La vie est un grand huit dont nous sommes tous les passagers.
Il y a des hauts, des montées, des émotions funs, des frissons de plaisir, de grosses bouffées d’air frais, de grandeur, des impressions de toute puissance…
Et puis y’a les bas, là où tout fout le camp, la plongée subite, le cœur dans la gorge, le corps crispé, cette sensation qu’on va crever, qu’on est bien bas, si bas, trop bas…
On a tous cette sensation… Même si on croit au destin, au karma, en dieu… On sait qu’il va y avoir des moments avec et des moments sans. Forcément.
Que celui qui a vécu une vie idyllique, toujours dans le merveilleux, parle maintenant. Il n’y aura personne, je parierai mon foie !
Parfois, on se dit que le sort s’acharne, parfois on arrive plus à voir la fin du tunnel, alors on se tourne vers des amis, ou de la famille, ou des professionnels…
Et puis petit à petit les couleurs reviennent dans ce monde qu’on ne voyait qu’en noir et blanc, on arrive de nouveau à apprécier ces petites choses qui font qu’on a une chance inouïe de vivre et de pouvoir s’en rendre compte, on entend les oiseaux chanter, on revit, on est de nouveau heureux.
Et puis à cause d’un détail, d’une quelconque couille dans un quelconque potage, les couleurs se rebarrent, les oiseaux sont des cons, et l’immense marais de la mélancolie revient insidieusement entourer notre espace de vie.
De nouveau il faudra lutter, de nouveau il faudra faire l’effort de relever la tête pour respirer et pour trouver la force de lever le pied, et puis l’autre, et puis reprendre la marche dans le sens de la vie.
Vous pouvez être de ceux qui se rendent compte de ces cycles, de ces montées, de ces descentes, de ces grands huits.
Vous pouvez ne pas en souffrir et gérer vos émotions et votre force comme ça, tout naturellement, être de ceux qui ont accepté l’idée d’avoir eu un ticket pour ce grand huit, pour cette vie… Rire en montant, crier en descendant, aidés par la certitude de la prochaine montée.
Vous pouvez être de ceux qui apprécient même… Qui, optimistes, attendent le prochain virage avec une sage sérénité… Le manège de toutes façons s’arrêtera bien trop tôt, alors autant profiter des moments agréables comme des moments plus pénibles…
Moi je suis la fourmi. Tout est trop fort. Tout est très grand. Tout est trop long.
Imaginez ce que je ressens dans ce grand huit…
Des descentes abyssales pour des montées vertigineuses.
Jamais le temps de s’habituer à la prochaine sensation trop forte.
Ne savoir rien gérer, ne rien pouvoir contrôler dans un manège qui n’est pas à ma taille.
je me retrouve beaucoup dans ce que tu viens d’écrire là ….
Je me doutais que ça te parlerait !
La vie.. interminables montagnes russes.
J’ai adoré ton article ^^
Merci… J’ai préféré faire la métaphore avec le grand huit, car je me retrouve bien trop souvent la tête en bas :)
Une phrase que je fais mienne.
Le bonheur, ça se trouve pas en lingot, mais en petite monnaie!!
@Bénabar
Beau billet, encore un de plus.
Attachiante :)
Merci…
Mais rha, j’aime pas Bénabar (même si les Fatals n’arrêtent pas de me dire qu’en vrai il est très gentil…)
Moi j’aime bien les grands 8, mais peut-être pas celui-là :P
Je suis une grande optimiste mais ça n’empêche pas les moments de spleen :/
Mais si tu arrives à gérer, alors tout va bien !
Ben comme tout le monde tu gères plus ou moins selon les jours. Et quand ça va pas, c’est allo le Chti/allo maman/allo mon lit pour me réconforter.
Ben non justement, pas « comme tout le monde »… Y’a des gens qui gèrent moins bien. Genre moi : la fourmi
Je vois aussi la vie comme un grand huit, et depuis peu, je supporte un peu mieux les descentes en imaginant les remontées, la vue est superbe en haut ;-)
Parcontre je ne pourrais pas te dire le pourquoi du comment de ce changement… le printemps peut-être ?!
Tu n’es pas en dépression, c’est sans doute ça ton secret :)
-pas +plus ? :-)
euh ?
si, ça y est j’ai compris :) Oui !
Ma vie est idyllique :p
Voilà, je l’ai dis, maintenant j’attend que tu tienne ton paris ;)
Je sais que c’est faux !
Mais euh :p
Bon d’accord idyllique le mot est trop fort ;)
voilà, merci :)
Juste pour savoir, t’étais dans quelle partie du 8 au moment de la rédaction de ce billet ?
Dans une petite descente
J’t’attends en bas ou on se croisera forcément un jour, une préférence ?
Pas sûr… Car je vais généralement très très bas !
je me reconnais tellement dans ce texte…..
<3
<3 Copine fourmi
[…] pourquoi je me dis qu’en ce moment, mon moi-fourmi a tendance à se trouver à la veille d’une montée […]
[…] quand ça ne va pas, quand on a un coup de mou, on peut prendre un peu de temps pour soi pour se permettre […]
[…] une fois, ma cyclothymie m’a joué des tours… Encore une fois, je suis passée d’une altitude raisonnable au fond du trou en moins de temps qu’il ne faut pour vous l’écrire. Encore une fois, […]
Je suis beaucoup comme cela … Mais j’ai pris le parti de ne plus voir le verre à moitié vide, sinon je risque de ne plus jamais voir de couleurs . Je crois que d’avoir vu pas mal de noirceur m’aide à voir le peu de gris clair qu ‘il y a parfois . Je t’envois plein de courage et je te souhaite pleins de couleurs
Je te remercie de tes encouragements et de ton témoignage.
Je suis actuellement une thérapie par la méditation de pleine conscience, j’espère vraiment que ça pourra m’aider !
[…] enlèvement extraterrestre ou un gain de plusieurs millions au loto), et même si ma vie me paraît tantôt désespérante tantôt passionnante, tout cela ne se joue qu’à des petits détails dont aucun n’est suffisant pour avoir […]
[…] je vais continuer à entretenir mes passions plutôt […]
C’est une bonne illustration des choses je trouve !
Ton article m’a fait pensé à un sujet d’art plastique que j’avais eu en 3e. Il fallait représenter ce qu’il se passait dans notre tête, nos sentiments.
J’avais fais un espèce de grand tourbillon en fil de fer (ouais, j’aime pas les chiffres, alors un 8 en art plastique, négatif mouahahah), où j’avais accroché plein de couleur mais la base était noire, parce que des fois ça allait pas fort.
ça m’avait fait un bien fou de trafiquer ce truc!
Oh, ça devait être vraiment joli, je crois arriver à le visualiser…