Stop à la dépression – Semaine 4


Ma vie de grande malade / mercredi, avril 22nd, 2015

SEM4Déjà la semaine 4. On prend les mêmes et on recommence. Pour faire un court résumé, j’ai décidé de partager ici chaque mercredi mes actions afin de lutter contre ma dépression sans médicaments allopathiques car j’ai déjà été victime d’un choc sérotoninergique (vous pouvez aller lire mon billet sur le sujet).

J’ai investi dans une application iphone destinée à coacher notre combat contre la dépression et je tente de travailler sur moi seule, aussi.

Je vous propose donc de tenir par ici un journal de bord de mes actions et leurs effets. Mes billets du mercredi seront pour les 12 semaines à venir consacrées à ma bataille, avec cette appli mais également grâce à tous les autres moyens que je pourrais mettre en œuvre.

ATTENTION : Il est évident que je ne me substitue pas à un professionnel de santé qui, saura vous aiguiller sur le chemin de la guérison.
Parler de votre mal-être à un médecin psychiatre/psychologue/psychanalyste/psychothérapeute est évidement la première option à envisager !


 Bilan de la semaine 3

Concrètement, cette semaine n’a pas été bonne du tout.

Déjà, j’ai été plutôt frustrée de ne pas pouvoir mettre en œuvre tout ce que l’application recommandait. C’est bien beau de conseiller aux gens de faire un régime (légumes, fruits, aliments sains…) mais sans se préoccuper des moyens de chacun c’est quand même un peu bof. Bref je me suis un peu sentie mise de côté concrètement.

Et puis boire 2l d’eau par jour ça m’a vite gonflé aussi… Je bois beaucoup durant les repas, mais la plupart du temps me forcer à penser à boire n’est vraiment pas naturel pour moi. Alors j’ai tenu les deux premiers jours et puis basta.

Ajoutons à ça un message sorti de nulle part qui a juste anéanti les pauvres bribes de confiance en moi, plus une situation financière catastrophique (alors que je suis en zéro-conso), plus des responsabilités qui finissent par s’accumuler en attendant que je puisse m’en occuper. Bref… j’ai même pas eu le loisir de stagner, non non, j’ai bel et bien replongé.

Mardi et vendredi, je n’ai même pas daigné faire ma liste du jour, et le reste du temps elle a plus été une corvée que quelque chose de réellement motivant.
Consécutivement à cette avalanche d’échecs, j’ai pris la décision de prendre le truc dans l’autre sens, comme ça a été suggéré dans le numéro 2 de Flow :
Samedi j’ai décidé de ne plus noter les tâches à accomplir le matin mais de lister les choses que j’ai effectivement accomplies durant la journée une fois que celle-ci est terminée.


 Semaine 4 avec l’application

Cette semaine est intitulée « Espérances non satisfaites » ! (ça promet)

Dans un premier paragraphe, Tim nous parle d’un documentaire qu’il a regardé et qui montre certains résultats d’études sur le bonheur et la dépression et le rapport qui pourrait être fait avec le salaire annuel moyen des personnes qui participent à cette étude. En gros, et grâce à de nombreuses argumentations, l’auteur nous démontre alors que l’argent ne fait pas le bonheur.

La raison pour laquelle je vous parle de ça c’est que beaucoup de personnes sont persuadées d’être déprimées car elles ont le sentiment de ne pas posséder ce qu’elles sont supposées avoir.
Inversement, il y a également beaucoup de gens qui se sentent déprimés car ils ont obtenu ce qu’ils voulaient mais qu’il ne se sentent pas satisfaits pour autant.
Peut-être alors que nous devons chercher plus profondément ce qui ferait réellement notre bonheur.

L’auteur nous parle ensuite de Heath Ledger, qui manifestement avait tout pour être heureux mais qui, pourtant était dépendant de nombreux médicaments pour lutter contre sa dépression.
Les questions sont donc nombreuses : et s’il avait vécu comme ceci ou comme cela, aurait-il été plus heureux ? Quelle est la recette du bonheur ? Peut-être que la célébrité n’est pas compatible avec le bonheur ? Peut-être que les biens matériels sont insuffisants ?

