« Patience et longueur de temps…


Ma vie de célibataire / jeudi, novembre 3rd, 2016

girly… font plus que force ni que rage. »

MON CUL !

Ok, je le conçois, l’introduction de ce billet est un tantinet abrupte, mais comme certains d’entre vous qui me suivent sur Facebook ont déjà pu le remarquer, la patience n’est pas vraiment le trait de caractère qui m’est le plus fidèle.

La plupart du temps, je sais me contenir, parce que la plupart du temps je ne suis pas une enthousiaste née. Je peux avoir des moments d’intérêt poli, de curiosité, voire quelques expériences positives, mais mon état quotidien est plutôt contenu et/ou taciturne.

Je peux prendre mon temps, je sais faire des travaux minutieux ou attendre que les trucs sèchent, ou poussent, ou je ne sais pas quoi d’autre qui peut prendre des plombes.
Les gros projets ne me font pas peur et j’arrive très bien à doser mes efforts sans en être frustrée… Du coup, et dans ces cas-là, ma patience est illimitée et tout à fait naturelle.

Mais, comme je ne cesse de le répéter à tort et à travers quand je parle de moi : je suis une passionnée !
Et là ce n’est plus vraiment très compatible avec la notion de patience !

En fait, le moteur premier de ma vie c’est ma passion, ou plutôt devrais-je écrire « la » passion, en général, car elle peut se poser sur n’importe quoi et pas grand chose en particulier : une relation, un projet, un bateau, un cheval, une nouvelle rubrique sur le blog…
Lorsque je m’intéresse à un truc, je ne fais pas semblant, c’est à dire que j’y pense en permanence et que j’y consacre mon temps, mon argent et tout ce que je peux y consacrer.

Sans passion, je fane, je m’étiole et finis par crever dans un coin, terrassée par l’angoisse et la dépression parce que je m’emmerde dans ma vie. Il est évident que ce n’est pas terrible.
Je me nourris de ces moments durant lesquels je me passionne pour un truc, je vis vraiment à ces instants-là et tout ce que j’en tire je le trouve formidable. Le côté plus obscur est que je peux m’oublier, trop donner ou me créer des choses à regretter à l’avenir, mais j’accepte de payer ce prix, à côté des fragments vécus je trouve ça bien peu.

Ces derniers temps, j’ai décidé de miser toutes mes passions sur les projets ou les objets inanimés. croyez-en mon expérience, ils risquent de vous décevoir beaucoup moins souvent que les trucs humains (c’est à dire les gens – c’est à dire les hommes ou les collègues de boulot…).
Donc cela fait quelques années que je continue ma petite route tranquille en m’éprenant avec folie des savons Lush, ou d’une voiture, ou encore de la conception d’un cahier d’organisation (BuJo pour les intimes).

Sauf que je ne vais pas vous mentir : c’est un peu chiant.

Là, j’ai fait une rencontre particulière… Et ça m’a paru de suite beaucoup moins chiant.

Alors je vous le dis tout de suite : j’emploie le terme « passion » mais dans le sens « intérêt soudain », je n’y mets pas de notion amoureuse à l’intérieur, mais je vous parle d’une passion comme celle que j’ai pour mon savon SnowCastle (et voyez je ne me considère pas amoureuse d’un produit de toilette – quoi que- ).

M’enfin ce gars-là est particulier, pour plein de raisons incroyables que je ne détaillerai pas maintenant, et je sens que mon caractère passionné refait surface, envers les moments que nous passons ensemble. J’ai envie de partager des trucs avec lui, l’écouter parler, le connaître, le toucher, ou même juste le regarder !
Et puis à priori j’avais un bon espoir qu’il soit dans le même état d’esprit que moi.

Sauf que quand la passion apparaît, la patience disparaît…

J’attends de ses nouvelles depuis trois jours et je suis en train de décéder de désespoir, j’imagine que je ne le reverrai plus jamais, p’tet même qu’il est mort quelque part dans un coin et que personne pensera à me prévenir parce qu’on se connait peu, et je ne sais même pas son nom de famille, et p’tet qu’il a trouvé une fille qui lui plaisait mieux le week-end dernier et que comme on s’est rien promis il ne va pas daigner me le dire, p’tet aussi qu’il va juste m’oublier, comme ça, pouf ! (alors que je me suis quand même drôlement appliquée à le sucer et qu’il m’a mis 11/10 alors on oublie pas quelqu’un avec une si bonne note en pipe), ou alors que je me suis gourée, fait des films à plus gros budget qu’Armageddon et que je suis la seule à y croire, ou p’tet juste il bosse (probabilité de cette dernière hypothèse : 91,6%, je crois me souvenir qu’à un moment il m’a dit qu’il allait être surbooké bientôt)…

M’enfin j’ai pas eu de nouvelles et j’ai l’impression que ça fait 5 ans !

