Neuvième semaine de mon programme anti-dépression.
Voilà l’histoire : j’ai décidé de partager ici chaque mercredi mes actions afin de lutter contre ma dépression sans médicaments allopathiques car j’ai déjà été victime d’un choc sérotoninergique (vous pouvez aller lire mon billet sur le sujet).
J’ai investi dans une application iphone destinée à coacher notre combat contre la dépression et je me suis lancée dans une thérapie MBCT (thérapie cognitive basée sur la pleine conscience).
Je vous propose donc de tenir par ici un journal de bord de mes actions et leurs effets. Mes billets du mercredi seront pour les 12 semaines à venir (voire 13 avec l’ajout de la MBCT) consacrées à ma bataille, avec cette appli, la méditation, mais également grâce à tous les autres moyens que je pourrais mettre en œuvre.
ATTENTION : Il est évident que je ne me substitue pas à un professionnel de santé qui, saura vous aiguiller sur le chemin de la guérison.
Parler de votre mal-être à un médecin psychiatre/psychologue/psychanalyste/psychothérapeute est évidement la première option à envisager !
Bilan de la semaine 8
Plus je vais mieux et moins j’arrive à m’astreindre à ces disciplines que m’imposent les programmes que je suis pour tenter d’aller mieux !
Du côté de l’appli, je devais effectuer trois « activités bien-être » :
– Complimenter quelqu’un
– Manger aux chandelles
– Danser dans mon salon
J’ai complimenté ma collègue. Parce que je l’aime beaucoup et parce qu’en plus elle en a besoin car elle traverse une passe assez délicate avec son mec.
Mais le reste n’a absolument pas été possible, je suis trop crevée concrètement !
Je vous avoue aussi que j’ai lâché tout le reste (les trucs positifs sur moi, les taches journalières, je ne fais plus ça depuis quelques semaines déjà)
Du côté de la méditation, j’ai essayé… Assez infructueusement d’ailleurs :(
Je n’ai jamais fait la longue méditation, par contre les moments de respiration j’ai réellement essayé. Me poser, juste me remettre en phase avec mes sensations, mes sentiments, mon corps.
Je le fais même parfois en classe (au lieu de tous avoir envie de les trucider avec ma règle jaune pour le tableau…)
Je fume par contre. J’ai bien repris… Près de 10 par jour :(
Semaine 9 avec l’application
Cette semaine s’appelle « jeter ses bagages »
L’auteur commence par nous raconter une histoire. Il nous parle d’une femme qu’il a connu et qui avait subi des violences sexuelles dans son passé. Elle ne l’avait dit à personne et ruminait son expérience en elle-même. Elle répétait à qui voulait l’entendre que le monde n’était que de la merde et qu’elle ne valait pas mieux. Petit à petit d’autres problèmes vinrent se greffer à sa morosité générale, et en particulier des troubles du comportement alimentaire. Elle a été jusqu’à frôler la mort.
Trouver la cause première de vos problèmes peut être important et fondamental mais sans pour autant vous guérir complètement. Informer n’est pas transformer !
Tim nous explique alors qu’une thérapie est souvent un bon départ pour parasiter les pensées négatives et vraiment agir positivement et en connaissance de cause sur vos ruminations.
« Ne prenez jamais d’importantes décisions lorsque vous êtes très en colère ou extrêmement joyeux. Les émotions ne sont pas les meilleurs guides pour adopter une ligne de conduite durable, c’est plutôt le rôle de la raison. » […]
Un autre de mes grands professeur disait :
« Vivez-vous la vie dont vous avez toujours rêvé ? Si la réponse à cette question est non, pourquoi ne le faites-vous pas ? Et à que faudrait-il changer afin d’y parvenir ? »
Le point important qu’essaye de nous expliquer l’auteur ici est que nous avons parfois besoin d’un regard extérieur ou tout simplement d’une écoute tierce.
Nous revenons ensuite à l’histoire de la fille du début qui est allée se faire aider dans un groupe de soutien où échangeaient d’autres victimes d’abus ou de violences en tous genres, elle y a réussi à s’ouvrir mais aussi à éprouver de la compassion pour les autres et donc de réaliser qu’elle n’était pas seule.Tim nous dit qu’elle a ainsi appris à s’organiser avec son mal-être.