Bien que vous arriviez à un accomplissement ou même à posséder beaucoup de choses, il semblerait que ça ne vous satisfasse pas vraiment, donc tout le travail et les efforts accomplis pour en arriver là et s’y maintenir ne sont pas nécessairement récompensés par le résultat final.
Si c’est vrai, il y a de quoi être très désappointé !

L’auteur revient à son histoire personnelle juste après ces interrogations. Il nous narre ces moments que nous connaissons tous, ces impressions parfois que le monde entier est contre nous, que la vie s’acharne à nous jouer de mauvais tours.
Cette sensation d’acharnement nous amène invariablement à nous dire « mais alors à quoi bon ? », le cynisme l’emporte sur l’enthousiasme.

L’enthousiasme est la petite voix qui nous dit que tout ira bien, tout se passera pour le mieux, alors on se lance, tandis que le cynisme est la voix qui nous demande pourquoi se donner la peine, rien ne fonctionne jamais, autant juste s’arrêter là et se lamenter sur son sort.
Quand je suis dépressif, c’est comme si j’étais pré-programmé pour tout voir de façon négative.

Nous apprenons ensuite que l’auteur a vraiment perdu beaucoup de choses au même moment dans sa vie : son travail, sa femme et sa maison. Il s’est ensuite rendu compte que cette vie à laquelle il tenait tant n’était peut-être finalement pas ce qu’il avait réellement espéré.
Il prend sa maison pour exemple, il nous explique qu’il avait toujours voulu être propriétaire. Il l’a été et puis il ne l’a plus pu. Ça a été un véritable déchirement alors qu’il aurait pu, avec du recul, se dire que ce n’est pas grave, qu’il pourrait surmonter ça car ce n’est qu’une maison…
Mais c’était SA maison, SON image qu’il avait espéré pour sa vie… Son espérance ultime.
Il nous explique pour finir qu’il lui a fallu du temps pour surmonter ça et se sentir mieux.

J’ai commencé à aller mieux grâce à la sensation d’avoir laissé le fait de posséder une maison de côté, c’est devenu une part de mon passé. C’est devenu de l’histoire ancienne lorsque j’ai su plus me concentrer sur le présent.

S’ensuit alors un long passage sur les bienfaits de « vivre dans le présent ». Tim nous explique que ça a toujours été une lutte pour lui, comme pour la plupart des gens. Mais il s’avère que cette méthode nous aide à laisser faire les choses, ne pas ressasser le passer et éviter d’imaginer les potentielles choses négatives du futur.
Il nous avoue ensuite se rendre compte que ce ne sont que des détails qui finalement ont fait débuter sa dépression. La vie peut être difficile, mais il faut continuer. Il est persuadé que nous ne sommes pas sur cette planète sans une bonne raison. Il se dit que naître, avoir une vie qui craint et puis mourir semble relativement inutile
Il se dit ensuite que chaque personne a des coups durs dans la vie et se bat même si ça ne semble pas toujours être le cas.

« Ne compare jamais ton intérieur avec l’extérieur des gens »

« Si quelqu’un d’autre vous traitait comme vous vous traitez vous-même, vous le détesteriez et voudriez probablement le tuer »

« il est plus facile de diriger une voiture qui roule »

Ces citations proposées par l’auteur nous apprennent que les comparaisons sont inutiles, que nous devons vraiment nous efforcer d’être plus bienveillants envers nous même et enfin que parfois, il faut avoir le courage de faire le premier pas. Agir pour avancer.
« Même un voyage d’un millier de kilomètres commence par un premier pas ».
L’auteur nous encourage à faire même de petites choses, mais à les faire.

Il nous dit ensuite que sa thérapeute lui a demandé de dire une seule chose positive sur lui-même, et qu’il n’a pas réussi à trouver quoi que ce soit. En désespoir de cause il a finalement dit qu’il aimait ses mollets (alors que ce n’était même pas vrai, il les trouvait trop gros…). Il a dû faire cet exercice durant une semaine, et si au début de la semaine il ne faisait ça que pour faire plaisir à sa thérapeute, il nous avoue qu’à la fin il le faisait effectivement pour lui car ça lui faisait du bien de voir du positif en lui.