Du coup je développe des stratégies destinées à tromper mon cerveau malade d’impatience : j’envoie plein de textos à plein de monde pour bouter le dernier sien hors de mon écran (mes potes n’ont pas eu autant de nouvelles de moi depuis bien longtemps), ou bien je m’occupe frénétiquement pour m’appliquer à ne pas y penser…
Mais souvent je me rappelle quand même que je n’ai pas de réponse et je recommence à perdre patience.

Et là vous vous dites : mais pourquoi tu ne lui envoies pas de message en premier ma pauvre fille ?
Ben parce que je l’ai déjà fait, et beaucoup trop…
Mes derniers messages ne m’ont pas plu, y’en a eu trop d’un coup et j’ai senti que je devais me calmer pour ne pas faire fuir le bestiau (déjà que je lui ai proposé qu’on se barre pendant deux jours et qu’il a trouvé ça moyen).

Donc pour moi c’est ni force ni rage mais pas longueur de temps non plus…
Vous avez d’autres recettes ?

25 réponses à « « Patience et longueur de temps… »

  1. Tu as fait tout ce qu’il fallait pour qu’il te rappelle. Laisse-le revenir tout seul, ne l’attend pas. Oui, je sais, c’est toujours plus facile de donner des conseils que d’écouter son propre bon sens…
    Prend du recul. Respire. 3 jours, c’est rien !
    J’ai aussi un bujo que j’aime d’amour (et Lush, et Captain Fantastic, merci d’avoir insisté). Et dans ce bujo, chaque semaine j’ai une phrase motivante. COMME PAR HASARD cette semaine c’est : « ne juge pas chaque journée par la récolte, mais par les graines que tu as semées ». Retourne au ciné, c’est un bon moyen de faire passer 2h sans les voir : Sing Street ou I, Daniel Blake, tu vas aimer.
    Tiens bon !

    1. Merci pour les conseils ciné, je vais les noter quelque part et attendre le stream (je mets mon argent pour les loisirs dans les concerts plutôt :))
      Le « revenir tout seul », je n’y crois pas. Je suis intimement persuadée qu’on arrive à tenir les hommes par le cul et la bouffe. Sans les voir c’est difficile :/
      Je m’applique à penser que j’ai rêvé cette rencontre, que tout était dans ma tête. C’est moins douloureux

  2. Aucune recette, dans ton cas, je me ronge les sangs et j’empoisonne la vie d’une copine/d’un pote en lui répetant non stop que je suis au désespoir… ça ne t’aide pas hein ? m’en doutais… mais j’ai déjà expérimenté et je ne peux être d’aucun secours… Bisous (je croise quand même les doigts pour qu’il se manifeste !)

  3. Situation difficile… accroche-toi, j’espère que tu auras bientôt des nouvelles ♥

    Niveau stratégies, j’opterais aussi pour le côté « s’occuper frénétiquement ». Tu parles de ton côté passionné alors j’espère que les occupations comme ton BuJo pourront t’occuper un peu l’esprit. Même si une « obsession » a souvent tendance à prendre le dessus sur les autres ;)

    1. En fait je m’applique à ne pas y penser, et ça me demande carrément une tonne d’énergie.
      Alors ouais, il faudrait que j’essaye autre chose, mais c’est difficile de me concentrer

  4. Je suis loin d’être la reine de la patience…alors je te comprends.
    Comme toi je suis une passionnée et je considère que je « m’attache » rapidement, trop, aux humains en général. Ma nouvelle technique c’est « prendre du recul », pas facile mais pour le moment ça marche. Sinon se lancer à fond dans un projet « bien matériel », ça aide à moins penser et ça donne l’impression que les jours passent plus vite.

    1. J’y ai pensé au projet « bien matériel », je vois tout à fait ce que tu veux dire. Mais il me faudrait un truc créatif, car l’intellectuel ne fonctionne pas, je pense à lui (je vais encore abandonner le NaNo cette année, je le sens)

  5. Bonjour,

    je vais faire comme d’habitude et poser une question pas forcément agréable: De qui vient la question de la note? Tu lui as demandé ou c’est lui qui l’a dit spontanément?

    1. Pourquoi pas agréable ?

      Je ne vais pas savoir te répondre. Depuis le temps que ce moment est passé je ne me souviens plus de grand chose. Comme si je l’avais rêvé peut-être (encore un truc que je ne comprends pas chez mes frères humains : l’inconstance…)
      Bref, il me semble que je n’ai pas demandé.
      Il me semble aussi qu’il ne me l’a pas balancé comme ça.
      C’est venu dans la conversation, comme il est venu des détails du genre « Je ne supporte pas les trucs qui dépassent » ou « Ma meilleure amie est internée » ou encore « Regarde mon chat est en train de chier »….

          1. Bon Ok.

            Mais dès que tu es en forme on remet cela (oui je suis pas classe je laisse volontairement planer une ambiguïté).

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