Passer ma colère.


Ma vie d'associale / jeudi, décembre 15th, 2016

Je suis en colère. Je n’aime pas ce sentiment.

En moi se mêlent tous les trucs désagréables que je m’efforce chaque jour d’oublier afin de vivre en harmonie avec moi et les autres : le sentiment d’abandon, celui d’injustice, la jalousie, la déception, le mépris, voire même la haine.
pas glop.

Du coup au lieu de ravaler tout ça et enfouir ma grosse tête d’autruche dans le sable comme je le fais à chaque fois, ben j’ouvre ma grande bouche sur mon blog, parce qu’il paraît que ça peut être un défouloir aussi.

Je me sens abandonnée parce que je n’ai plus aucune nouvelle depuis que tu ne me baises plus… Je t’avais déjà écrit un billet à ce propos, tu ne l’as jamais lu, peut-être parce que tu n’es pas curieux, mais surtout parce que je ne te suis plus utile.

Je sens un sentiment d’injustice parce que mes collègues passent la porte de l’école à 16h31 et disparaissent jusqu’au lendemain matin. Et qui c’est qui reste à surveiller les gamins dans la cour en attendant que l’autre connasse ait fini de ranger sa classe et daigne venir faire SON étude pour laquelle ELLE est payée ?
Ben c’est moi, parce que j’ai une fucking conscience professionnelle qui ‘offre le luxe de me faire enfler de 15mn de ma vie chaque soir.

Je sens de la jalousie, car une bidouilleuse fan de retouche a été « choisie » pour une photo officielle alors que son travail est hideux et ressemble à tout sauf à de la photo. J’avais déjà abordé ce sujet, et putain j’essaye d’éviter ses bouses au quotidien, mais lorsqu’il s’agit de cet artiste là, ça me fait super mal au cul.
Remarque… P’tet qu’elle suce, ceci expliquerait cela !!

Je sens de la déception, car je ne suis pas comprise, je ne compte pas, je ne suis pas choisie, je ne suis pas considérée. On m’envoie des messages de chaton sous titré : « notre nouvel arrivant à ma copine et à moi ». Ben c’est bien, continue à me narguer, moi qui t’ai fait rencontré ta meuf mais qui reste le nez dans la flotte, en permanence, à regarder les jours passer, et le bonheur avec…
Vas-y, montre-moi !

Je sens du mépris car les gens sont cons, ils se conduisent comme des cons, consomment comme des cons, font la guerre comme des cons et votent comme des cons.
Il arrive parfois un moment où je ne sais vraiment plus ce que je fous là, au milieu des images d’animaux morts et d’enfants torpillés dans les ruines… Pourquoi y’a ça ? Pourquoi on en arrive là en général ? Il est où l’espoir d’une vie heureuse qu’on avait quand on était petit.
Qu’est-ce qui a changé ? c’est eux ? c’est moi ? c’est le monde ?
A quel moment ça a foiré en vrai ?

Je sens de la haine, parce que c’est tout ce que donne cet espèce de mélange.

Entre mes insignifiants problèmes personnels (j’avais qu’à pas… j’aurais pas dû… il faudrait que…) et la grande vitrine de la vie des autres qui ne me balance que des horreurs, j’y arrive plus.

Si je suis vraiment un zèbre, je n’y arriverai jamais…

25 réponses à « Passer ma colère. »

  1. les zèbres vivent en troupeaux. Il y a des lions, mais ils courent très vite ! <3 <3

    "le sentiment d’abandon, celui d’injustice, la jalousie, la déception, le mépris, voire même la haine."
    c'est un peu la même en ce moment. ce trou d'balle qui comprend rien à rien, mes journées passées à nettoyer derrière eux, leur linge, leur merde, le sol, partout, tout l'temps. j'avais d'autres ambitions, j'me fais chier à en crever… vie merdique entourée de gens merdiques… j'évolue, je change mais ils restent irrémédiablement enlisés dans leur connerie…

    tu vois, t'es pas toute seule ! en plus c'est trop beau les zèbres !

          1. dans mes rêves je le fais, mais dans la réalité, je culpabilise et j’arrive à la fin du périple avant même d’avoir eu l’idée de prendre une valise dans le placard…
            tu m’aurais dis ça y’a 9 ans (j’ai fini à Mayotte de cette manière d’ailleurs… 16000 KM, pamal nan ?)

  2. Les zèbres ont du mal en effet avec tout ça… souvent ils ne disent rien… et puis un jour on se rebelle!!!
    Comme toi je suis en période de rébellion… ça suffit de se faire prendre pour un c–!
    Et puis les incidents de la vie (comme des rappels de vaccins) viennent régulièrement nous dire que l’on n’a qu’une vie… alors on se rappelle qu’il ne faut pas parler aux c—, ca les instruit!
    À 50 ans de « zebritude », j’ai appris à vivre avec, mais on ne s’habitue jamais à la c——-!!!

    1. Les vagues vont et viennent selon ce qu’on croise sur notre chemin. C’est pour ça que j’ai arrêté de m’informer depuis bien longtemps, sinon je serais perpétuellement en colère ou affligée et ça demande une énergie incroyable.
      Mais les réseaux sociaux suffisent parfois à déclencher un truc…

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