Pour terminer il nous reparle de ces espérances insatisfaites. Il nous dit que d’échouer dans ses espoirs lui procurait des sensations vraiment désagréables (pas faim, pas sommeil, maux de ventre, angoisses…)

C’était comme si j’étais furieux, mais ce n’était pas réellement de la colère, c’était plus un déclenchement de sensations  de « je ne suis pas assez bien » ou « je suis inutile ». Tous ces sentiments étaient pour moi une succession de mini-abandons qui s’ajoutaient à ceux que je cumulais déjà depuis bien longtemps.

Il insiste enfin sur le fait de ne pas vivre seul face à ces émotions-là. Il nous encourage à en parler, à les partager, afin de les sortir et de mieux les mettre derrière nous.

 

Les consignes de cette semaine sont les suivantes :

  • Identifier toutes les espérances que vous pourriez avoir et qui encouragent votre dépression. Écrivez-les dans votre journal. Certaines personnes peuvent ne pas en avoir, ce n’est pas grave.
  • Faites une liste de gratitudes. Écrivez dans votre journal 10 choses dans votre vie pour lesquelles vous êtes reconnaissants. Refaites ça de nouveau à chaque fois que vous vous sentez mal ou que vous pensez que la vie vous joue de mauvais tours.
  • Continuez à lister les buts de chaque jour à atteindre
  • Notez quelque chose de positif sur vous chaque jour dans votre journal

Ma semaine 4

Ma décision de lister ce que j’ai effectué durant ma journée est globalement plus positif (même si du coup j’en vois moins l’utilité). Chaque jour je note entre 10 et 15 actions, dont certaines sont particulièrement importantes.

J’essaye de trouver 1 truc positif sur moi par jour et là, j’avoue que la démarche est difficile… Lundi il a fallu que je cherche très longtemps pour finalement me résigner à noter un truc à la con car j’étais épuisée et j’avais envie d’aller me coucher. j’ai écrit : « J’ai des idées »… Super, génial, championne du monde franchement…. je me sens bien pouilleuse face à ce truc censé être positif. George W Bush a des idées aussi… Super !
Cette partie est donc très difficile en ce moment, la preuve que ce que je fais ne sert concrètement à rien. Le découragement est palpable.

Les espérances non satisfaites qui peuvent aggraver ma dépression sont tellement nombreuses… Parce que je suis une passionnée, j’ai envie de dire que chacun de mes choix peut se transformer en facteur aggravant si je n’arrive pas au résultat espéré. Et comme je suis généralement assez pessimiste, je fais vraiment en sorte d’étouffer mes espérances dans l’œuf quand je sens que ça commence à craindre un minimum.
Concrètement ça pourrait ressembler à ça :
– Je voudrais ne plus être seule, mais la solitude est plus sûre et de toutes façons je finirai seule.
– Je voudrais avoir assez d’argent pour ne pas être dans le négatif chaque 15 du mois, mais même sans rien consommer que les factures régulières, j’arrive quand même à me foutre dedans.
– Je voudrais arriver à me dire que je suis une bonne prof, mais si ça se trouve je me suis trompée de voie et ce boulot n’est pas fait pour moi.
– Je voudrais avoir le temps de faire des choses pour moi mais mon travail me prend 51h de ma semaine en moyenne.
– Je voudrais prendre soin de mon corps mais de toutes façons je ne l’aimerais probablement jamais alors c’est peine perdue.
– Je voudrais être heureuse mais je dois lutter pour l’être et je trouve ça injuste, je baisse donc souvent les bras et je reste malheureuse.
– Je voudrais rencontrer quelqu’un mais je ne m’aime pas suffisamment pour permettre à autrui de m’aimer à son tour.

J’écrirais ma liste de gratitudes, mais une seule fois. Je pense que ça sera assez facile car je sais être reconnaissante, en particulier lorsque les choses ne dépendent pas de moi.


