense un peu à la rentrée (quand même) et décide d’aller reprendre forme humaine chez le coiffeur. Comme il me faudrait au moins un miracle, je mets le cap sur Lourdes.
Ça dure très longtemps mais je ne suis pas entièrement mécontente du résultat. Sauf que la coiffeuse a tout fait tenir avec 3 tonnes et demi de laque et que je n’ai pas d’autre choix que de me relaver la tignasse au camping… et puis de toutes façons, comme il pleut, je frise !
Je dois me dépêcher de rentrer car mon ancien amant m’attend pour 20h00 pour découvrir ce nouveau resto qui vient d’ouvrir.
À 19h59, je suis toute prête et garée devant son cabinet. Il m’annonce qu’il finit à 21h30 :( J’avoue être un peu blasée, il aurait pu me prévenir avant afin que je prenne mon temps au camping. Pour parachever mon énervement, je reçois un texto de ma pote Emilie qui me dit qu’elle regrette que notre séjour se soit terminé ainsi et qu’elle aurait (je cite) « préféré avoir quelqu’un de compréhensif plutôt qu’une maitresse d’école » à ses côtés. Je décide de ne pas tout de suite lui répondre d’aller se faire enculer par un rhinocéros malade et de laisser passer un peu de temps pour tempérer mes ardeurs.
Mon ex-amant arrive et nous allons enfin découvrir cet endroit dont je rêvais d’aller depuis juillet mais qui a ouvert 3 jours après mon retour sur Paris.
Un super cadre, un fond musical très sympa et des petits grignotages pas dégueus autour d’un verre de blanc, pile poil ce que j’aime bien.
Petite soirée car mon ami devait se coucher tôt. Je décide quand même d’aller faire un tour du côté d’un festoche tout proche où je risque de retrouver pas mal de têtes connues. Seulement, je ne veux pas dépenser les 12€ de l’entrée… Heureusement, je repère le bassiste du groupe d’hier au contrôle des billets, il se souvient de moi et me laisse rentrer gratos !
Pas super fan du groupe, je retrouve deux-trois copains et repère l’ex-bisouillé à la buvette en train de draguer deux nanas… Il ne l’aura pas fait longtemps son deuil, lui qui, il y a 20 jours m’annonçait en pleurant que notre rupture le plongera dans une mélancolie dépressive pendant au moins 5 mois… il comptait p’tetre en âge chien ?
Bref, je ne reste pas longtemps et retourne au camping avant qu’il se remette à pleuvoir… Au loin, une vache à qui on a enlevé son veau cet après midi l’appelle d’un cri déchirant.
Chiffres du jour : 135km, 6 boîtes référencées, 8 livres échangés, 2,20€ dépensés (je me fais inviter ici ;))
Quelle nuit effectivement !!! Pas toujours réjouissant le camping…
Celui-ci je n’y retournerai pas
Je déteste la promiscuité… mais vraiment. Je la hais même.
Bah… Je crois que moi aussi en fait.
Par contre ça ferait un super nom pour un groupe de rock : « Promiscuité »
Ne jamais répondre sous le coup de la colère ! Nan, nan, nan ! C’est mal ! Mais j’aime tellement l’idée de dire à quelqu’un d’aller se faire enculer par un rhinocéros malade, que je pourrais changer d’avis !
Les ex… Franchement… J’en ai deux/trois à crâmer, ça te tente un bûcher commun ?
Allez…. Feu de joie !!!! Youhouuuuu
On en profitera pour se faire griller des chamallows !
Avec leurs orteils !!!
Un HLM en plein air, l’image est tellement parlante ! :)
Bah voui mais c’est ça finalement