Stop à la dépression – Semaine 6


Ma vie de grande malade / mercredi, mai 6th, 2015

roilionAllez allez… Déjà 6 semaines et je vous avoue que ça va un peu mieux. Mais je continue !!
En bref : j’ai décidé de partager ici chaque mercredi mes actions afin de lutter contre ma dépression sans médicaments allopathiques car j’ai déjà été victime d’un choc sérotoninergique (vous pouvez aller lire mon billet sur le sujet).

J’ai investi dans une application iphone destinée à coacher notre combat contre la dépression et je me suis lancée dans une thérapie MBCT (thérapie cognitive basée sur la pleine conscience).

Je vous propose donc de tenir par ici un journal de bord de mes actions et leurs effets. Mes billets du mercredi seront pour les 12 semaines à venir (voire 13 avec l’ajout de la MBCT) consacrées à ma bataille, avec cette appli, la méditation, mais également grâce à tous les autres moyens que je pourrais mettre en œuvre.

ATTENTION : Il est évident que je ne me substitue pas à un professionnel de santé qui, saura vous aiguiller sur le chemin de la guérison.
Parler de votre mal-être à un médecin psychiatre/psychologue/psychanalyste/psychothérapeute est évidement la première option à envisager !


 Bilan de la semaine 5

C’était ma dernière semaine d’oisiveté. La dernière des 7 semaines durant lesquelles j’ai été arrêtée de travailler (un congé maladie d’abord et puis les vacances ensuite). Mais même si j’avais voulu en profiter je n’aurais pas pu, car j’avais des rendez-vous, des impératifs et toujours les Môms à aider dans leur grande rénovation de nouvelle maison.

Du coup, je dois avouer que je n’ai pas été très assidue, je n’ai vraiment pas fait sérieusement mes devoirs :/ Oui j’ai honte.

Concernant l’appli, ben j’ai purement et simplement arrêté les listes et les trucs positifs sur moi à partir de mardi… De toutes façons ça me gonfle ces trucs positifs à écrire, je n’arrive pas à les trouver et donc je marque des trucs plus niais les uns que les autres (lundi : j’ai un certain sens esthétique – mardi : je suis ponctuelle… Super, c’est forcément avec ça que je vais changer le monde ! Bref je trouve ça naze)
Je n’ai pas marché non plus. Je voulais et puis chez moi j’ai pas eu le temps.
J’suis partie en Normandie, je voulais et puis j’ai pas eu le temps.
Et au retour c’est le temps qui n’était plus favorable : des seaux de flotte, bref pas très encourageant à un crapahutage en forêt…

Concernant la méditation, j’ai également eu beaucoup de mal. Le « body scan » (30mn d’enregistrement destiné à te guider pendant que tu prends conscience de chacune des parties de ton corps) me faisait soit dormir en 30 secondes, soit me paraissait aussi chiant qu’un film de Rohmer. Je ne l’ai donc pas fait régulièrement.
Je devais également faire une activité par jour en pleine conscience, là j’ai vraiment essayé, et je me suis rendue compte que j’arrivais mieux à me concentrer sur du créatif que sur une activité physique…
Je devais manger un repas en pleine conscience. J’ai essayé. Au restaurant, en Normandie (oui, j’me suis fait un resto avec vue sur la mer, c’était juste le moment idéal du coup) et puis y’a une bouteille de Pouilly Fuissé qui m’a carrément détourné de mon but. Y’a pas à dire : l’alcool est l’ennemi de la pleine conscience !

Pour finir, je devais reproduire un portrait photographique. à l’endroit d’abord puis à l’envers… Je me suis appliquée pour l’endroit (vous pouvez le voir ici), mais pour l’envers j’ai trouvé ça très con car je savais d’emblée que ça allait être super laid et ça m’a découragé.
En fait, l’exercice servait à démontrer que bien souvent, les yeux étaient plus expressifs et mieux réussis dans le portrait à l’envers, car on ne projetait pas ses propres représentations étant donné qu’on a moins conscience de ce qu’on dessine. Manque de pot, chez moi ils étaient plus expressifs sur le modèle à l’endroit !

Pour résumer donc : cette semaine je n’ai pas été très studieuse mais lorsque je l’ai été j’ai eu l’impression d’être à côté de la plaque !

Mais ça va mieux quand même !