 État général pour cette semaine :

Fatigue : J’ai pris une journée pour moi hier. J’ai pu m’occuper de certaines choses et ça m’a fait du bien, est-ce que ça durera ? à voir…  5/10.

Sommeil : J’ai repris l’un de mes petits rituels favoris pour tenter de dormir, il marche plutôt bien, mon sommeil est paisible. Mes rêves sont le reflet de la vie qui me manque.

Idées noires : Je n’y arriverai jamais. Je ne suis même pas capable de supporter les médicaments. Tous les autres gens ont une vie qu’ils supportent, pourquoi je me mets dans de tels états ? Je suis faible. Et coupable car je me crée cette maladie. Tout est dans ma tête.

Envies : Je ne veux plus voir ce psychiatre. Il ne me sert à rien. Je le fais rire avec ce qui me reste de mon autodérision mais c’est tout, je pense qu’il rit car il est gêné de ne rien pouvoir faire pour moi et de s’en rendre compte.

Idées roses : Le stage de méditation de pleine conscience pourrait m’aider. Je ne sais pas, j’espère. Hop -500€ (non, ça c’est pas une idée rose)

Éclats de rire : Aucun.

Plaisir : Rêver, dormir, ne pas vivre.

Rituels amis : Mon truc du soir, c’est une vidéo. Je ne peux pas vous en dire plus car je voudrais vous en parler dans un autre billet que je n’arrive jamais à pondre, mais je voudrais préserver la surprise du coup

Traitement : Encore pareil. Deux ampoules de lithium Oligosol et un comprimé de Saphren chaque matin. Une dose de Phosphoricum Acid 30CH chaque dimanche.
Psychiatre 1 fois par semaine (mais… je crois que je vais le quitter)

32 réponses à « Stop à la dépression – Semaine 4 »

  1. Bush a quand même été président des USA et deux mandats (et comme on ne peut pas faire plus c’est pas mal). Même si on aime pas l’homme il faut lui reconnaître cela.

    T’es pas nulle tu devrais arrêter de le croire. Tu as de la chance de vivre à Paris sinon je viendrais te secouer un bon coup. Cela ne changerait surement rien mais en tant que lecteur de ton blog cela me soulagerait. Tu réussi pas mal de choses et te dénigrer en permanence n’est pas juste.

    Finir seule? vu l’espérance de vie des hommes c’est le cas de beaucoup de femmes.

    Tu sais cuisiner? Tu pourrais faire un blog sur ca.
    J’adore le pain de viande.

    1. Hum bon, c’est vrai qu’un exemple politique n’en était pas un bon :)

      Bon alors forcément tu choisis le seul truc que je ne cuisine jamais ;) (Le sabayon non plus d’ailleurs, c’est trop difficile pour moi)

      1. Tu devrais arrêter de te mettre des barrières.
        Je ne parle pas spécifiquement du pain de viande ou du sabayon mais en général.

        Je pense que je vais finir par craquer et débouler sur Paris pour te secouer un bon coup.

        Je sais bien que c’est difficile mais bon.

        1. Non, ne craque pas, tu ne sauras pas me trouver pour me secouer, ce n’est donc pas la peine…

          Je sais, je déconnais… Mais j’ai pensé à ça, bien sûr… Un blog cuisine, un blog photo, même un blog de prof… Mais je ne veux pas me disperser, ou alors je dois quitter celui-ci, et mettre Agoaye à mort

          1. Je ne comptais pas vraiment venir. Entre le boulot, la famille et mes activités je ne sais même pas ou je trouverai le temps.

          2. Non, je ne sous-entends jamais rien (tu n’as pas lu mon billet là-dessus ? les sous-entendus sont trop gourmands en énergie pour moi).

            « Bien » comme « je suis contente que tu n’aies pas le temps comme ça je ne vais pas devoir m’escrimer à te faire renoncer » :)

          3. Non pas lu.

            En même temps, comme tu l’as fait remarqué même si j’étais un mec insistant voulant vraiment te voir je ne sais même pas dans quelle ville tu habites donc t’es plutôt tranquille.