Elle a appris à s’organiser au mieux. J’insiste sur le mot « organisation ». Je ne suis pas sûr que les choses peuvent se guérir elles-mêmes d’une façon magique sans travail. […]
Il existe des « happy ends », mais souvent elles sont le fruit d’organisations rigoureuses plutôt que de coups de baguette magique.
L’auteur nous encourage donc soit à commencer une thérapie, soit de prospecter dans notre entourage afin de trouver quelqu’un de confiance pour arriver à parler de ce qui ne va pas.
Il rajoute qu’idéalement il s’agira de quelqu’un qui n’ait jamais traversé d’épisode dépressif dans sa vie (ah ? ça existe ?) et qui sera apte à écouter vos états d’âme avec empathie.
Les consignes de cette semaine sont les suivantes :
- Trouver un confident
- Choisir trois de ces bonnes activités que vous ne faites pas déjà et ajoutez-les aux tâches de votre semaine. Nous les appellerons « activités bien-être »
- Le matin, prenez 5 à 10mn pour être tout à fait calme
- Faites de l’exercice
- Notez trois pensées négatives, puis, consciencieusement dites leurs exactes inverses à voix haute
- Continuez à lister les buts de chaque jour à atteindre
- Notez quelque chose de positif sur vous chaque jour dans votre journal
Semaine 9 avec la méditation de pleine conscience (MBCT)
Je vous avoue que cette semaine j’ai failli ne pas me rendre au cours. Et puis j’ai repensé à ces 500€ dépensés, et je me suis fait violence.
Et j’ai bien fait !
Le thème de cette semaine était « l’acceptation, le lâcher-prise »
Après avoir commencé une séance de médiation assise assez longue (oui, je me suis encore endormie), nous avons été encouragés à raconter notre expérience, manifestement les membres du groupe n’échangent pas assez en séance. Je pense que je ne suis pas la seule à craindre un peu les retours assez secs de la psy (à ce propos, et avec le recul, je comprends sa démarche… C’est assez abrupte pour nous permettre de réfléchir promptement et de faire des efforts rapides)
Nous avons ensuite été autorisés à faire ce que nous voulions afin de nous sentir bien. Nous étions guidés par sa voix qui nous demandait juste de se mettre dans une position agréable (ouf, ça change de la position de méditation, tant mieux) et de laisser venir nos pensées, de se sentir bien, de laisser s’exprimer l’enfant qui est en nous, de quoi a-t-il besoin cet enfant ?
Bon… Voilà ma difficulté ultime. C’est exactement pour ça aussi que j’avais cessé l’une de mes séances d’hypnose. J’ai un rapport tellement nostalgique à mon enfance que c’est un vrai talon d’Achille pour moi. Alors je me suis efforcée de ne finalement pas trop y penser, et je me suis concentrée sur ma faim, ce que j’aimerais bien manger, de quoi j’avais envie, gustativement parlant, ici et maintenant.
Nous avons ensuite partagé notre expérience avec notre voisin. Nous écoutions son moment, nous partagions le nôtre. Ça m’a fait approximativement autant de bien de l’écouter me parler de ce qu’elle venait de vivre que de lui raconter mon expérience (en ravalant mes larmes cette fois). D’un coup sec nous avons été interrompus par la psy qui nous a soudainement demandé si nous étions authentiques, et qui nous a invités à reprendre notre conversation avec notre voisin sur ce sujet.
Je n’ai clairement pas eu besoin d’éluder la question, je crois me rendre compte que la plupart du temps je suis le plus authentique possible, et je pense que c’est d’ailleurs pour ça que j’ai tant de difficultés à interagir socialement, les gens ne sont pas habitués, je peux faire peur, je peux froisser, je peux être crainte…
Les exercices de cette semaine étaient destinés à nous encourager à lâcher-prise. D’une part sur nos activités quotidiennes car il est important de savoir s’arrêter, de savoir se ménager, prendre un peu de temps parfois à ne rien faire, uniquement pour apprécier l’instant.
D’autre part socialement : beaucoup se préoccupent du regard des autres et de leur place dans la société pour finalement se brider et finir par ne plus rien s’autoriser de leurs plus profonds désirs.