Semaine 6 avec l’application

Cette semaine s’appelle « la voix intérieure »

L’auteur commence un petit peu à nous raconter son expérience. Il nous apprend qu’adolescent il vivait au crochet de ses frères à cause de la drogue, il ne payait pas de loyer et squattait leur canapé. Il ne faisait d’ailleurs rien de ce que les autres gens faisaient (pas de shopping, il ne passait pas son permis, ne se brossait pas les dents…)

Ça me semblait tellement difficile. […] Je trouvas qu’ils perdaient tous leur temps, à suivre leurs ridicules trains de vie, comme des moutons ou des fourmis destinés à vivre pour leur fourmilière. J’étais tellement sûr que je savais mieux qu’eux.

Il nous explique ensuite que durant de rares instants de calme cependant, il arrivait à entendre une petite voix qui lui disait « il doit y avoir mieux que ça pour toi »
Petit à petit les voix intérieures ont été plus présentes dans sa vie et il a essayé de leur fait prendre une meilleure tournure.

Car mine de rien, il y a des moments où les voix seront positives (« c’est ok », « il y a de l’espoir », « je peux y arriver », « j’ai du potentiel », « je peux être aidé »…) et d’autres moments où ce ne seront que refrains négatifs (« je ne suis bon à rien », « pauvre de moi », « je suis gros », « je suis un raté », « j’ai besoin de personne, d’ailleurs je suis seul »…)

Lorsque vous avez ce genre de pensées, il est nécessaire de les contrarier le plus possible. Il faut systématiquement se forcer à penser le contraire.

L’auteur nous explique alors qu’il est possible de pratiquer cette expérience face à un miroir. Lui se regardait, se disait qu’il était un bon gars et se faisait un petit clin d’œil.

Je me sentais stupide au début mais cette façon d’être positif « en face à face » a vraiment agit sur moi et mon mal-être a vraiment reculé.

 

Les consignes de cette semaine sont les suivantes :

  • A chaque fois que vous avez une pensée négative, dites son exacte inverse à voix haute
  • Continuez à lister les buts de chaque jour à atteindre
  • Notez quelque chose de positif sur vous chaque jour dans votre journal
  • Marchez chaque jour, essayez de faire de plus en plus d’exercice en fonction de ce qui vous conviendra

Semaine 6 avec la méditation de pleine conscience (MBCT)

Cette semaine, lors des deux heures de thérapie de groupe (MBCT) nous avons fait quelques exercices.

Déjà, le « body scan » mené par une psy différente. Alors là ça a été juste horrible pour moi, mais qu’est-ce c’était lent bordel de merde. J’ai eu le temps de m’endormir, puis de me réveiller, d’être persuadée que j’étais allongée sur une fourmilière tellement ça me grattait et enfin de refaire le cours de ma journée en long en large et en travers. IN-SU-PORTA-BLE !

Je crois que j’ai vraiment du mal avec cet exercice, et ça me déçoit assez.

Ensuite nous avons été confrontés à un scénario raconté par la psy : Nous marchons dans la rue et sur le trottoir opposé nous croisons une personne que nous connaissons. Nous lui faisons un coucou de la main mais il ne nous voit pas et continue sa route.
Que pensons-nous ?
Quelle est mon émotion à ce moment là ?
Quelle manifestation physique ressens-je ?

Perso je pense qu’il ne m’a pas vu, je suis un peu déçue mais surtout honteuse d’avoir fait un signe dans le vide, et du coup je suis mal à l’aise car j’ai honte et ce n’est pas un sentiment agréable, je voudrais me cacher, fuir.

Elle nous explique alors que la plupart du temps nos pensées, émotions et ressentis sont étroitement liés et peuvent tout à fait se court-circuiter les unes avec les autres et créer donc ce qu’on appelle les humeurs ruminatoires (dans le cas où elles sont négatives).
Elle nous dit alors que la médiation de pleine conscience va nous apprendre à cesser de nous « faire des films », d’anticiper, afin de ne pas sombrer dans ces spirales de fonctionnement de pensées dont il est très difficile de sortir.
Ça me fait beaucoup penser au troisième accord Toltèque (Ne faites pas de suppositions) et je me dis que j’essaye déjà très fort de l’appliquer à ma vie (la preuve, personne n’a dit qu’il avait pensé que la personne ne l’avait pas vu. Il y a eu des « il ne m’a pas reconnu », « il devait être pressé » et même un « de toutes façons personne ne me voit jamais »…)

L’exercice suivant était à faire en duo. Nous devions raconter un événement positif de notre journée, dire ce qu’on avait pensé à ce moment là, notre émotion, ce qu’on avait ressenti physiquement, et puis ce qu’on ressent maintenant une fois qu’on y repense.