          4. Un de mes lecteurs a trouvé une faille permettant de connaître quelques infos personnelles me concernant, et il m’en a avertie.
            Donc en réalité tout est possible (bon, là en l’occurrence mon était civil était erroné -car je ne donne pas mon vrai prénom-, et l’adresse était une ancienne, alors j’étais finalement plutôt tranquille)

          5. Je suis une quiche en informatique donc encore une fois aucun risque.

            En plus je ne suis pas ce genre de mec.

            J’ai déjà trop de choses à gérer.

  2. Bizarre que le psy te laisse auto-dériser. J’aurai pensé que c’était interdit chez le psy, c’est un moyen de se cacher et je pensais qu’on était sensé se dévoiler chez le psy.
    J’aime bien l’idée du cynisme et de l’enthousiasme, moi je pense être beaucoup enthousiaste et le Chti cynique. Et ça lit avec l’optimisme et le pessimisme en fait. Ce qui aide à voire la vie en rose ou noire.
    Rah je peux pas continuer mon com, Lulu appelle ! (fooort)

    1. Bah… J’ai toujours beaucoup fait rire mes psy… Ou alors ils se foutent de moi, je ne sais pas :))

      Oui, l’auteur de l’appli trouve bien ses métaphores, je m’applique à les traduire sans en altérer le sens car je trouve qu’il tombe souvent juste !

  3. Mais t’es pas nulle !!! m’enfin ! on te lis, on écrit même pour toi (bon, je ne suis pas un exemple d’assiduité dans l’écriture mais dans la lecture si !!)… Bush n’avait pas que des bonnes idées certes mais bon… et puis t’as de jolis machins sur Pinterest (p’tain t’as rencontré Dorothée quoi !!! )Gros bisous

    1. Oui, j’ai rencontré Dorothée :) Ma vie n’est pas foutue alors :))

      Oui vous êtes là, c’est vrai que ça c’est juste… inestimable… Et je me dis que j’ai beaucoup de chance concrètement.

  4. Le premier pas pour progresser serait sans doute de vaincre ta peur des autres . Cela t’eloignerait de la solitude que tu vis sommes toute assez mal et tu finirais par apprécier quelques moments où tu seras seule . Voir du monde devrait te permettre de confronter tes expériences et tes ressentis et de te rendre compte que certaines personnes sont bienveillantes et t’aideraient à reprendre confiance en toi en prenant confiance en autrui . Je souhaite que tu arrives à faire un pas vers les autres et pas seulement dans ce monde virtuel pour nous donner la possibilité dans la vraie vie d’être bienveillants avec toi parce que tu es importante pour nous . Je t’embrasse

    1. Je comprends tout à fait ce que tu veux dire, mais il ne s’agit pas de peur dans mon cas…
      Je n’aime pas les gens… Je crois que le souci est là concrètement.
      Je ne suis pas naturellement tolérante avec les idées et/ou les convictions différentes des miennes, je dois me forcer pour essayer de les comprendre, parce que, à la base, je suis assez égocentrique finalement.

      L’horreur ultime serait que je donne ma confiance, mon temps, un bout de moi (parce que je suis passionnée aussi dans mon rapport aux autres) à quelqu’un qui s’en contrefous et gâche tout ça.
      C’est terrible d’écrire ça, je m’en rends compte, mais c’est mon rouage principal…
      Et également celui qui me perdra, en amour et en amitié, bref dans toutes les interactions sociales où je m’investis un minimum !

  5. Personne n’est responsable de sa dépression. C’est une maladie, une vraie (et là, je plaide aussi pour ma paroisse). Et une chose dont tu peux être fière, c’est que tu cherches à en sortir. Et puis, tu écris (bien), tu es drôle (c’est pas donné à tout le monde), tu t’es donné les moyens de faire le métier que tu aimes et je suis certaine qu’il y a tout plein d’autres choses que tu sais faire. Donc, non, tu n’es pas nulle.