« On commence réellement à Être lorsqu’on ne se soucie plus de Devenir. »
Cette semaine, les exercices pour la méditation sont :
- Pratiquer l’exercice « méditation assise » tous les jours (guidé une fois sur deux)
- Pratiquer trois fois par jour les 3mn de respiration ainsi que lorsque surviennent des évènements désagréables
Ma semaine 9
Concrètement, je vous assure que je lâche prise le plus possible et le plus souvent possible, en particulier dans ma vie personnelle. Je ne fais pas attention aux remarques mesquines, je passe au dessus des conflits (ou en dessous aussi parfois), je ne relève pas, je ne cherche pas.
C’est quelque chose que j’ai commencé à faire lors de ma lecture des quatre accords Toltèques.
Mais cette semaine je vais vraiment essayer de m’appliquer à le faire davantage au boulot. Je pense que de toutes façons j’ai physiquement et psychologiquement atteint mes limites durant ces dernières semaines. Il faut dire que mes élèves m’ont tout fait ou presque…
Alors là je vais devenir moins investie, plus j’m’en foutiste, parce que ça y est, tout ce que je pouvais faire pour eux j’ai déjà tenté et ça ne marche pas, alors basta !
Au niveau de l’application, je ne vais pas m’en servir cette semaine, parce que concrètement mon confident c’est vous !
Avec ce billet hebdomadaire que vous lisez et commentez vous m’aidez.
Avec vos mots gentils et attentions quotidiennes vous m’aidez.
Avec l’amour que nous troquons sur mon groupe qui marche bien vous m’aidez.
En étant là, et en lisant ces quelques lignes, vous m’aidez !!!
Je vais cependant essayer de terminer mes précédentes activités bien-être et m’en trouver trois nouvelles autres (Pfiou le boulot), alors cette semaine je voudrais :
– Manger aux chandelles
– Danser dans mon salon
– Faire une liste
– Regarder un film comique
– Ranger un placard (celui du bureau)
État général pour cette semaine :
Fatigue : Trop peu de sommeil à cause de mon chat, de plus en plus de déconvenues avec ma classe, l’impression de n’avoir rien le temps de faire = 10/10.
Sommeil : Moins de 12 heures depuis le début de cette semaine, je n’en peux simplement plus.
Idées noires : Il ne me répond pas, je n’arrive pas à dormir, je suis fatiguée, cette classe me tue à petit feu (voleurs, menteurs, méchants, mesquins), je crois que mes Môms m’en veulent car je n’ai plus le temps d’aller les aider dans leur maison
Envies : J’ai envie que cette année se termine, j’ai envie de dormir.
Idées roses : Mon défi-conso se termine, je vais enfin pouvoir racheter du pain !!! Et en plus ça a fait du bien à mon budget : je vais avoir 500 euros pour vivre le mois de juin, c’est énorme !
Éclats de rire : Un bel éclat de rire avec les collègues, un midi, alors que la fatigue se fait sentir de tous… Une histoire de vomi dans le bus de la sortie scolaire et de collerettes à chats, je vous laisse vous faire vos films :)
Plaisir : Mes fraises du jardin, tous les jours deux ou trois. Mes trocs et le succès de mon groupe : beaucoup d’humanité !
Rituels amis : La clope !.
Traitement : Thérapie MBCT en groupe 1 fois par semaine (2h), un peu de soleil…
Quand on a son premier fou rire, c’est bon signe, c’est le signe qu’on a passé un cap, qu’il y a quelque chose de plus fort que ce qui nous fait souffrir. C’est la vie qui reprend ses droits.
Et la respiration pour faire face au quotidien et aux épreuves c’est le Must!
Je te sens mieux quand même. En même temps c’est normal vu l’énergie que tu mets dans tout ça.
Voui, je pense que tu as tout à fait raison…
Et puis oui, je suis mieux. Comme quoi sans médocs c’est possible !
salut j’adore ton blog je peut te lecher lespieds
Et merci infiniment pour ce commentaire absolument approprié !
arriver à respirer, arriver à passer au dessus des conflits ou les éviter, arriver à ne plus s’en faire pour des gens qui ne nous écoutent plus c’est déjà un grand programme et il faudrait que tu arrives à ne plus fumer cela te ferait gagner de l’argent et ce serait bon pour ta santé
Oh ben non, je viens juste de reprendre !!
Bon et c’était quoi ta position agréable ?
Position fœtale (comme de par hasard)
« Plus je vais mieux et moins j’arrive à m’astreindre à ces disciplines »
Ben le but c’est que tu aille mieux.
Donc si tu atteint le but, c’est pas un pb de ne pas réussir le moyen ;)
C’est effectivement l’excuse que je me donne !