Alors là !!!! J’ai séché complétement. Aujourd’hui j’ai eu une réunion de dernière minute et 20mn pour bouffer, aujourd’hui j’ai gueulé contre ma classe comme d’habitude et j’ai même dégainé la menace « pas de sortie de fin d’année », aujourd’hui j’suis rentrée fourbue et j’ai dû me motiver pour retourner dans le RER, et le métro, me faire chier à Paris pour cette thérapie de groupe, alors franchement, un moment agréable ?????

Je me suis finalement rabattue sur mon réveil. Voilà… Lui il n’était pas agréable mais j’ai au moins eu le mérite d’avoir bien dormi… Mon pauvre interlocuteur a dû s’emmerder à mort quand je lui racontais les détails de mon réveil franchement…
En revanche, l’écouter me parler de son moment agréable m’a fait très plaisir ! C’était déjà ça.

Le but de cet exercice était destiné à nous préparer à faire ça chaque jour pendant toute cette prochaine semaine.

Nous avons terminé la séance avec une méditation simple, assise, sur la respiration.
Là ça m’a fait du bien, là j’ai plus réussi à « me mettre dedans », mes pensées divaguaient parfois certes, mais j’arrivais bien à les ramener et à ancrer de nouveau mon attention sur le trajet de l’air dans mon corps. C’était vraiment sympa !

Cette semaine, les exercices pour la méditation sont :

  • Remplir le journal quotidien d’un moment agréable
  • Pratiquer l’exercice « body scan » chaque jour
  • Pratiquer 15 minutes de méditation sur sa respiration par jour
  • Continuer à s’exercer tous les jours à faire une activité en pleine conscience

Ma semaine 6

Je vais reprendre les efforts là, il le faut. Je ne veux pas que le fait de pratiquer ces expériences à moitié me pénalise pour une guérison durable.

Et puis je vais un peu plus noter aussi, sur mon cahier anti-dépression, toutes mes actions, histoire de garder une vraie trace.

Je vais mettre le paquet sur le « body scan » (parce que je sais que la méditation sur la respiration ça je vais vraiment aimer le faire)
En revanche pour la marche et l’exercice physique, je ne promets rien, le sport c’est juste pas du tout mon truc, alors je ne vais pas me forcer non plus.


 État général pour cette semaine :

Fatigue : La fatigue du boulot a repris la main, pour le moment elle domine  6/10.

Sommeil : Ça y est, ça recommence le rythme qui ne me convient pas. Je crois que je suis fondamentalement allergique au réveil. Il faut dire aussi que je bosse tard, du coup je me couche tard sinon j’ai pas l’impression d’avoir vécu, et comme je me lève tôt, bah c’est le drame. Je ne dors clairement pas assez.

Idées noires : J’suis pas foutue de rencontre quelqu’un qui me convienne, je mentalise trop tout, mes collègues se désintéressent de moi à cause de ma trop longue absence, je suis pitoyable de vouloir fêter mon 35ème anniversaire avec les Fatals plutôt qu’avec mes amis.

Envies : J’ai envie que ces 34 jours de classe passent rapidement et que je sois en vacances, j’ai aussi envie de faire ma commande de fournitures et de savoir quel niveau je fais avoir l’an prochain, et quels élèves.

Idées roses : Ma prochaine interview Sexy et dans le Vent

Éclats de rire : Je taquine mon collègue, je suis forte à ça. Mais pas d’éclats de rire non.

Plaisir : Dormir

Rituels amis : Vos commentaires. Franchement ils me font le plus grand bien… Je suis vraiment bien ici.

Traitement : Encore pareil. Deux ampoules de lithium Oligosol et un comprimé de Saphren chaque matin (amais parfois je les oublie). Une dose de Phosphoricum Acid 30CH chaque dimanche.
Nouveau psychiatre 1 fois toutes les deux semaines (30mn)
Thérapie MBCT en groupe 1 fois par semaine (2h)

9 réponses à « Stop à la dépression – Semaine 6 »

  1. Ton « body scan » me fait penser à une initiation à la sophrologie où je me suis aventurée un jour et qui en est resté au stade de l’initiation , j’ai trouvé ça méga chiant ! Mais bon , si tu sens que tu progresses et que ça t’aide dans ta prise de pleine conscience , tiens nous au courant . L’essentiel étant que tu acquières des techniques qui te permettent de tenir debout et d’avancer . Et effectivement tu es de plus en plus positive et tu râles sans (trop) te dénigrer … youpi !!!

    1. C’est effectivement méga chiant :))))
      Je continuerai les points chaque mercredi, ne t’en fais pas. Et oui, je vois aussi que j’évolue pas mal, après je ne cesserai sans doute jamais de me dénigrer, je ne crois pas :)

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