    Sortant moi-même d’une dépression, je peux te dire ce qui m’a aidé à aller mieux. La méditation. Je n’ai pas fait de stage à 500 € (pas les moyens mais j’aimerais bien tenter un jour), j’ai acheté le livre Méditer jour après jour de Christophe André et je me sers du CD qui était dans le livre pour faire mes séances. Sinon, je fais un truc tout bête, je note tous les jours dans un carnet les choses qui m’on donné du plaisir. Au début, je te cache pas que c’était pas évident. C’était des trucs du genre, j’ai pris une douche chaude, la soupe de ce soir était bonne. Et puis petit à petit, c’est devenu plus facile. Et puis je vais voir une psychologue dans un CMP (c’est gratuit) avec qui ça passe bien et un psychiatre (je suis sous anti-dépresseur). d’ailleurs, ce dernier m’a parlé d’une étude qui a montré que la pratique régulière d’un sport était plus efficace contre la dépression que les médicaments (du coup, il milite pour que je bouge mes fesses).

    Bon, ce n’est pas la panacée et ce qui marche pour moi ne fonctionnera pas forcément pour toi mais je crois que l’idée, c’est de se faire du bien.

    je te souhaite d’ailler mieux.

    1. Merci pour ton commentaire.

      Oui, yu as mis le doigt pile poil dessus en écrivant : « l’idée c’est de se faire du bien »… Encore faut-il pouvoir identifier ce qui nous fait réellement du bien sans nous nuire (tu vois par exemple en ce moment le seul truc dont j’ai envie c’est de dormir… Et concrètement je ne vais pas pouvoir passer ma vie à ça, psychologiquement et/ou physiquement c’est pas top).

      Donc la phase où on a aucune envie est un vrai problème qu’il faut pouvoir surmonter pour passer à, effectivement, faire de tout petits pas, de toutes petites choses qui nous font plaisir pour de nouveau reprendre goût à toutes les autres choses, à la vie quoi…

      Bon alors ce stage je n’en ai pas les moyens non plus, mais je le fais quand même…. Je me dis qu’entre les 60€ de mon psychiatre qui se marre quand il me voit (25mn) et 8 séances de 2h (soit 62€ la séance), y’a pas photo :/ Je vais vendre des trucs sur ebay et me débrouiller avec les moyens du bord (patates et pâtes power…)

      Si ça peut t’aider, le docteur qui dirige le stage m’a également conseillé ce livre : « Pour une psychologie de l’éveil » de John Welwood.

      Je te souhaite toi aussi de t’en sortir

  6. il faut écrire ce que l’on fait, savoir se complimenter, il faut apprendre à s’affirmer et oser et s’il le faut change de psy surtout qu’il te demande cher la consultations moi je paie 43.70 et suis remboursée

  7. tu as pas mal de lecteurs et de personnes qui commentent tes articles, qui te suivent et t’encouragent ça c’est positif
    tu as de très bonnes idées (regarde le nombre de bloggueurs qui participent à ton défi 53 billets en 2015 ou qui réfléchissent à leur mode de consommation suite à tes articles sur le sujet), ça aussi c’est positif
    tu as un vrai don pour la photo (positif!)
    tu écris bien et sans fôte dortaugrafes(positif !)
    tu sais provoquer des émotions (rires, larmes) à travers tes mots (positif !)
    tu as vu Jérémy Ferrari torse nu et ça c’est canon!!
    Allez, j’ai commencé ta liste, je suis persuadée qu’il y a encore plein de choses à mettre dedans!

    1. Merci de me donner des idées pour mes jours prochains… :)

      Et oui, torse nu c’est vrai, et à quelques centimètres en plus, je me suis quasiment allongée sous lui pour le photographier… :)

  8. Je prends tes posts en cours de route, mais je voulais quand même te passer un petit mot. La dépression, cette foutue maladie, bin on en guéris.
    Je te souhaite de trouver la solution qui t’aidera à tout équilibrer. Pour ma part j’ai résolu les derniers problèmes grâce à des techniques liées aux energies. Essaye de te renseigner côté médecine chinoise traditionnelle ou autre.
    Je te suis, et te soutiens! Tu vas y arriver !

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